Le 01/06/2015

Marc Labat foudroie la Stella Maris

Le 19 octobre 2003, Châteaulin (DSR) tombe avec les honneurs face à Plabennec (CFA 2), au 5ème tour de la coupe de France (1-4). Dans les vestiaires, Bernard Maligorne, coach des blancs et rouges, salue la qualification, et vante la qualité d'un jeune de Châteaulin, Marc Labat. " Celui-ci, il peut jouer bien plus haut", résuma-il en une phrase laconique. L'oeil du technicien ne s'est pas trompé. 12 ans après, la carrière de Marc Labat a connu le haut niveau amateur fédéral avec la CFA2/CFA avec l'US Concarneau, marquant à jamais les supporters Thoniers par sa générosité sur le terrain et sa simplicité en dehors. A Langolen, ce dimanche, il a foudroyé les espoirs de la Stella Maris Douarnenez en affichant un volume de courses impressionnantes en 90 minutes.

Est-ce un hasard si les deux joueurs de la charnière centrale de la Stella Maris Douarnenez ont été expulsés avant la fin du match? Non, rattachés à la surveillance rapproché de Marc Labat, pendant le match, ils ont perdu de leur lucidité à mesure que cette finale se jouait. Déjà passé proche d'une expulsion directe, le stoppeur Jean Mignon, en première période, a passé une mauvaise après-midi. Tout comme son compère, Antoine Trétout, sans arrêt, en concentration extrême pour empêcher les Châteaulinois d'exprimer leur jeu. Un grand joueur est toujours décisif dans les moments importants. Même s'il n'a pas été constant dans sa saison, Marc Labat a été brillant sur cette finale, accumulant les courses longues, les appels sur tout le front de l'attaque. La vitesse a toujours fait partie de son jeu, la générosité est une partie de lui. Son volume physique pour répéter les efforts a été redoutable à Langolen. A 11 contre 10, la Stella Maris de Douarnenez n'a jamais réussi à faire remonter leur bloc équipe. " Nous avons réalisé une entame catastrophique. On se tire une balle dans le pied en six minutes. En face, Châteaulin a mérité sa victoire. Ils avaient un joueur extraordinaire, aujourd'hui", reconnaissait le coach de la Stella Maris, Tanguy Niox.

Sur la fin, je n'avais plus de jus!

A force d'user les défenseurs adverses, il est parvenu à les sortir du jeu. Son accélération sur 40 mètres, balle au pied, en première période, sur le côté droit, restera comme un grand moment de cette finale. Son dernier but à la 90', aussi, quand pour une fois, il ne mit pas les gaz pour sortir du marquage du dernier défenseur, mais frappa à l'entrée de la surface. " Sur la fin de match, j'étais vraiment épuisé. Je n'avais plus de jus donc j'ai tenté la frappe pour terminer l'action de l'équipe", précise Marc Labat. Pour tous les spectateurs présents au stade de Langolen, la prestation de Marc Labat a été un régal pour les yeux. Bien servi par Frantz Desbureaux, Thomas Lagadec, Dorian Leostic, Mathieu Kerveant, ou encore Clément Salaun, cette formation de Châteaulin n'a jamais refusé le jeu, même en infériorité numérique pendant 55 minutes. Enthousiasmante dans sa façon rapide de se projeter vers l'avant, l'équipe de Didier Hascoët remporte un premier trophée depuis presque une décennie et sa dernière victoire face au FC Quimperlé. En tout logique, avec un Marc Labat, monstrueux sur tout le front de l'attaque.

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