Le 02/09/2016

Charley et Florian Fauchard: la solution passe par le jeu

Parmi les rares joueurs des GMH Plomodiern, à ne pas avoir pris une première licence au club à l'école de football, les frères Fauchard, Florian l'aîné de 23 ans et Charley, le benjamin de 18 ans, ont rejoint la rutilante formation du Menez-Hom. Souvent placés, jamais gagnants sur les trois dernières éditions, les joueurs du président Gilbert Buanic ne démentent jamais sur leur qualité de jeu. " Le maintien passera par le jeu", précisait Reynald Denoueix, alors entraîneur du FC Nantes, en difficulté l'année suivant le titre de champion de France en 2001/2002. Cette citation sortie de son contexte pourrait être une maxime de celle de Plomdiern tant sa qualité est louée par ses adversaires, qui renforce encore cette marque de reconnaissance. " L'année où nous étions montés en PH, j'avais trouvé Plomodiern, l'équipe la plus belle à voir jouer de notre championnat", estimait le président de Edern Sports, Michel Mahé. Les frères Fauchard, Florian et Charley, passés par l'US Concarneau, les Paotred Dispount ou le Quimper Cornouaille FC en jeune, se sont joint à l'effectif actuel de Plomodiern. Ayant grandi sur Plonevez Porzay, toujours pour Florian, osthéopathe dans la commune, ils se tiennent prêts à conserver cette philosophie, prendre du plaisir en s'amusant entre potes le dimanche.

Charley et Florian Fauchard, réunis sous la même couleur des GMH Plomodiern.   

" A notre niveau, ça ne sert à rien d'avoiner de longs ballons sur nos attaquants. Tout le monde doit trouver une forme de contentement dans notre jeu sur le terrain. Nous essayons toujours de faire vivre le ballon pour se montrer dangereux", souligne Florian Fauchard, 23 ans, défenseur central. En duo avec Arnaud Rogard, il revient après une première saison tronquée de six mois aux GMH Plomodiern. " J'ai souvent été blessé dans ma carrière. je suis resté quatre ans sans jouer au football. Je suis venu à Plomodiern car je connaissais plusieurs joueurs de l'effectif. J'avais vraiment envie de retrouver le football et cette ambiance de groupe". Tout comme son petit frère, Charley, milieu de terrain, qui malgré un déficit de taille dans l'entre-jeu par rapport à certains joueurs, n'hésitent pas à aller au contact et possède une capacité réelle à jouer simple dans la verticalité pour ses attaquants ou ses latéraux. Il aime perforer balle au pied, avant de trouver une solution. Ou en une touche, il est capable de visualiser le placement de ses partenaires avant de recevoir le ballon. Tout comme son frère, qui justifie d'un bon placement et d'interventions sûres dans la défense centrale. Après un premier test concluant face à Kerlaz (0-7, D2, coupe de France), les GMH Plomodiern ont passé l'obstacle de Gourlizon Sports, au stade Luc Flochlay. Une référence en matière de district (0-1, D1, 2ème tour de la coupe de France). Les GMH Plomodiern ont même une occasion unique donnée d'aller chercher les maillots centenaires historiques du 4ème tour de la coupe de la France, face à Lanvéoc, le 11 septembre. 

On n'est pas encore capable d'être constant 90 minutes

Outsider, derrière les Paotred Dispount B et l'US Crozon-Morgat, les GMH Plomodiern pourraient jouer la bonne surprise dans ce groupe de D1, poule B. " J'ai été intégré sans problème au groupe. Jouer avec son grand-frère a été important car nous avons cinq ans de différence. Nous n'avions jamais joué ensemble avant Plomodiern. Je jouais à l'US Concarneau en U17 national, avant de couper un an. Le style de jeu me plaît. Ca ressemble à celui que je connaissais en jeunes. On veut jouer le haut de tableau car nous avons des qualités dans ce groupe", remarque Charley, meneur axial et étudiant sur Nantes la semaine.

Après trois ans sur le podium de la D1, Plomodiern est resté fidèle à ses qualités premières, celle d'une équipe joueuse qui possède les défauts de ces qualités. Capable du meilleur comme face à Plounévézel (4-0) ou du pire comme se faire remonter trois buts à Châteauneuf du Faou, les joueurs de Sébastien Desaintpol devront gérer leurs émotions en match. " Si nous voulons passer un cap, nous devons apprendre dans ce domaine. Nous nous mettons en danger parfois inutilement. On n'est pas encore capable d'être constant 90 minutes pendant un match, donc forcément, on donne une chance à l'adversaire de nous battre. J'ai des joueurs qui ont presque tous connu la région en jeunes. Je souhaite leur donner des repères de jeu sans les téléguider non plus car le but du football est de répondre en permanence à des situations que tu ne connais pas", conclut le coach Sébastien Desaintpol.

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