Le 03/04/2015

Objectif finale. Une famille formidable

Le premier trimestre de l'année 2015 a surmonté les rêves les plus fous pour la famille de Amandine et Thibault Sinquin. Avoir deux de ses enfants ayant atteint les quarts de finale de la coupe de France, Amandine avec le Roz Hand Du 29 en handball et Thibault, avec l'US Concarneau en football est d'une originalité surprenante. Ce cas de figure ne s'était jamais présenté comme tel dans le Sud-Finistère. Originaire de Rosporden pour Stéphane et Concarneau pour Corine et Danièle, les racines de la famille Sinquin épousent parfaitement la toponymie des deux clubs de l'USC et du Roz Hand Du 29. Totalement passionné et investi dans le sport, l'ensemble du clan familial vit à fond ce destin extraordinaire en étant les premiers supporters de Amandine et Thibault sur le terrain.

De 19 mois à 68 ans, la famille Sinquin vibre pour chaque moment sportif dans la saison.

Danièle, Amandine et Corine, indissociable trio des Roz Hand Du 29

Amandine et Thibault Sinquin, quart de finaliste de la coupe de France en hanball et football.

Le sport dépasse parfois les scénarios les plus inimaginables. Un scénariste qui se serait penché sur une telle histoire, n'aurait sans doute pas produit le même résultat final. La vie n'est qu'expérience! Parfois, elle nous amène sur un chemin inconnu. Quand un retour en arrière est fait, qui pensait un jour faire 12 heures de car pour atteindre Croix dans le Nord de la France ou 9 heures pour aller sur Chambly en Picardie? En ce sens, le sport est vraiment formidable à aimer car il casse complètement notre routine au quotidien. Il unit les gens entre eux dans l'immédiateté d'un même sentiment commun. Il nous renvoie à une simplicité qu'on aspire tous et met tous les soucis du quotidien de côté. Pour la famille Sinquin, les noms de Croix ou Chambly étaient très probablement inconnus, quatre mois auparavant. Aujourd'hui, ils renvoient à une union totale de leur famille, soutenant Thibault et Amandine dans leur quête sportive. " Le sport a toujours guidé nos vies. Nous avons joué au football ou au basket. Maintenant, nous suivons tous les matchs de nos enfants, depuis qu'ils sont petits. Nous sommes très fiers d'eux. Mission accomplie! En tant que parents, nous avons eu de la chance. Amandine et Thibault étaient vraiment des enfants faciles au quotidien. Ils n'ont pas fait leur crise à l'adolescence. Ils nous ont jamais demandé de scooters ou mobylettes comme beaucoup de jeunes. Thibault avait toujours son ballon de football, au bras, à la sortie du collège. Amandine n'a jamais joué, par exemple avec des poupées. Leur passion, c'était le sport et les ami(e)s. Nous avons essayé de leur inclure ces valeurs Et comme on les voit aujourd'hui, ce n'est que du bonheur partagé ensemble", admettent Corine et Stéphane, les parents de Amandine et Thibault Sinquin.

Je suis inscrite d'office, on ne me demande pas.

Chez les Sinquin, le sport représente les valeurs de respect de soi et des autres. Danièle, 68 ans, est la grand-mère de Amandine et Thibault Sinquin. Etonnante de dynamisme et de fraîcheur, elle est vraiment à l'image du personnage de "poupette" du film la boum, ayant révélé Sophie Marceau, la mamie rêvée pour que les enfants atteignent un haut niveau de développement personnel. Toujours présente, apportant un soutien total à ses petits-enfants, elle n'a pas hésité à faire 23 heures de car pour supporter Thibault à Croix dans le Nord en 8ème de finale de la coupe, ni de faire les 18 heures de bus pour être au côté de Amandine à Chambly, ce week-end pour les quarts et demies finales de la coupe de France régionale. " Partout où ils vont, je suis là. Je suis inscrite d'office, on ne me demande pas. Et il ne faut d'ailleurs pas (rires). On est à fond derrière eux! Ils vivent des moments extraordinaires. A Mordelles, pour la qualification des filles en quart de finale, il y'avait une euphorie, une ambiance superbe de 250 personnes. On espère que l'équipe d'Amandine arrivera en finale. Pour le football, je pars avec mes copines, Sophie, Isabelle, Gaëlle et Maryvonne. Thibault, je le suis partout aussi, même en déplacement comme à Saint-Malo en championnat de DH. Il aurait du rentrer sur le terrain contre Guingamp, à Lorient. A Croix, pour les 8ème finale, nous avons vécu une osmose totale entre nous dans le stade. On était 300 mais on n'entendait que les gens de Concarneau".

Le match de Croix, joué par l'US Concarneau en semaine, le mardi 10 février, n'a pas rassemblé pour une fois l'ensemble de la famille. Pierre-Henri, le copain de Amandine, aussi joueur de football au FC Rosporden et aujourd'hui aux Paotred Dispount Ergué-Gabéric et Stéphane finissaient le travail vers 21h, 21h30, Mandie, la copine de Thibault, licenciée au club de volley-ball de Concarneau, n'a pas non plus fait le déplacement. Ils avaient la radio bien allumée, seul moyen d'être en contact direct avec l'évènement. Corine a toujours le souvenir de ce match en travers de la gorge. " J'avais demandé à mon patron qui m'avait donné son accord. Je m'étais inscrite pour le déplacement mais au dernier moment, il est revenu sur sa décision. J'ai travaillé ce jour-là mais je n'avais pas le coeur à ça. Nous avons été avec  Mandie, l'amie de Thibault, au bar des Glénan. C'était noir de monde entre 350 et 400 personnes. Le pire moment? Quand Thibault est parti frapper le premier pénalty, quand j'ai entendu le commentateur indiquer son nom, je ne pouvais plus contenir mon émotion. Je suis sortie du bar pour ne pas écouter. Je voulais juste entendre crier les gens de joie". Stéphane était plus serein. Avec le décalage de quelques secondes entre le temps réel et la diffusion sur les ondes, un ami l'avait prévenu de la réussite du tir aux buts de son fils par un message sur son portable. 

A 100 minutes d'un bonheur total

Pour que Thibault et Amandine, jeune maman d'une petite Chiara de 19 mois, puisse vivre à fond leur passion, il faut nécessairement que leurs conjoints et compagnons dans leur vie comprennent et s'intègrent dans leur mode de vie. " Nous les remercions! Pierre-Henri joue au football. Mandine au volley-ball pour Thibault. Pour Chiara, j'ai de la chance d'avoir des parents et des grands-parents qui nous aident pour la garder quand nous sommes pris pour les entraînements ou les matchs. A Chambly, Chiara restera sur Rosporden dans la famille de Pierre-Henri". En revanche, Pierre-Henri, Stéphane et Corine feront le déplacement. Mandine et Thibault seront sûrement accrocher à leur écran d'ordinateur pour suivre les matchs en live. Ce premier trimestre est décidément un rêve éveillé. A chaque jour, son bonheur! Il pourrait trouver une finalité incroyable avec une finale de la coupe de France, à la halle de Coubertin, à Paris, le dimanche 26 avril, en ouverture de la grande finale nationale masculine. Le stress montera encore de quelques crans. " Avec le temps, je crois que j'arrive de moins en moins à le contenir. J'espère tellement pour eux le meilleur. Ils ont des caractères différents. Amandine a le caractère de son père, elle est plus sanguine, elle extériorise beaucoup plus ses sentiments. Si elle a quelque chose à dire, elle le dira sans détour. Thibault a plus mon caractère, on intériorise plus. C'est vraiment admirable ce qu'ils font dans la durée". Amandine Sinquin se prépare à ce grand évènement avec détachement et l'hâte d'y être. " Ca sera notre deuxième quart de finale. Nous étions passées l'année dernière. On veut atteindre la finale. Je travaille dans une école publique à Saint-Yvi. Depuis la semaine dernière, les enfants n'arrêtent pas de m'en parler. Nos parents ont toujours assisté à nos matchs. C'est quand ils ne sont pas là qu'on s'inquiète. J'ai besoin de les voir dans les tribunes avant chaque match. Encore plus quand Chiara est là. Dès son troisième jour de vie, je l'ai amené avec moi sur un match de Thibault. On se sent portées et suivies. Nous ne voulons pas décevoir".

A 100 minutes d'un bonheur total, la famille entière assure son soutien total, en préparant les déguisements et encouragements pour ce déplacement à Chambly. Uni comme toujours, avec le sport en meilleur ciment famillial, les Sinquin s'apprêtent à vivre un moment très fort, sur le parquet, dans les tribunes ou accrochés à un écran d'ordinateur. 

Christophe Marchand

Suite et fin de la série n°20 sur les Roz Hand Du 29, ce samedi 4 avril, la vague rose et noire part en terre Picarde

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