Le foot se joue à 11 et à la fin, c'est toujours Les Glénan qui gagnent la coupe
Après la première victoire de l'Olympique Creach Gwen, en coupe de Quimper, la coupe Edmond Desécures ( ex Coupe de Cornouauille) opposait, à Croas Spern, l'affiche du football corpo des 10 dernières années: Les Glenan - AS Cap Horn. Cette quatrième version, après celle de 2010, à Plomelin, 2013 à Plonéis, 2016 à Concarneau, était peut-être la finale la plus déséquilibrée, au coup d'envoi. Côté Cap Hornier, le problème du gardien est resté la trame de cette semaine, Jean-Philippe Etuin, luxation de la clavicule, Erwan Le Doudic, fortement diminué. Ajouté aux absences de dernière minute d'Alain Nédelec, de Guillaume Hervé, de Bruno Marin, ou de père et fils, Ucuncu, Bulent et Lorenzo. Toujours volontaire, Patrice Scieller avait endossé les gants par défaut. Aux Glénan, la force de frappe avait monté à ... 18 joueurs sur la feuillle de match. Forcément, disputé sous une forte chaleur, le temps jouait pour les Glénan, mais le Cap Horn a donné du fil à retordre aux Mousterlinois.
Se sachant diminués mais pas résignés, le Cap Horn rugissait dans ce premier quart d'heure. La mayonnaise prenait encore. Dans le rôle d'éclaireur, Yann Le Floch, dans celui de finisseur, Nicolas Deniel, le duo infernal avait encore piqué. L'attaquant du Cap Horn devançait la sortie de Jean-Philippe Flatrès pour la glisser au mieux dans le but vide (0-1, 14').
Les Glénan n'arrivaient pas à hausser le rythme. Ratant leur entame, ne parvenant pas à emballer suffisamment ce match, les Fouesnantais pâtinaient, seule une frappe rasante de Philippe Cariou des 25 mètres était à mettre à l'évidence, sauvé d'une manière peu académique par Patrice Scieller, la repoussant directement du ... pied. Dernier pion défensif, dans un rôle de libéro décroché, Serge Bargain coupait court à toutes les initiatives des Fouesnantais, lisant parfaitement les avants et dernières passes adverses. Montant en puissance, les Glénan, par Aurélien Queffelec, remettait les compteurs à égalité, avant le repos (1-1, 37').
A 1-1, le Cap Horn tenait parfaitement son plan de route. Encore mieux, à la 54ème minute, quand Olivier Sinot s'ouvrait le chemin du but dans la surface, son tir croisé ne laissa aucune chance au portier plomelinois, Jean-Philippe Flatrès (1-2, 54'). Le Cap-Horn allait-il réussir l'exploit de tenir 40 minutes de plus?
Alors que dans le jeu, le trident, Maxime Naveau, Julien Niger et Philippe Cariou, commençait à faire leur cuisine au milieu de terrain, Il avait en face, le poumon de cette rencontre, Théo Brulé, qui occupait presque trois postes au milieu de terrain à lui seul. Le Cap-Horn craquait sur un coup de pied arrêté. Dans les airs, Patrice Le Canuet est intenable et ne ratait pas la cible sur une tête piquée (2-2, 63'). Ce match devenait fou, en contre, Olivier Sinot faussait encore compagnie à la défense adverse, mais Jean-Philippe Flatrès sauvait son camp en la repoussant du pied, sur un remake du 2ème but.
Surtout que quelques minutes, Julien Niger, parti de loin, arrivait pleine balle pour reprendre d'une manière imparable une tête de près, qui se logeait dans le but de Patrice Sieller. Le Cap Horn était touché, mais pas coulé (3-2, 66'). La deuxième pause fraîcheur du match redonnait même du tonus aux Quimpérois. Par deux fois, le contrôle n'était pas bon pour se donner l'opportunité du 3-3.
Au sablier des minutes, le Cap-Horn craquait sur la fin de match, Tony Titour ne pouvait être absent de la feuille des buteurs, avec son pénalty converti (4-2, 78'), avant que David Gogail, par un retourné, clôture sur ce geste de classe la note finale. 5-2, le Cap Horn y avait crû, mais Les Glénan, en coupe, c'est une mécanique de haute précision, réglée comme une horloge suisse, sonnant son sixième succès en 10 ans dans la Coupe de Cornouaille, rebaptisée Edmond Desécures. Si on ajoute le large succès en 2014, à Lestonan, face aux Piliers de Kernilis, acquis en coupe de Quimper (6-1), ça en devient des experts.
