Le 22/02/2021

Qui est ce club de Saumur, prochain adversaire des forgerons ?

Les forgerons viennent de découvrir le nom du prochain adversaire des 16° de finale de la Coupe de France. Ils rêvaient de recevoir le Paris Saint Germain, finalement ils se rendront le 6 ou 7 mars à Saumur, le tombeur des bretiliens de Guichen. L'Olympique Saumur Football Club a été créé le 25 mai 2000 avec la fusion des clubs de la JA Saumur, de l'ASPTT Saumur et enfin du Racing Club Saumur. Son logo s'inspire largement de celui d'Arsenal avec un cheval qui remplace le canon du club Londonien. Malgré son jeune âge, les Saumurois ont déjà connu deux seizième de finale de Coupe de France. En 2005, Patrice Sauvaget et son équipe s'inclinaient face au FC Nantes 2-0 au stade Jean Bouin à Angers. Cinq ans après, Saumur s'illustrait de nouveau en atteignant le même stade de la compétition. Face au Stade Rennais, les Saumurois étaient battus 4 buts à 0. Autre fait d'arme des Ligériens en 2016, face au Tours FC, pensionnaire de Ligue 2 qui l'emportaient (3-2, au 7e tour). En douze ans, sous la conduite de Patrice Sauvaget, l'Olympique de Saumur a gravi les échelons de DHR jusqu'en CFA 2 lors de la saison 2006-2007. Le tandem Jean-Pierre Benoist-Patrice Sauvaget, a su construire et cimenter un club aux fondations solides. 

Crédit photo Olympique Saumur   

L'US Montagnarde devra se méfier de cette équipe qui en dix ans, n'a été éliminé qu'une seule fois par un club hiérarchiquement inférieur. Une victoire des Montagnards doublerait ce chiffre. Le petit poucet de la Coupe qui évolue en R1, posséde déjà à son tableau de chasse deux équipes de National (US Concarneau et Stade Briochin) et une formation de National 3 (Dinan-Léhon). Pour continuer l'aventure, le dernier club de niveau régional en compétition devra venir à bout d'une équipe de National 3 occupant la troisième place de son championnat avec Vendée Fontenay Football et la réserve du Stade Lavallois.

Un autre  club breton vient de rencontrer l'Olympique de Saumur. Il s'agit du FC Guichen, tombeur de Plouzané et de la Saint Co Locminé aux tours précédents. Avant de recevoir les Saumurois, Ouest France avait interviewé deux entraîneurs de clubs de la Ligue des Pays de Loire qui évoluent dans le même groupe de National. Voici comment ils voyaient le prochain adversaire du cendrillon de la Coupe de France

Philippe Guilloteau (Fontenay-le-Comte) : « Les deux matches ont eu lieu dans des contextes et des moments différents, mais Saumur m’a fait la même impression : une équipe solide. Sur le match de Coupe, je pensais vraiment qu’on allait être davantage en difficulté. Quand on a vu le tirage, je m’étais d’ailleurs dit que ça allait être compliqué, surtout là-bas. Saumur, c’est une valeur sûre du championnat. De par son passé, de par ce qu’il inspire dans la région. L’équipe vise le haut de tableau. C’est un club sérieux, intelligent, qui recrute malin, en profitant de sa proximité géographique avec le Sco. Il se structure lentement et sûrement..

Sa force, c’est sa faculté à se projeter vers l’avant. Cette équipe vient te chercher très haut. Elle est bien organisée et athlétique. En fait, le danger vient de partout, la pression est constante contre eux. Il ne faut pas se livrer : si tu as la possession, tu peux être en danger dans le jeu de transition. Elle essaye de préparer ses coups au milieu, mais ça part souvent de derrière quand même. C’est sa manière de faire et elle le fait très bien. C’est pour cette raison que je ne voulais pas me faire prendre dans le dos. Cette équipe a des points faibles bien sûr, mais je ne me permets pas de juger. Ce n’est pas bien de le dire.

Le joueur clé, pour moi, c’est Wail Bouhoutt. Il va vite et est très efficace. Il sait se faire oublier entre les lignes. Tout passe par lui. Il joue 9 ½, en étant à la fois un point d’appui et à la finition. J’avais demandé à mes deux milieux défensifs de rester très proches de nos défenseurs centraux pour, justement, ne pas lui donner cet espace. En championnat, on menait 1-0 puis 2-1 : on les avait surpris. Après, ce fut Fort Alamo et on avait fini à 2-2. En Coupe, on fait 0-0 et on s’incline aux tirs au but. En somme, nous n’avons jamais perdu contre cette équipe. C’est une référence pour nous. Contre Saumur, on a appris plein de choses face à cet adversaire. »

Alain Ferrand (La Châtaigneraie) : « Saumur, c’est d’abord une colonne vertébrale : un très bon gardien qui a joué à un niveau au-dessus ; deux défenseurs centraux costauds, qui gagnent les duels : Saumur ne prend pas beaucoup de buts ; deux milieux offensifs Touzet et Billeaux qui sont très bons et Bouhoutt, l’efficacité incarnée. À ça, j’ajoute Mathias Blanchard : lui, c’est la grosse plus-value de cette saison. Il arrive du Sco et est un très bon joueur de N3, un feu follet qui va à 2000 à l’heure. C’est une équipe équilibrée, elle n’a pas de trou, solide : ça tient la route. On se craint pas mal : Saumur n’aime pas nous jouer, et nous non plus. Je pense qu’ils étaient très heureux de venir se qualifier chez nous, sur notre petit terrain qui ne les favorise pas. Une semaine plus tard, on s’est joué en championnat : à Saumur cette fois (1-1).

Et puis Saumur, c’est aussi le coach : cette équipe, c’est aussi lui. Elle porte sa marque. Julien connaît très bien le foot et les joueurs. Et il est très attaché au territoire. Je suis content de le voir en 32e : je lui ai envoyé un texto pour le féliciter et lui dire que la voie était tracée pour le 16e de finale car il joue une R1. Ce sera dur, mais c’est jouable. Il m’a répondu sans oublier de me chambrer en me remerciant pour le coup franc (en Coupe de France, La Châtaigneraie menait 1-0 avant un coup franc à la 92e qui avait amené, suite à la relance du gardien saumurois, à l’égalisation de Saumur). »

Crédit photo Olympique Saumur

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