Mis dans le bouillon d'Yves Bégoc, face à 500 spectateurs ( " C'est agréable de voir autant de monde au stade. Ca nous a mis une pression d'entrée. Même avec le score, j'ai pris du plaisir sur le terrain. Landerneau est une équipe très sympa, après sur le terrain, ils ne nous ont pas fait de cadeaux, mais il y'a eu une bonne atmosphère sur ce match"), Florent Guéguen et les Gas de Plonévez du Faou avaient tiré un sacré lot pour le 3ème tour de la coupe de France, avec le FC Landerneau, à la mi-septembre (0-8). Devant absorber une rélégation en D2, malgré des qualités pour se maintenir en D1, les Gas de Plonévez du Faou sont restés unis à l'intersaison, pas de départ, une arrivée avec Sébastian Vasquez ( ES Cranou, avant-centre). Donné favoris pour l'accession en D1, dans leur poule F de D2, au côté d'une très jeune équipe de l'AC Carhaix , Saint-Thois Sports, ou des valeurs sûres, le Gourin FC (B) et les DC Carhaix (C), Plonévez du Faou a démarré le championnat par deux victoires amples, à la maison face à l'AC Carhaix (5-1) et à Kergloff (2-5). Meneur de jeu, Florent Guéguen est un pur Plonévézien, qui est toujours resté fidèle à son club. Symbole de cette équipe qui veut gagner par le jeu, il a cette qualité technique pour mettre en forme le jeu voulu et faire jouer au mieux ses partenaires.
Légende: Se mesurant pour la première fois au haut du panier régional avec Landerneau FC, Florent Guéguen et Plonévez du Faou ont été pris dans l'étau pendant 90 minutes.
" Landerneau, ce n'était pas facile de jouer face à un tel niveau d'équipe. A titre personnel, je n'avais jamais joué face à une équipe de ce niveau. Seulement le Quimper Ergué-Armel en R3. C'était le niveau au-dessus, on l'a bien vu sur le terrain. Ce qui nous a impressionné, est qu'ils ont été fort partout. Quatre niveaux d'écart, ça se ressent finalement assez vite sur le terrain. Même lors du contrôle, il y'a déjà trois joueurs sur toi. On ne pouvait rien faire. A la mi-temps, il y'avait cette notion de gérer les efforts, ne pas se mettre dans le rouge trop vite. En veillant à bloquer les lignes", jugeait Florent Guéguen.
Club de ses débuts, originaire de la commune, Florent Guéguen est le dépositaire du jeu des Gas de Plonévez du Faou. Au côté des Lucas Tromeur, Glen Riou, Adelin Gelard, Tony Bizouarn, il est la pointe haute du milieu de terrain, positionné en 10 par Patrick Bosser. Double buteur face à l'AC Carhaix (5-1), il sait aussi être à la conclusion des actions.
" Ce qui me rattache à ce club, c'est d'abord l'ambiance. Les joueurs, on s'entend tous très bien. On ne se met pas de pression, on est là pour se faire plaisir collectivement sur le terrain. On est dans le foot-plaisir. L'équipe que nous avons affronté, Landerneau, elle doit se mettre plus de pression sur ce type de match de coupe de France. Nous n'avons pas eu de départ, malgré la relégation en D2. De toute manière, ça ne se fait pas de quitter le club sur une descente. Il faut avoir un minimum de reconnaissance sur ce que le club nous a apporté. Clairement, notre ambition sportive, elle est de revenir au plus vite en D1. En coupe de Bretagne, aller aussi le plus loin possible et pouvoir passer des tours"
Cassant l'image parfois traditionnelle, du long ballon en district, pour se concentrer essentiellement sur le deuxième ballon à la récupération, Plonévez du Faou développe un goût pour le jeu, qui est aussi lié à la personnalité de son entraîneur, Patrick Bosser, ex-meneur de jeu en D4 au Stade Quimpérois B.
" Mon plaisir, dans ce rôle de numéro 10, il est de faire gagner l'équipe. Et aussi de faire bien jouer les autres, de les mettre dans le bon espace. Aujourd'hui, le contexte, il est forcément différent. C'était impossible de garder le ballon, et même lever la tête, c'était injouable. Nous ne sommes pas habitués à avoir cet harcèlement dès la prise de balle. C'était impressionnant avec le recul leur façon de nous mettre constamment sous pression. Notre manière de jeu est intéressante. Avec Patrick Bosser, en entraîneur, nous avons la volonté de soigner nos mouvements. Balancer tout le temps devant, pour les milieux, ce n'est pas agréable comme jeu. Je ne suis pas du tout un joueur de tête, j'ai besoin d'avoir le ballon au sol pour aider l'équipe. On a mis en place un nouveau système, c'est agréable. Patrick (Bosser) essaie de nous apprendre à bien jouer au football. Il a joué plus haut, et il veut nous mettre les bases. Aux entraînements, il y'a toujours le jeu à terre, les relations courtes en une ou deux touches. Jouer simple, être simple pour être efficace et se rendre disponbile pour offrir une solution au porteur", conclut Florent Guéguen.