SOUVENIRS & NOSTALGIE. Cléôpatre Darleux: " Revenir au Brest Bretagne Handball était presque une évidence"
20 août 2016. Le coup de foudre avait été immédiat entre la gardienne de but, Cléopâtre Darleux et le public de Kerjezequel, à Lesneven, en 2011/2012. A ce poste tellement spécial de gardienne de but, la fougue de l'Alsacienne avait séduit immédiatement à l'Arvor 29. Une vraie union de passion symbolisée par une année exceptionnelle: un titre de championne de France de D1F et une coupe de la ligue, l'histoire d'amour avait fini amèrement avec un dépôt de bilan du feu Arvor 29. Quatre saisons plus tard, Cléopatre Darleux revient plus mature, enrichie d'une expérience complémentaire et supplémentaire, à l'étranger chez les Danoises de Viborg (ex-club de Valérie Nicolas), et un retour dans l'hexagone à Nice (2 saisons). Le palmarès s'est rempli d'une coupe et d'un championnat du Danemark. Son retour coïncide à nouveau d'une volonté de joindre leurs intérêts communs. " J'avais envie de rentrer sur Brest. Ca me manquait surtout après la belle année passée. C'était presque une évidence de revenir avec ce nouveau beau projet. Ensuite, les objectifs, on verra car l'effectif n'est pas au complet. Le premier sera d'accéder aux plays-offs"
Le premier galop d'essai s'est porté à Quimper, dans une halle des sports de Penhars qui n'avait plus vu un match de handball depuis trois ans. Sa prestation sur une mi-temps face à Celles-sur-Belle (29-23) n'a été qu'un bref aperçu de son immense potentiel, comme ses arrêts de valeur en face à face. A contre-temps, par faute de sensations, en début de match, Cléopâtre Darleux a connu une reprise en douceur. Nénamoins, au bout de trente minutes, sa philosophie de jeu pourrait donner un nouvel élan au Brest Bretagne Handball, dans un rythme plus spectaculaire sur les phases de transition ou de contre-attaques. Ses relances rapides peuvent briser un jeu de transition adverse peu enclin au repli défensif. " j'ai mis un peu de temps à me mettre dedans. On est là pour prendre des marques avant la reprise du championnat, pour reprendre de vraies oppositions. Je les ai toujours prises mes marques. C'est ce qui est positif est le fait qu'on est gagné et réagi en seconde période. Je suis très contente de faire la préparation d'avant-saison car ça me laisse plus de temps de prendre mes marques et de connaître mes nouvelles partenaires".
Derrière Amandine Leynaud (Vardar Skopje) ou Laura Glauser (Metz) dans la hiérarchie des gardiennes de but pour Olivier Krumboltz, le sélectionneur tricolore, Cléopâtre Darleux ne fait pas une fixation sur un retour en équipe de France. Il ne sera qu'une conséquence de son travail au Brest Bretagne Handball. " Pour l'instant, l'équipe de France n'est pas ma priorité. Si je joue bien dans mon club, ça ne sera que du plus d'être sélectionnée en équipe de France. J'étais un peu déçu de ne pas avoir été retenue pour les jeux olympiques. C'est normal! Après, c'est comme ça". A l'heure d'un doublé historique pour le handball français et d'une grande première pour une équipe féminine française, Cléopâtre Darleux ne ratera certainement pas la finale face à la Russie, devant son écran de télévision. " Je ne regarde pas les matchs à trois heures du matin à Rio (rires). Le reste quand il n'y avait pas entraînements, je n'ai pas manqué les rencontres. Le match des quart de finale contre l'Espagne, c'est super pour la France d'avoir remonté de cette façon en seconde mi-temps". En remplacement de la gardienne de but portugaise, Daniela Pereira, absolument déterminante dans la victoire en coupe de France face à Fleury Les Aubrais, Metz et Toulon, Cléopatre Darleux retrouve Brest et une région qu'elle a tant aimé. Unis à nouveau pour le meilleur, le Brest Bretagne Handball et Cléopâtre Darleux ont envie de vivre une grande saison.
Christophe Marchand