Au côté de Vincent Gouiffes, en défense centrale, Kévin Donnard représente la clé de voûte de l'édifice bâti par Jean-Jacques Le Lay, au FC Rosporden. Ce mur porteur de l'équilibre du FC Rosporden transpire de sa sérénité sur le jeu rospordinois. A 29 ans, issu du club, il repart pour un défi en district, une réelle nouveauté pour un club qui n'a jamais connu ce niveau. Le FC Rosporden, autrefois estampillé ligue, est en plein apprentissage de l'expérience district. Après une phase de tâtonnement, l'éclosion point à l'horizon. Même s'il faudra du temps pour cicatriser les difficiles relégations passées, le FCR se tourne vers son avenir en comptant sur des joueurs issu de son sérail. Kévin Donnard, éducateur chez les U15, est un gage de stabilité pour cette reconstruction intérieure.
Capable de sortir des matchs références comme ces deux matchs nuls contre l'Hermine Concarneau et Trégunc B (1-1), le FC Rosporden est reparti sur un nouveau cycle. Pour sa dixième saison, au sein de l'équipe première en senior, Kévin Donnard est toujours un fidèle aux couleurs du FCR, un club qu'il a vu grandir en jeune. " Ca fait bizarre de jouer en district. On a chuté de la DSE à la D1 en 10 ans. Les jeunes font du bien à notre ffectif. Nous avons une moyenne jeune autour de 22/23ans. J'ai glissé dans l'axe avec la blessure de Marc Porodo. Je peux jouer aussi au poste de milieu défensif ou sur les cotés en latéral. Jean-Jacques Le Lay nous amène une rigueur plus grande, un physique travaillé aux entraînements avec du jeu avec ballon. On est à l'écoute. Mentalement, nous travaillons aussi pour nous endurcir en match. On reste tout de même une équipe qui aime le ballon et s'attache à bien jouer le dimanche"
Ce pur gaucher est un modèle pour les jeunes du FC Rosporden, qui pointe leur nez dans cet effectif senior. Ayant connu une époque dorée désormais dévolue en DSE/DSR, il ne peut se contenter de ce niveau de district, qui ne réflète pas la taille de Rosporden et son passé glorieux dans le Finistère. Rappelons qu'en 1968, Rosporden avait gagné la prestigieuse coupe de l'Ouest face au Mans (1-0), avec un certain René Flochlay en maître à jouer. " Kévin est un leader. J'en ai fait mon capitaine naturellement. Il est gaucher mais il n'est pas géné par son pied droit. Un joueur intelligent, charismatique dans le groupe. Il n'a fait que des descentes avec le club sur les dernières années. J'espère inverser sa courbe. C'est le joueur-club emblématique. Je le mets dans l'axe car il rassure ses plus jeunes partenaires à ses côtés. Physiquement, c'est mon meilleur joueur dans la répétition des efforts. Il dispose d'une VMA importante", retient Jean-Jacques Le Lay. Septième de sa poule de D1, poule C, le FC Rosporden vit une année de transition, nécessaire pour sa stabilisation avant de repartir pour des espoirs plus grands.
