Le 07/01/2021

ARCHIVES : Enorme BBH: un triomphe taille capitale pour les Brestoises

21 mai 2016. Après deux authentiques exploits face à Fleury Les Aubrais (28-26) et en demi-finale face aux championnes de France, Metz (21-18), le Brest Bretagne Handball (D2F) montait sur Paris, au palais Bercy, pour la finale de la coupe de France féminine de handball. L'adversaire, Toulon Saint-Cyr, tombeur de gros calibres comme Ivry Paris (23-21) ou Nice (17-20), se classait 7ème en D1. Assuré du titre de championne de France de D2, Brest partait pour un exploit unique dans les annales de la coupe de France féminine, aucun club de deuxième niveau n'avait emporté ce trophée depuis sa création en 1990. Ni même poussé leur voie jusqu'en finale. Les 1.200 supporters bretons, ayant fait le déplacement, ont fait soulever le Gwen Ha Du. Brest a réussi à faire tomber sa troisième équipe de D1. Un Brest, taille capitale, remporte la coupe de France féminine. Un grand bravo à toutes les composantes de club, qui a sans aucun doute réussi le plus bel et grand exploit du sport breton, en cette année 2015/2016 (25-16).

Parti à l'aube pour les premiers cars dès 7 heures et les derniers à 8h45, en voitures particulières, en co-voiturage, par le train, le Finistère a investi en masse le palais des sports de Bercy. Comptabilisé à 1.200 spectateurs dans la salle, et gagnant le combat haut la main des chants des supporters face à Toulon, le Brest Bretagne Handball avait mobilisé en masse. Les joueuses et le staff partis la veille, voulaient croquer le morceau. Comme face à Metz, les complexes de petit poucet étaient restés aux vestiaires. Brest, au budget de 2 millions d'euros, n'avait rien à envier à celui de Toulon de 1,5 millions d'euros. Ca se jouerait à la hargne, à l'envie et aussi à la minutie technique et tactique. Brest et Toulon partaient au coude à coude pour soulever leur ascension vers cette coupe de France (5-5).

Elodie Calve (3/3 en 1ère mi-temps, 100% aux tirs) et Marta Mangue faisaient admirer leurs prouesses dans les moindres espaces. Gaëlle Le Hir aussi au poste si particulier de pivot, entamait la défense varoise. En face, ça tenait avec Sanne Van Olphen, la Néerlandaise, ou Djeneba Tandjan. Daniela Pereira, dans ses buts, commençait à faire le pourcentage aux tirs. Allez Brest! Allez Brest! Le vacarme sonore retentissait! Les Brestoises accéléraient encore avant la fin de la première mi-temps. Et de quatre même à la pause, plus gros écart de ses trente premières minutes (13-9). 

Bercy, c'est Brest!

Il fallait tenir ce rythme endiablé pour Brest! Marta Mangue d'un tir puissant donnait six buts d'avance aux joueuses de Laurent Bezeau (16-10). " Allez Brest" Allez! Le mur blanc et noir, drapeau de l'Hermine flottant sur Bercy, se dressait face aux Toulonnaises. Le coach provençal, Thiery Vincent cassait cette spirale négative sur un temps mort, pour redonner des pistes d'action aux Toulonnaises, qui avait passé dix dernières minutes salées sur le parquet. La tactique semblait payée car les Azuréennes revenaient à trois buts (16-13). A son tour, Laurent Bezeau posa un temps mort, il fallait couper ce premier temps faible du match pour Brest. En pompier averti, Brest tenait le cap. Daniela Pereira avait toujours cette main si sûre et ferme pour parer aux tirs adverses. Juliette Le Maire inversa sur son aile droite le cours des données (18-13, 44'). Brest ne pouvait pas perdre, ne voulait pas perdre, et ne devait pas perdre. La salle s'embrasa de quelques degrès supplémentaires quand Marta Mangue passa en force. Cette machine brestoise était inarrâtable décidément à l'échelon national. Fleury, brisé! Metz, martyrisé! Toulon outragé! Brest libéré finalement d'une folie ambiante! 7 heures pour monter jusqu'à la capitale, Paris valait bien ça. La marche sur la capitale prenait forme. " Bercy, c'est Brest", scandait les supporters brestois. Les barbelés mis en défense, Toulon ne trouvait plus de solutions rapides dans le jeu. La mage Breizhilienne, Daniela Pereira opposait tout son talent dans les buts. Incertaine jusque dans les dernières heures du match, Nelly Carlos Alberto fit le show en attaque. Le mur blanc et noir savourait, vibrait! La victoire était dans la main des Brestoises (22-15, 53'). " Qui ne chante pas n'est pas Brestois!". Ca se levait de partout désormais dans la salle pour fêter la victoire des Brestoises. Bercy devenait un nouvel arrondissement breton dans Paris. Juste énorme! Comme ce pénalty toupie de Marta Mangue! Génial même! " On est les champions", haranguait le peuple brestoâ. Le gong final soulevait l'explosion de joie méritée des joueuses, qui ont fait un grand match, dans la lignée de leur saison du même calibre (25-16).

Finale de la coupe de France féminine 2015/2016 
Brest (D2F) - Toulon (D1F)  25-16
Palais Bercy - 13.000 spectateurs
Arbitres: Mlle Bonaventura Charlotte et Julie
Score mi-temps: 13-9

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