SOUVENIRS & NOSTALGIE. Loïc Le Corre, le placement sûr de l'AS Plouhinec
30 mars 2017. En sa septième saison dans les buts de l'AS Plouhinec, la côte de Loïc Le Corre n'a cessé de grimper dans la hiérarchie des gardiens du Sud-Finistère. A tel point que son président, Yves Goulm, le considère comme un des meilleurs plouhinécois de la saison si ce n'est le meilleur ses yeux. A 29 ans, le portier orginaire de Plozévet, dans le Pays Bigouden, atteint l'âge parfait pour un gardien de but. Depuis deux saisons, Plouhinec excelle dans l'art de la défense, une des plus redoutables de Bretagne en championnat ligue. Par exemple, avec 16 buts encaissés en 17 matchs, Plouhinec remporte le titre de la meilleure défense du groupe B de DRH, devant les équipes leaders, comme le Quimper Italia, l'US Concarneau B ou les CS Penmarc'h. Capitaine depuis l'an dernier, Loïc Le Corre transmet une sérenité dans ses interventions. Sobre, efficace, il rassure et assure ses partenaires. Articulé autour de Sylvain Jolivet et Maxence Beauvois, avec des latéraux prompts et vifs comme Bryan Joncour, Glenn Rogel ou François Fouquet, avec Anthony Bréhonnet, en impact en milieu de terrain, l'AS Pouhinec s'est forgée une large réputation sur son bloc compact. En l'absence prolongé de Eric Dutin, qui n'a pas repris cette année, l'attaque n'est malheureusement pas à ce niveau.
Rarement à la faute, toujours bien placé, Loïc Le Corre se signale encore avec une excellente saison
" On se crée toujours des occasions en match mais nous ne parvenons pas à marquer. C'est notre mal récurrent", résume Loïc Le Corre. Deux ans que ce refrain résonne dans la tête des Plouhinécois, qui n'arrivent pas à trouver la clé des filets. A Gourlizon, Gérald Ansquer devait palier ce poste d'avant-centre, faute de référent fiable en championnat ligue. A l'image de l'équipe d'Espagne, qui avait fait jouer Cesc Fabregas à la pointe de son attaque, à défaut d'avant-centre pur, à l'Euro 2012. Plouhinec présente plein de complexité. Son image se réhausse en fonction de son adversaire. Capable de mettre à mal des équipes de DSE ou DH en coupe de France, les Capistes connaissent les pires difficultés à émettre une supériorité face aux formations hiérarchiquement inférieures. Eliminé par Lanvéoc Sport (D1, 2-1), au second tour de la coupe de France, par Gourlizon (D1, 3-1) en quart de finale de la coupe Jean-Pierre Gonidec, Loïc Le Corre pointe le mal ambiant de sa formation. " Nous nous mettons à niveau de l'adversaire. En championnat, c'est souvent le cas. On peut battre toutes les équipes mais se faire battre par tout le monde. Ca fait des saisons que nous nous montrons très solides en défense mais nous ne profitons pas de cette force. Dans le Cap Sizun, le recrutement est extrêmement difficile. On est loin de tout. Nous réussissons par notre solidarité interne".
Encore en D2 avec l'ES Mahalon Confort, en 2010/2011, Loïc Le Corre est arrivé sous l'ère Loïc Druon à Plouhinec. " Loïc Druon était venu directement me demander de rejoindre l'AS Plouhinec. Ca marquait une progression et une confiance sur un potentiel. Cette année, on m'a proposé de changer de club mais je suis bien à Plouhinec. En 7 ans, j'ai crée des amitiés et une stabilité. Etre capitaine, ça s'est fait avec François Pillu qui m'a confié le brassard, l'an dernier".
En comptant sur de tels éléments de qualité, humainement irréprochable, l'AS Plouhinec tire sa force de ses joueurs, très attachés à cet esprit de bande, qui les maintient dans cette forme de résistance en match. Cette force est aussi une faiblesse, avec des leaders souvent installés dans une zone de confort. Le fossé est tellement grand entre une équipe première en DRH et une équipe réserve, qui lutte régulièrement pour ne pas tomber en D3. Seule formation du Cap Sizun à jouer en ligue, l'AS Plouhinec est devenue la référence dans leur secteur. Loïc Le Corre, le gardien de but, porte les gants pour valoriser cet état d'esprit en s'attachant à cultiver cette image de forteresse défensive, à Robert Normand ou à l'extérieur.
Christophe Marchand