Le 12/03/2019

Philippe Le Corre, l'ailier de débordement de la Stella Maris

La mode n'est plus aux ailiers dans le football moderne, mais les entraîneurs qui s'y risquent, peuvent être récompensés. L'école auxerroise avec les Pascal Vahirua ou Christophe Coquard, amsterdamoise, avec Johan Cruyff, Marc Overmars, Justin Kluivert, le Stade Rennais aujourd'hui avec Ismaïla Sarr représente un courant de pensée tactique du football avec ses fameux ailiers de débordement. A la Stella Maris de Douarnenez, l'ailier, Philippe Le Corre, 20 ans, remet à la mode locale ce type de joueur hyper vif et tonique, capable d'une grande explosivité sur 15 à 20 mètres, pour mettre à cran leurs défenseurs latéraux. La Stella Maris Douarnenez marque à chaque match, excepté contre Penmarc'h. Leur côté droit avec la complicité de deux joueurs vraiment explosifs et complémentaire, Styven Marchadour et Philippe Le Corre vaut vraiment le coup d'oeil pour ceux qui n'auraient pas encore vu un match des Douarnenistes, cette saison.

Philippe Le Corre, de retour sur le stade de ses premiers crampons usés avec celui de Tronjoly.

Au stade du Nouec, Philippe Le Corre avait forcément en souvenir ses premiers pas de footballeur. Originaire de Gourin, en Centre-Bretagne, il a fait ses classes à l'école de football du Gourin FC, avant de prendre l'axe US Concarneau/FC Lorient sur sa formation. " Mes parents habitent toujours Gourin". Croisant ainsi la route de son entraîneur, Frédéric Rouzo, sur les deux clubs. Le technicien morbihannais connait très bien les forces et faiblesses de son ailier. " Philippe est un joueur engagé dans tout ce qu'il fait. C'est sa principale caractéristique. Quand il s'est décidé, il va y aller à fond. Il s'engage, ne triche pas. Il a pratiquement fait tous les entraînements de la saison. Il va vite, allie la technique à l'explosivité. Il n'a que 20 ans mais pour moi, avec ses qualités, il doit mieux faire".

Face à Lannion, au 7ème tour de la coupe de France, Philippe Le Corre avait impressionné par la vélocité de ses courses. Avant sa sortie pour crampes, à l'heure de jeu, il avait fait passer un vent de tempête dans le dos de son défenseur latéral gauche. " La vitesse a toujours été l'élément central de mon jeu. En 13 matchs de championnat, je marque à quatre reprises pour cinq passes décisives. L'ambition est vraiment de faire monter l'équipe en R1. La mienne? Tout dépendra de mes études. Je souhaite poursuivre après mon BTS sur une formation de management commercial et marketing dans le sport".

Ayant besoin d'avoir de l'espace libre pour créer la différence, Philippe Le Corre se sentait barré à l'US Concarneau. " A l'USC, je ne jouais qu'en équipe C en R2. Avec deux matchs en équipe réserve, l'an dernier, mais comme arrière gauche. Je voulais être dans une équipe première avec la perspective de faire un parcours en coupe de France. En tant que nouveau joueur, la Stella Maris m'a de suite intégré. Je n'ai connu aucune difficulté à m'intégrer dans la vie de groupe de l'équipe. C'est un club qui sait accueillir les gens de l'extérieur".

Servi pour la première année, Philippe Le Corre progresse. Virevolant à l'aile droite, il offre ce frisson des joueurs particuliers, à ses prises de balle. Avec ce renfort, la Stella a gagné un soliste collectif, un joueur capable de faire la différence sans non plus manger la balle. Le parcours de la Stella Maris de Douarnenez, une des équipes références du Sud-Finistère, met en valeur des joueurs clubs ( Henrio, Marchadour, Tretout, Le Bescond, Guilloux, Pichavant, Thomas, Mignon, Blouet) et des bons renforts extérieurs (Saulnier, Eatir, Le Corre, Gueguen). La recette interne du succès du moment pour les blanc et noir.

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