La réaction complète de Patrick Bosser ( coach des Gas de Plonévez du Faou)
La fête malgré la défaite! 400 spectateurs à Yves Bégoc, ce 3ème tour de la coupe de France a rassemblé une affluence inédite depuis longtemps au stade. Opposé à Landerneau FC (R1), les Gas de Plonévez du Faou (D2) n'ont pas pu rivaliser face à une équipe quatre crans au-dessus (0-8). La marche était bien trop haute, ce samedi en fin d'après-midi. Plonévez du Faou a fait la fête à la coupe de France, Landerneau a aussi été porté par cette ambiance, en appréciant grandemment l'ambiance des mots de leur entraîneur, Benjamin Le Reste et de leur président, Grégory Hemidy. Pour prolonger, le club landernéen a au passage, laissé la totalité de leur part de recette, à Plonévez du Faou. Le match n'a pas fait un pli (0-8), mais Patrick Bosser, le coach de Plonévez mettait en avant la différence entre une équipe de district et une R1, mais la satisfaction est d'avoir été fidèle à ce que l'équipe met en place en cette saison.
Patrick Bosser ( coach des Gas de Plonévez du Faou): " Le niveau est totalement différent. Le discours d'avant-match a été là-dessus, techniquement, notre adversaire sera meilleur, physiquement, ils seront meilleurs et tactiquement, ils seront meilleurs. Même mentalement, il ne faut pas se leurrer, des joueurs de R1, tu as du mental, sinon tu ne joueras jamais à ce niveau. Tous ces éléments pesaient dans la balance, mais ma satisfaction aujourd'hui ( samedi) est que nous n'avons pas fait n'importe quoi. Quand nous avons eu le ballon, nous ne l'avons pas eu beaucoup, mais on a tenté de l'utiliser intelligemment.
Landerneau a joué en 4-4-2, j'ai voulu juste après la pause, remplacer mon 9, et jouer avec un milieu en plus, pour avoir la supériorité numérique dans la zone du milieu. A la fin, quand je fais les changements, ça se ressent aussi, il y'a une grosse différence avec des joueurs de R1. Il m'a surtout manqué mon avant-centre dans ce match, Glenn Riou, parce que lui, il est costaud, il aurait gardé le ballon. On a vu la différence, quand nous jouons nos matchs en district, les équipes adverses, elles font le pressing, mais d'une manière désordonnée, les uns après les autres, une équipe de R1, comme Landerneau, elle y va en bloc et sur le temps de passe.
Mes joueurs se sont fait la réflexion dans les vestiaires, quand un de mes joueurs recevaient la balle, il voyait le partenaire, mais quand il voulait faire la passe, tous nos joueurs étaient pris. Trop tard, elle était partie, quand ils s'en rendaient compte. C'est ça le niveau R1, les équipes travaillent beaucoup sur le temps de passe de l'adversaire. Ils avancent tous ensemble sur le temps de passe de l'adversaire. Nous, on ne sait pas faire ça à notre niveau.
Mais nous n'avons pas mis de coup, on a essayé de jouer malgré tout, avec nos qualités, nos défauts. Ca fait 0-8, quand même à la fin. Notre seule petite chance est que Landerneau soit venu avec beaucoup de suffisance. Mais quand à l'échauffement, j'ai entendu un de leur joueur, dire qu'on va les chercher tout de suite, je savais que ça allait être compliqué.
Habituellement, nous jouons à trois derrière, mais nous n'avons jamais pu faire reculer un de nos milieux, on aurait pu le faire, mais en le faisant, il aurait été accompagné par un joueur visiteur et perdu le ballon. On est resté à quatre derrière.
Mes joueurs ont donné ce qui pouvait. Le club espère remonter en D1, directement, cette année, dans le jeu, nous sommes meilleurs que l'an dernier. On repart bien, nous n'avons qu'une recrue, Sébastien Vasquez ( ES Cranou), autrement, nous n'avons perdu qu'un joueur. Mais à la différence, l'an dernier, les joueurs ne s'entraînaient pas, et cette année, ils s'entraînent, ils se donnent les moyens.
On travaille énormément le jeu, d'avoir un plan de jeu collectif. Pour l'instant, ça a bien fonctionné, même aujourd'hui, je voulais garder ce cap. Je ne voulais pas un bloc bas face à Landerneau, parce que ça aurait pu être pire. La chose la plus importante, ce n'était pas le résultat, c'est qu'ils ressortaient du terrain satisfait de leur contenu. Nous avons donné notre maximum, mais en face, ils étaient meilleurs"