Le 09/02/2021

SOUVENIRS & NOSTALGIE. Le FC Gourin fédère sur ses propres valeurs

17 novembre 2016. Le club phare de l'Ouest du centre-Bretagne, avec le FC Rostrenen, se régénère à travers les générations. La filiation familliale est savamment entretenue et transmise au Gourin FC. La fidélité et l'attachement à des valeurs embellissent un point exemplaire de la réussite sportive marquée du club gourinois. Issus de la fusion en 1994 entre la Jeanne d'Arc et les Chasseurs, entre patronnage laïc et catholique, les Gourinois ont été proches d'accéder à la DSR, l'an dernier, au prix d'une lutte à l'accession avec le FOLCLO Lorient et PLozévet. "L'union fait la force", Gourin, terre d'aventuriers, n'a jamais eu peur de dépasser son périmètre d'activité pour chasser les niveaux régionaux. Même éclatés sur le territoire Breton, les joueurs-phares de cette équipe se retrouvent pour porter fièrement les couleurs canaris, au stade Emile Le Gall. D'anciens canaris comme le latéral Gwenaël Jugant, même aujourd'hui en DH à la Suze dans la Sarthe, garde toujours ce sang irrigué du FC Gourin dans ses veines. Portrait de cette vague jaune et verte.

L'Invoirien, Didier Diby, ex-joueur en D2 Lybienne, le buteur-phare de cette équipe depuis 3 ans.

Matthias Henry, étudiant à Nantes, fait plusieurs heures de route pour jouer pour le FC Gourin.

La terre gourinoise agit tel un aimant sur ses membres, issus de cette commune du Morbihan. L'attachement a été développé dès les premières années, à l'école de football pour se prolonger encore aujourd'hui pour les joueurs seniors. L'imbrication du football dans la vie de la commune est très forte. Après l'entraînement du vendredi soir ou après les matchs du dimanche, il n'est pas rare de prolonger la séance par un détour au Jo'bar, détenu par l'entraîneur de l'équipe C du club, Pierre Le Dour. Cette force interne renverse souvent des montagnes en match pour des joueurs fortement attachés à donner leur meilleur en match. Jamais aussi bon quand l'opposition est remontée de plusieurs crans. A l'image de l'AS Plouhinec futur adversaire du FC Gourin, qui respire exactement des mêmes principes, dans le Cap Sizun, autour d'une génération de joueurs, qui fascinent dans leur imbrication sportive et sociale pour donner la meilleure image du Cap Sizun.

Gourin aime les challenges relevés. Territoire d'aventuriers, dont la renomée est liée à l'histoire de migrants aux Etats-Unis et Canada, porté par la magie de ce nouveau monde au XIXème et XXème siècle. Une ville du Canada dans l'Alberta porte d'ailleurs le nom de Gourin City. A New-York,  une large communauté de bretons exilés possède leurs racines familliales à Gourin. Plusieurs entreprises outre-atlantiques avaient leurs sièges sociaux à Gourin. Significatif d'un esprit atypique, qui unit profondément tout être humain qui a grandi sur Gourin. 

Ne jamais oublier, ni parader, ni renoncer est dans la génèse de ce club. Dans l'équipe actuelle de l'effectif premier, Baptiste Guigourès, le capitaine, le gardien Yohan Perrot, Benjamin et Pierre-Yves Hémon, du défenseur, Antoine Le Gallic, de Mickaël Rivoal, avaient leur père, Michel, René, Roger ou Thierry qui évoluait dans la même façon dans les années 80/90 dans l'effectif de l'équipe première des clubs des chasseurs ou de la JA. Trente ans, les noms n'ont pas changé, seuls les prénoms ont évolué. " Nous aimons tellement ce club, que nous n'hésitions pas à faire de la route pour venir aux entraînements le vendredi soir. Souvent, le vendredi après-midi, je suis souvent sur Rennes, à 2h de Gourin, mais je me dois de faire la route pour retrouver tous les copains. Notre force est cette amitié qui nous unit. Ce n'est pas simplement mais l'avant et après, qui sont tous aussi important. Nous ne venons pas qu'une heure avant le début de nos matchs, mais deux heures et demi pour voir l'équipe B ou C en lever de rideau. Nous voulons toujours mettre les nouvelles recrues dans ce mouvement", souligne le capitaine, Baptiste Guigourès, dont les frères Quentin et Thomas font ou ont fait partie du club, tout comme son père Michel.

Un sentiment prolongé par Pierre-Yves Hémon, 27 ans, enfant du club, dont le père, René, a joué au même niveau de DRH, dans les années 80 aux Chasseurs. " Gourin, c'est un état d'esprit qui m'y lie à jamais. J'habite sur Quimper. Il serait plus facile pour moi de signer à Quimper mais je ne me pose même pas la question. Il y'a dans ce club, des personnes exceptionnelles humainement. L'heure et demie d'aller-retour est faite avec plaisir. Nous aimons tellement nous retrouver. Nous sommes toujours autour de 40 à la séance du vendredi. Ca veut forcément dire quelque chose". La fidélité exemplaire des dirigeants-bénévoles est pour beaucoup dans ce passage de témoins des valeurs du club. Plus grande école de football du Centre-Bretagne, le FC Gourin doit aussi son développement dans le dévouement immuable de ses dirigeants, Noël Le Goff, Thierry Rivoal, président depuis 17 ans, François Pochat, secrétaire indispensable à la vie du club, Lucie Jaffré, toujours présente dans la vie du club, soeur jumelle de Marc et Nicolas, joueurs du club ... Dans cette union entre ces enfants de la commune repose tout le savoir-faire made in Gourin, dont beaucoup donnent sûrement plus que de raison à leur club de coeur. Les petits ruisseaux font les grandes rivières. Le FC Gourin est aujourd'hui en DRH, coaché par le duo Dominique Le Bras/Arnaud Collobert avec une ambition de montée en D1 pour l'éqipe réserve. Encore en recherche de constance en équipe première, cette cavalcade jaune et verte espère conserver encore de longues années ces valeurs. Ceux qui sont aujourd'hui dans ce club ne manqueront pas de transmettre avec soin cet héritage maison.

Christophe Marchand

 

 

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