Le 06/03/2020

L'AS Plouhinec, plus dure est la chute

Encore neuf ans en arrière, l'AS Plouhinec (DSR) défiait Le Mans (D2), en novembre 2011, au stade Robert Normand, pour un 7ème tour de la coupe de France. Ce passé proche parait tellement éloigné des aspérités actuelles de l'AS Plouhinec, lanterne rouge du groupe E de D1, avec un pied et demi en D2. En tombant pour la première fois en cette saison, en district, après cinq décennies continues en ligue, les Capistes n'ont pas réussi à se stabiliser à ce premier niveau du district. L'exercice ressemble fortement à une saison galère pour les joueurs de Johan Frabolot et Nicolas Lambour, auteur d'une seule victoire (Journée 5, CS Penmarc'h B, 1-0) en 14 matchs. Quasiment promis à une nouvelle relégation, l'AS Plouhinec, grand nom du football du Sud-Finistère, montée jusqu'à un niveau DH, dans les années 80, est rentrée dans le peloton et commence à glisser dangeureusement. Faisant comme mauvaise fortune bon coeur, Johann Frabolot, en commun avec Nicolas Lambour, espère des jours meilleurs pour faire ressortir un souffle nouveau, à ce club historique du football finistérien.

Loïc Druon, Loïc Le Corre, Gilles Kerriou, Frédric Paistel, les frères Dos Santos, Antonio et Sergio, Stéphane Sergent, Pascal Pennamen, Franck Lérand, Mickaël Bosso, Alain Pichon, Philippe Magadur, Anthony Bréhonnet: tous ces joueurs, ayant joué le 7ème tour face au Mans (0-3, L2) ne sont aujourd'hui plus au club capiste.

Seul en fil d'Ariane de ce glorieux passé, Nicolas Lambour et Johann Frabolot ont accepté de reprendre l'équipe première, en début de saison, pour une première inédite en district. Six mois après, le constat est amer pour le technicien capiste, Johann Frabolot, originaire d'Edern. " J'en suis à ma 22ème saison de suite à l'AS Plouhinec. Le football d'avant n'est plus le même aujourd'hui. Pour tenir à un niveau régional, l'AS Plouhinec a toujours su recruter à l'extérieur. Aujourd'hui, nous n'y arrivons plus. Nous souffrons, comme tout le Cap Sizun dans son ensemble. En jeunes, nous n'avons plus d'équipes en nom propre après l'école de football. Le club se reconstruit. L'équipe première est très jeune. A part Maxime Gloaguen, Sacha Kerouedan, Damien Sueur ou Nicolas Lambour, qui ont évolué au-dessus, nos joueurs ont découvert le niveau D1. Le groupe est très dur et relevé. Comme nous ne marquons pas de but, on se retrouve en difficulté. C'est un tout, un manque de caractère, un apprentissage du niveau pour certains. Nous vivons une saison galère".

Dans cette adversité, le duo Johan Frabolot et Nicolas Lambour fait front pour amortir cette chute sportive inéluctable. A sa deuxième expérience d'entraîneur, après sa prise de fonction avec Henri Trellu en 2006/2008, Johann Frabolot parle même d'un problème général lié au Cap Sizun. " Le seul club qui valorise ses joueurs n'est pas au Cap Sizun, il est à la Stella Maris de Douarnenez. Les meilleurs jeunes du Cap sont attirés comme des aimants par la Stella Maris. Par rapport à notre époque, on ressent moins de passion, moins de densité joueurs, moins de public. Nous étions partis dans l'idée de dépanner. On ne pensait pas au départ vivre une telle saison. Il n'y a pas de résignation, on souhaitait stabiliser l'équipe en D1. On sent que les joueurs sont dans le dur. La D2? Il y'a de fortes chances mais le championnat est encore long. Il nous faut y croire", conclut Johann Frabolot.

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