Le 23/03/2017

Les Mahorais de l'ES Langolen

Une partie de l'équipe première de l'ES Langolen est originaire de la région d'Outre-Mer de Mayotte, un archipel français de l'Océan Indien placé entre le Mozambique et Madagascar. Arrivé pour des études de frigoriste à Concarneau, en 2009, Madi Maoulida fut le pionnier de cet ancrage étonnant. Après de premiers pas à l'Entente Concarneau en vétéran, il atterit par hasard à l'ES Langolen. L'ambiance familliale l'a convaincu de rester. Tellement qu'il a réussi à étoffer la communauté mahoraise avec six autres compatriotes: Mouhamadi Assani, Aou Assani, Douchami Madimari, Omifani Chamsidine, Bahidja Madi, Miradji Kassim.

Une partie des Mahorais du club avec le président Ronan Le Beux.

A l'image de Saint-Nic, quelques années auparavant où l'équipe fanion faisait appraître un Brésilien de Rio de Janeiro, un Lituanien de Klaipeda ou un Chilien de Concepcion, l'ES Langolen, commune de 850 habitants, s'ouvre largement sur l'extérieur pour trouver une saveur inédite, forte de sa communauté mahoraise. " C'est le club qui me fallait. L'environnement est très familliale. Comme je me plaisais, j'ai fait venir des cousins et amis à nous rejoindre. Nous jouons soit en A en D2 (leader de la poule C) ou en B en D4. A Mayotte, nous avons plus appris le football de rue. Notre seul but, le dimanche, est de prendre du plaisir. Ca fait quelques années maintenant que je joue au club. C'est comme une famille. Je pensais retourner à Mayotte après mes études. J'avais choisi Concarneau car je ne voulais pas aller sur Toulouse, Rennes ou Montpellier, de plus grandes villes où les Mahorais sont beaucoup plus nombreux. Or, je suis resté en trouvant un métier et une compagne. Je me sens maintenant mi-mahorais, mi-breton (rires)", précise Madi Maoulida. 

Parfaitement acclimaté dans le club, au point d'inviter encore récemment tous ses partenaires à un dîner à la saveur de Mayotte, Madi Maoulida et ses coéquipiers se voient encore additionner les licences pour l'ES Langolen, convaincus par la bonne ambiance avec les joueurs locaux, issus pour la majorité de la commune. Le cocktail de cette alliance est déroutant sur le terrain car l'équipe de Christophe Lannuzel fonce vers la D1 en ayant fait le trou sur ses poursuivants, comme Plogonnec B, Kerlaz ou Landrévarzec.

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