Ce "back four" défensif, à la sauce châteaulinoise, avec Olivier Cornec, Gaétan Rambert, Simon Kerlidou, Dorian Léostic, rappelle celui des premières heures de Arsène Wenger, à la tête de Arsenal au milieu des années 90 avec les défenseurs, Lee Dixon, Nigel Winterbun, Tony Adams, Steve Bould ou Martin Keown. Avec un mimétisme bluffant aussi entre David Seaman et Clovis Coquard, une ressemblance notamment dans leur jeu au pied sobre et peu académique, loin des standards de formations classiques. A 24 ans, Simon Kerlidou, le latéral droit, compense parfois des lacunes dans son placement par un volume physique très au-dessus de la moyenne. Au sortir de son match face aux DC Carhaix (PH, 0-2) au 4ème tour de coupe de France, il avouait pouvoir faire encore 90 minutes supplémentaires tant il avait surtout défendu dans ce match. " Avec Dorian (Léostic, latéral gauche), nous sommes parfaitement complémentaires. Notre jeu penche selon l'adversaire plus d'un côté. Face à Carhaix, Dorian a pris plus d'initiatives, je devais rester en poste. Personnellement, c'est frustrant car j'aime prendre le couloir. J'avais trouvé plus de plaisir face à Crozon, au 3ème tour de coupe car notre jeu d'attaque coulissait sur mon côté droit".
Olivier Cornec, le capitaine, et Simon Kerlidou deux pions essentiels du Châteaulin FC
Le fils de Gilles, défenseur central en presqu'île à Lanvéoc et Telgruc/Mer dans les années 90, a débuté en senior à ce poste fixe d'axial avec des apparitions clairsemées en équipe première. " Ca ne fait que deux saisons que je réussis des saisons complètes. Avant sur mes quatre premières années senior, je ne jouais que des demi-saisons à cause de multiples blessures. J'enchaîne les matchs depuis trois saisons, au poste de latéral", explique Simon Kerlidou. En 90 minutes, il composte son forfait sans jamais faiblir de variance. Physiquement, il ne connait pas beaucoup d'équivalence dans la répétition et la vitesse de ses courses. Bien lancé, il est capable de dérouter plus d'un des adversaires directs qui n'imaginent pas une telle puissance d'action. " J'ai commencé le football à Châteaulin, à mes 5 ans. J'avais une dérogation (rires) car normalement, j'aurai du attendre mes 6 ans pour les inscriptons. Clément Salaun est dans le même cas".
Conscient de la valeur prise par ce collectif depuis l'intégration dans l'équipe de joueurs locaux, d'éléments du Porzay comme Thomas Lagadec ou Cédric Le Page, ou du défenseur de la Mignonne, Gaéan Rambert, Simon Kerlidou espère aller le plus loin possible en coupe de France. " Au 5ème tour, on est extrêmement dépendant du tirage. Il fait beaucoup mais sur le terrain, nous ferons tout pour aller chercher le record du club. On espère avant tout recevoir". Parfaitement à l'aise dans le système de Didier Hascoët et Sébastien Brabant, il est un point essentiel de l'équilibre du jeu de cette équipe de l'Aulne. Leur solidité a déjà été approuvée à travers l'édition 2015/2016 de la coupe de Bretagne. Le FC Châteaulin est de retour à leur palier historique du 5ème tour. Charge à toute cette équipe d'inscrire la plus belle page de l'histoire de ce club en coupe de France. Conscient de l'adage que les records n'ont été crées que pour être améliorés.
