Le 24/09/2019

Camille Lecointre et Aloise Retornaz sélectionnées Olympiques

Le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et la Fédération Française de Voile viennent d’annoncer la sélection du duo Camille Lecointre et Aloïse Retornaz (série 470). Les deux françaises chercheront à remporter l'Or aux JO de Tokyo, qui débuteront le 24 juillet 2020. Leur duo, constitué fraichement en 2018, après la naissance du petit Gabriel de Camille, démontre une réussite et un talent sans faille qui leur profèrent le statut de favorites. Camille, médaillée de bronze à Rio en 2016, et Aloïse dont il s’agit de la première sélection Olympique, n’ont qu’un objectif en tête : laisser à tout jamais une empreinte d’or sur le plan d’eau d’Enoshima.

Ensemble depuis un an et demi, Camille et Aloïse ont progressé rapidement : 1ères du Championnat de France Elite 2018, Championnes d’Europe 2019 puis Médaille de bronze au Championnat du Monde et enfin, 1ères au Test Event sur le plan d’eau des Jeux Olympiques cet été, qui rassemblait les meilleures concurrentes étrangères qu’elles retrouveront dans un an. Ce plan d’eau des Jeux, aux  conditions météo très changeantes, Camille et Aloïse l’ont déjà appréhendé 3 fois en compétition depuis un an. Elles y ont passé un mois cet été pour s’entraîner, se familiariser et y navigueront de nouveau au mois de juin prochain, en guise de dernier repérage lors de la finale de la World Cup. L’année à venir sera donc très intense. Camille devra conjuguer sa préparation Olympique, ses missions de quartier-maître au bataillon de Joinville et son rôle de Maman auprès du petit Gabriel, 2 ans. Quant à Aloïse, il n’est pas question pour elle de sacrifier son job chez Arkea «  pour garder la tête froide  » même si son temps sera très aménagé. Si leurs larges sourires sont à la hauteur de leur rage de vaincre, on ne peut qu'espérer le meilleur à Tokyo...

Faire partie des sportifs qui participeront aux Jeux Olympiques, ça représente quoi ?

Camille : « C’est ma 3ème sélection après Londres et Rio. C’est une étape mais pas une finalité. La finalité ce sera la médaille. Cela fait déjà un moment que nous sommes tournées vers les Jeux sans attendre la sélection. Ma réussite elle est aussi personnelle, celle de  réussir un projet Olympique en ayant un enfant et en l’emmenant avec moi partout. Il y a 2 ans je n’en étais pas sûre du tout. »

Aloïse : « depuis que je suis enfant j’en rêve ! Et depuis 10 ans, c’est mon objectif principal dans la vie. C’est vraiment fort de savoir que l’on va y être. »

Comment va se dérouler l’année à venir ?

Camille : « Nous allons monter en intensité avec plus de déplacements, plus de navigations. Nous sommes encore plus disponibles pour le projet cette année. L’année des Jeux on pense à ça 24/24. »

Aloïse : « Nous sommes sur la route mais elle est encore longue.  Ce n’est pas le tout d’y aller, nous y allons tout de même pour une médaille. Nous allons travailler les points noirs que nous avons identifiés, des aspects techniques. Mais il va aussi falloir gérer la pression plus on arrivera proche de l’échéance. »

Quel sera votre rythme ?

Camille : « Nous avons fait des comprimis sur le planning d’entrainement. Nous allons naviguer à Brest mais aussi au Portugal pour trouver de la houle et des conditions un peu plus clémentes. Cela reste aussi facile d’y voyager avec Gabriel. Nous allons continuer à tester du matériel pour trouver le meilleur possible, et avoir une super vitesse au japon. Le plan d’eau le nécessite. »

Aloïse : « Cette annéee j’avais un bon équilibre. Je me suis bien investie, je n’ai pas envie de faire plus ou de faire moins. Mais chaque jour, cette préparation Olympique est mon fil conducteur, 7/7 : je fais du sport, je fais attention à ce que je mange. Et quand je ne suis pas sur l’eau ou à la salle de sport, il faut aussi penser à la communication, aux partenaires.  Tous les aspects de la performance sont tellement nombreux ! Il faudra tout de même nous accorder du temps de pause avant Tokyo, en fonction de notre état de fatigue et de l’état de progression de nos axes de travail.  Je conserve aussi mon rythme de travail à Arkea, ça permet de garder la tête froide. »

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