Joly, Rohel, Kerouanton: la flamme intacte de Plouénan
Pleyber-Christ, Plouegat-Lanmeur, Berven Plouzévédé, Roscoff, Bodilis-Plougar, les Gars de Plouénan (D2) de Yannick Kerrien ont renversé à cinq reprises la hiérarchie sportive. Le Gourin FC (R3) défiera prochainement, le dimanche 6 janvier, cette équipe léonarde impétieuse et valeureuse. Plouénan n'affiche aucun complexe face à des équipes supérieures. L'ES Carantec-Henvic (R3), petit poucet breton du 6ème tour de la coupe de France, avait failli mordre la poussière sur le 3ème tour de la coupe de France face à cette équipe sans peur et sans reproche (2-3, ap). En avant, trois joueurs clubs, Mickaël Joly, 39 ans, Daniel Kerouanton, 31 ans, et Julien Rohel, chargés d'insuffler cet esprit de camaraderie et club, indispensable dans ce type d'aventure extraordinaire.
Mickaël Joly, Daniel Kerouanton, Julien Rohel, vec le coach, Yannick Kerrien et le président, Julien Quiviger.
Le 6 janvier, Plouénan jouera une place pour intégrer les 32ème finale de la coupe de Bretagne. Seul club du district encore qualifié après la chute de Pluguffan (D1) dans le Finistère, Plouénan n'a pas d'équivalent sur un plan régional. Cette équipe de D2 poncutée par les fulgurences des Argouarc'h, Beyou, Meurisse, Quémener ou Morizur, veut jouer sur tous les tableaux, en cette saison et arrivait à se hisser en D1. Mickaël Joly est le doyen de ce groupe. A 39 ans, sa parole est légitimement écoutée et respectée dans le vestiaire. Fidèle de Plouénan, il donne maintenant un coup de main pour compléter l'effectif premier et se concentre sur la réserve en D3. " On est très fier de notre parcours. Ce match contre Gourin sera une récompense pour tout un club. Je ne me suis jamais posé la question de partir de Plouénan. Quand on se sent bien, ca devient un attachement naturel. Encore aujourd'hui, je suis fier de représenter ma commune", souligne Mickaël Joly.
En défense centrale, la paire centrale Daniel Kérouanton et Julien Rohel, le capitaine du haut de ses 27 ans, donnent l'assurance nécessaire à une équipe de copains. " Même si nous sommes d'une autre génération que les jeunes actuels du club, nous avons tous grandi avec le club. On est tous passé par l'école maternelle et la primaire de Plouénan. Nous n'avons pas fait ses exploits par hasard en coupe. Nous défendons notre club de 150 licenciés. La coupe, forcément, ça nous porte et nous révèle notre qualité d'équipe", soulignent les deux joueurs.
Le président, Julien Quiviger, 36 ans, a une voix qui porte dans ce projet. La coupe n'est là que pour illustrer tout le travail à l'intérieur du club. " On parle de nous. C'est très bien. Notre club mérite ce coup de projecteur avec 150 licenciés, une école de football qui marche bien, avec une trentaine de débutants en U6/U7. Nous avons un salarié en emploi civique, Kévin Vaillant qui rélaise un très bon travail, de nombreux bénévoles. Notre principale manifestation pour financer notre association reste le Festival musical, le Ter Fest, en juillet, qui mobilise une centaine de bénévoles du club. Le match de Gourin? On voulait qu'il soit joué en novembre. Il le sera en janvier. On veut bien accueillir cette équipe de Gourin, qui a aussi fait un beau parcours. Nous avons eu un très bon premier contact avec les dirigeants gourinois. Après, le terrain décidera de l'équipe qui mérite le plus de continuer l'aventure", retient le président plouénanais.
