DANS LE RETRO. Le sport professionnnel féminin, emblème moteur du Finistère
23 janvier 2019. Par l'intermédiaire de l'entreprise Le Saint, basée à Guipavas, partenaire majeur du Brest Bretagne Handball, du Landerneau Bretagne Basket et du Quimper Volley 29, la volonté d'une visibilité médiatique accrue du sport féminin se veut conjuguer au pluriel par les trois clubs références du sport féminin finistérien. Président du Brest Bretagne Handball, et co-directeur avec son frère Denis du groupe Le Saint, Gérard Le Saint a lancé une idée rassemblée sous l'appellation " Support'Her", pour mettre en avant un dynamisme territorial mais aussi souligner un manque de visibilité médiatique, essentiellement d'un point de vue télévisuel. Le mérite a été d'ouvrir une cause et une discussion, en rassemblant au même point de rendez-vous les sportives, partenaires de l'opération "Supporther" et élus politiques.
Le QV29, le LBB et le BBH font action commune pour valoriser le sport professionnel féminin.
Les capitaines de gauche à droite : Grace Carter (Quimper Volley 29), Allison Pineau (Brest Bretagne Handball),
Marie Butard (Landerneau Bretagne Basket)
" Nous avons la chance en Finistère d'avoir trois clubs féminins dans l'élite française", explique Gérard Le Saint. En illustrant leur propos par une égalité masculine/féminine sur les 8.000 licencié(e)s bretons en volley-ball, et une part 60/40 en basket-ball avec 32 503 licencié(e)s et le même ratio en handball sur 27.373 licencié(e)s bretons, le sport féminin remplit les salles dans le Finistère. A l'égal du sport professionnel masculin, le Landerneau BB remplit très souvent les 2.200 places de la Cimenterie, le BBH affiche une moyenne de 3.700 spectateurs à l'Arena Basket et le Quimper Volley, 1000 à la halle des sports d'Ergué-Armel.
Patrick Apperé, l'adjoint aux sports de la ville de Brest, a placé le curseur vers le vrai décollage en local, à savoir l'outil de la manifestation sportive. " Quand l'Arvor 29 jouait à Kerjézéquel à Lesneven, le budget du club oscillait entre 600.000 et 700.00 €. L'Arena a permis de changer de dimension au club. La Cimenterie à Landerneau est aussi un outil pour le sport de haut-niveau. Les filles portent haut le territoire dans le Finistère. Le sport au féminin rayonne même en créant une dynamique utile. Les grands équipements permettent une moindre dépendance au financement public pour les clubs".
A côté, l'adjoint aux sports de la ville, Alain Guillou, ne peut pas se tarir d'une telle salle même si ce projet est dans une voie bien engagée. " A Quimper, le Quimper Volley et le Quimper Cornouaille Tennis de Table évoluent un cran au-dessus des basketteurs de l'Ujap Quimper. On rêve d'une grande salle à Quimper. C'est bien engagé. La halle des sports d'Ergué-Armel présente des faiblesses, à la limite même pour certains aspects de fonctionnement. Quimper s'affiche en ville culturelle. Je me bats pour associer la dynamique du sport. J'espère que les communautés de communes prendront leur part dans ce développement. En tant qu'adjoint, je n'ai pas été fier d'avoir diminuer la part de haut-niveau, notamment au volley, l'an dernier".
Derrière ces impératifs, le sport féminin trace sa voie. Par l'action "Support'Her", une grande tombola de 5.000 tickets à 10 € l'unité sera lancée à l'Arena, la Halle des sports d'Ergué-Armel ou la Cimenterie. Avec une spécificité. " Tous les billets seront gagnants pour une valeur minimale identique au prix de l'achat. Le grand gagnant de la tombola se verra offrir une voiture", affirme Gérard Le Saint. Cette mise en avant du sport féminin sera aussi télévisuelle car les trois matchs du BBH en deuxième phase de ligue des Champions seront retransmis sur Tébéo, et deux de championnats sur le site officiel du club ou sur les réseaux sociaux. Une cagnotte Leetchi sera également mise en place prochainement.
Les sportives, capitaines de leur équipe, Allison Pineau (BBH), Grace Carter (QV29) ou Marie Butard (LBB) soutiennent aussi à fond cette mise en avant. " Le sport féminin est un combat de tous les jours. Le handball féminin a d'abord bénéficié des résultats des garçons. Ca a mis en lumière notre sport", explique Allison Pineau. " Il n'y a pas encore l'égalité hommes/filles dans le basket. Au Landerneau BB, on soutient ce type d'actions car ça coordonne un même élan envers le sport féminin", souligne Marie Butard. " Le Volley-Ball a pris du retard par rapport au basket ou handball. Nous n'avons pas la locomotive de l'équipe de France derrière nous", précise Grace Carter.
En recherche de médiatisation à l'échelon national, cette première démarche commune entre les trois clubs phares féminins du Finistère, coordonné par le groupe Le Saint, espère une continuité dans le temps afin de sensibiliser le grand public sur la dynamique apportée par ses sportives dans leur discipline. La première est enclenchée, il reste maintenant à faire connaître et adhérer à cette initiative privée.