Le 15/04/2021

DANS LE RETRO. Styven Marchadour, le zest de la Stella Maris

21 novembre 2018. De la D2 à la R2 en deux ans, le profil de Styven Marchadour, 22 ans, pur produit de l'école stelliste, a donné un zest, une tonicité et une projection au côté droit stelliste. Sa complémentarité évidente avec le Gourinois, Philippe Le Corre, présente une des grosses forces du jeu stelliste. En course parallèle ou en triangle avec le relais d'un milieu de terrain, Styven Marchadour a gagné sa place en équipe première, au poste de latéral droit. Difficile à déstabiliser en un contre un, avec une rapidité d'appuis au sol, son duel remporté sur Steve Devaux a été un haut fait à la bonne tenue de la défense de la Stella Maris, ce dimanche, face au FC Lannion en coupe de France.

Styven Marchadour, un des révélations de la Stella Maris en ce début de saison.

Le très bon joueur est celui qui possède une vision périphérique de son jeu avant de recevoir ou se projeter sur la balle. Un très bon entraîneur est celui qui voit des choses que les autres ne perçoivent pas. Frédéric Rouzo a réussi en un trimestre à métamorphoser complètement cette équipe de la Stella Maris de Douarnenez. Un an après un 7ème tour de la coupe de France face à Lorient FC ou face au Châteaulin FC en championnat de R2, ma simple impression visuelle ressort de ne pas avoir affaire du tout à la même équipe même si le groupe a gardé un  socle commun. Dans l'intensité, l'agressivité collective, le rythme, la recherche du déséquilibre, la volonté de récupérer la balle à des zones définies de jeu, la Stella Maris de Douarnenez apparaît totalement changée, agissant comme une mécanique de précision.

Styven Marchadour a été incorporé à ce collectif presque immuable de l'équipe première. Sur la rencontre contre Lannion FC (N3), la frustration dénotait de ses propos. Comme ceux de ses partenaires. " C'est très dur sachant qu'ils marquent trois en cinq minutes. Nous étions bien en place derrière. Le temps jouait en notre faveur. A force de buter, ils commençaient aussi à s'épuiser. Physiquement, ça allait encore. On aurait pu tenir les prolongations. Malheureusement, il manquait le petit truc de la coupe. Ils l'ont eu".

Tranchant et vif, ce pur stelliste, qui a usé ses premiers crampons à l'école de football, met en valeur une formation des jeunes ancrée à Xavier Trellu. Sur les 16 joueurs alignés sur la feuille de match, 10 joueurs ont été formés chez les Douarnenistes. Hormis deux ans en U19 au Quimper Kerfeunteun FC, Styven Marchadour est passé par des moments difficiles sur ses premières années seniors. " J'ai été blessé la cheville, opéré d'une ligamentoplastie. J'ai mis du temps à revenir, après sept mois d'arrêt complet. Le temps de revenir, j'ai joué en équipe C en D2. L'année dernière, il y'avait un groupe solide en équipe première. J'ai fait quelques apparitions en fin de saison en A à ce poste d'arrière droit. Puis, là, c'est la motivation d'avoir un nouveau coach. Ca joue énormément. Dans ma tête, en début de saison, je me disais que ça allait évoluer. L'ancien coach (Tanguy Niox) avait ses idées depuis quelques années. C'était dur de se faire une place en première. Ca me donne envie de travailler plus"

En prenant un excellent départ en championnat avec six victoires en six matchs, la Stella Maris de Douarnenez impressionne. Cette révolution dans ces démarrages de match est un apprentissage d'une nouvelle méthode de travail général. L'école Lorientaise de Frédric Rouzo, avec un 4-4-2, en mettant une grosse qualité technique à son milieu de terrain et des défenseus relanceurs fait effet à Xavier Trellu. " A l'entraînement, il y'a une autre façon de faire. Des exercices que nous ne connaissions pas. Beaucoup de placement défensif, jouer 10 à 12 mètres derrière la ligne médiane, revenir tous en bloc, avancer tous ensemble sur le porteur de la balle. Après, il faut qu'on agisse tous ensemble pour faire mal à nos adversaires. On est sur une superbe dynamique. Notre malchance est d'avoir perdu Alan (Blouët, fracture tibia-péroné contre Plouay) avant ce tour. Ca joue parce que c'est le temps de trouver quelqu'un pour le remplacer. Nous avions notre équilibre d'équipe. Le 11 n'avait pas changé depuis le début de saison. On se servira de cette expérience de Lannion pour ressortir quelque chose de cette défaite. On apprend aussi beaucoup de l'échec"

Après son élimination en coupe de France par Lannion (0-3), les Douarnenistes sont maintenant entièrement tournés avec la réception de l'Essor Saint-Louis, une équipe morbihannaise, pour la 7ème journée de R2. Avec la volonté d'ajouter une septième victoire à son train à grande vitesse.

Christophe Marchand

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