22 ans après, le tirage au sort de la coupe de France a reservé, ce dimanche 26 septembre un alléchant Stella Maris Douarnenez (DSR) - GSI Pontivy (CFA 2), une boîte de pandhore aux souvenirs, avec en mémoire des supporters Stellistes, le fameux 8ème tour de la saison 1992/1993, à la Sainte-Croix, joué devant 2172 spectateurs. Rapporté par les reporters du Télégramme, Lannig Kervarec, la mémoire de la Stella Maris et Louis ("Lili") Le Page, ce match a traversé les générations et attaché une ville à son club phare. La chance d'accéder aux 32ème finale de la coupe était passée. Elle n'est plus revenue en 23 ans, suite à cette défaite aux pénaltys (2-2, 5-6). Retour vers ce passé glorieux.
La Stella Maris de Douarnenez, aux portes des 32ème finale de la coupe de France en 1992/1993. Crédit photo: DR
Ce dimanche de décembre 1992, la Sainte-Croix brille de mille feux. En ville, les discussions tournent allègrement autour de ce match Stella Maris Douarnenez (DH) - GSI Pontivy (DH), duel entre deux formations qui se connaissent bien. Le tour précédent, Paul Youinou, le captaine Stelliste, avait marqué le but décisif à la 89ème minute pour créer un exploit face à Saint-Pol de Léon alors en D3 (3-2). Autre temps, autre époque! 2172 spectateurs garnissent le terrain. Les tribunes à ras bord, les pourtours aussi. La Stella Maris de Douarnenez a joué son va-tout se donnant corps et âme à la conquête d'un cinquième 32ème finale de la coupe de France. Claude Le Saos, sur une tête plongeante d'un centre de Paul Youinou, donnait un avantage certain à la Stella Maris à l'heure de jeu. Malgré des soubresauts, Douarnenez tenait sa qualification porté par un grand Claude Dulak. Même avec la blessure de Paul Youinou, le bloc équipe se regoupait parfaitement autour des Jean-Luc Le Doaré, Dominique Cazaux et le portier Serge Le Bihan. Jusqu'à ce cafouillage de la 89ème minute, l'arrière latéral Le Gourrierec trouva la faille, plaçant dans une stupeur général le stade et remplissait de joie les 500 supporters de la Garde.
Les prolongations se jouèrent dans un premier temps pour les hommes de Michel Jarnigon. Sur leur lancée, ils prenaient l'avantage par Jaffrès. La Stella Maris Douarnenez avait du coeur et Christian Tanguy égalisait à la 105ème minute. Le match se jouait aux pénaltys. Le Douarneniste Le Bihan ripostait avec brio sur les deux premiers tirs. Jacques Layec sortait aussi le grand jeu. Philippe Le Moigne ratait son pénalty, Claude Le Saos échoua sur le poteau. Au 16ème pénalty d'une interminable série, le malheureux Gilles Troadec ne convertissait pas, au contraire du dernier tireur pontivyien. Douarnenez était éliminé, après un match complètement fou! La GSI Pontivy accèdait pour la première fois au 32ème finale de la coupe de France. 23 ans après, le milieu de terrain, devenu président, Philippe Le Moigne s'en rappelle très bien. " Pontivy était une grosse équipe qui venait de monter. La Stella Maris a toujours eu une histoire particulière avec la coupe de France. 4 fois en 32ème finale, 1 fois en 16ème finale dans les années 70, face à la Paillade de Montpellier de Louis Nicolin à La Rochelle. Il y'avait vraiment une grosse ambiance. Du monde partout! Ca reste un superbe souvenir, malgré l'élimination. Le football a changé! Mais sur un match, ce dimanche, c'est jouable pour nous! Il faut y croire et élever son niveau".
A 48 heures d'un 4ème tour de la coupe de France, les glorieux aînés Stellistes ont montré la voie à suivre pour les joueurs actuels de l'effectif de Tanguy Niox. Aux Mickaël Le Bescond, Yannick De Sanogueira, Antoine Trétout, de jouer.