SOUVENIRS & NOSTALGIE. Gérard Le Saint " Nous avons vécu un moment inoubliable "
22 mai 2016. A peine remis par l'émotion gagnante d'une folle nuit parisienne, qui s'est poursuivie au musée des arts forains de Paris, jusqu'à tard dans la nuit, Gérard Le Saint, le co-président avec son frère Denis, savourait à juste titre l'exploit vécu et aussi le fait d'avoir emmener toute une foule bretonne et brestoise à Bercy. Le nombre des supporters du BBH, estimés au départ à 1.200, n'a cessé de grandir pour être plus proche, aujourd'hui des 1.500 personnes, spécialement montées dans la capitale pour assister au triomphe capital des Brestoises de Laurent Bezeau, qui ont laissé en rade Toulon (25-16). Neuf buts d'écart en finale, une grande première pour le sport breton féminin. Retour avec le président Gérard Le Saint sur cet exploit du Brest Bretagne Handball.
Gérard Le Saint, le président du BBH comblé par le succès des Brestoise. Crédit photo: Olivier Stéphan
Le triomphe des frères Le Saint, Gérard et Denis, chapeaux melons et coeur breton
Gérard, comment se sent-on ce matin après une courte nuit parisienne? : " Sincèrement, nous avons vécu un moment inoubliable et indescriptible. Les filles et le staff technique sont allés la chercher cette coupe de France. C'est un sentiment magique qui nous envahit. Cette coupe de France, personne ne l'avait imaginé au départ. Même si financièrement, elle ne nous rapporte rien avec au passage un coup de colère contre la fédération française de handball qui devrait soutenir financièrement les clubs dans cette démarche. Quand on voit le forfait de Yutz (D2F) contre Plan de Cuques (N1F), en 8ème de finale, on s'interroge. Emotionnellement et en terme humain, ce n'est juste pas quantifiable. On pensait offrir au public brestois, un titre de championne de France de D2F et on leur ramène la coupe en prime. On est comblé"
Justement pour le Brest Bretagne Handball, l'engouement est très fort. Comment le ressentez-vous? : " Nous avons anticipé depuis des mois cette montée en puissance. Le BBH, c'est 2 millions de budget, avec un prévisionnel à 2,5 millions d'euros l'an prochain. Cette somme se divise entre 10% de billeterie grand public à l'Arena, 15% de subventions publiques, et 75% d'apport de capitaux privés. Nous intensifions surtout ce dernier chapitre à notre budget. Nous avons plus de 300 partenaires privés. Chaque jour, nos commerciaux font 6 à 8 nouveaux partenaires. Jusqu'en juin, nous allons tenir ce rythme. Comme sur un plan sportif, nous avons anticipé notre recrutement".
Maintenant, place à la coupe d'Europe avec une qualification historique, comment gère-on ce grand bond en avant? : " Pourquoi changer une équipe qui gagne? Pour l'an prochain, on reconduit la doublette avec mon frère, Denis. C'est super! Les filles se sont battues comme des lionnes. On est tellement en avance sur notre bilan sportif. Nous avons la coupe d'Europe avec une ou deux années d'avance. On reste modeste. C'est dans notre culture de ne pas afficher tout élan de supériorité. Seul le travail compte à la fin et l'énergie mis dans son application. C'est super! On fera une grande fête, le 6 juin, en mairie de Brest, avec une séance de dédicaces grand public avec les joueuses".
Propos recueillis par Christophe Marchand