Le 12/04/2021

SOUVENIRS & NOSTALGIE. Kévin Le Nouy, passé par le FC Nantes, a remis les gants à Clohars-Fouesnant

14 septembre 2016. Le FC Nantes Atlantique ne s'était pas trompé en recrutant deux des meilleurs gardiens des années 80 du Sud-Finistère pour leur centre de formation de la Jonelière avec Vincent Briant, classe 1986 et Kévin Le Nouy, classe 1989. Le plus insolite est que ces deux joueurs jouent maintenant à trois kilomètres de distance le dimanche, un avant-centre sur Bénodet au FC Odet et l'autre à Clohars-Fouesnant. L'histoire de Kévin Le Nouy a basculé sur un stage de détecton de gardiens, organisé par Jacques Riou, alors recruteur pour le club ligérien, à Saint-Denis, dans l'hiver 2004. Ce jour-là, deux spécialistes au poste, Franck Manteaux et Franck Chaumin, goal du Stade Quimpérois en D2, avaient décélé tout le potentiel de Kévin Le Nouy. A 15 ans, il partait pour le centre de formation du FC Nantes. Deux ans après, cette aventure stoppait. A 27 ans, après trois saisons sans activité, il a remis les gants au club de l'Espoir Clohars-Fouesnant (D1). La reprise de contact des terrains demande un temps nécessaire d'adaptaton mais s'il y parvient, Clohars-Fouesnant aura visé sacrément juste à ce poste si recherché d'intersaison.

Kévin Le Nouy, complice avec Benjamin Ollivier, a remis les gants à Clohars-Fouesnant

En août 2006, Kévin Le Nouy, âgé de 15 ans, quitte son club formateur du Stade Quimpérois pour rejoindre le cocon de la Jonelière. Deux ans d'une expérience riche qui lui laisse des souvenirs mais pas de regrets sur la suite d'une découverte professionnelle. " Le football de haut-niveau ne me manque pas. J'ai mis une croix dessus depuis longtemps. Ca restera une superbe expérience avec des conditions de vie et de travail optimales. La concurrence était omniprésente dans ce milieu. Il fallait donner le meilleur de soi-même tout le temps. Je suis de la même génération que le Quimpérois Vincent Le Goff, ou l'Ivoirien Giovanni Sio. Tous les deux n'avaient pas été gardé non plus par le FC Nantes, à la fin de leur formation", reconnaît Kévin Le Nouy.

A 17 ans, les portes du contrat professionnel aspiré se referment. Kévin Le Nouy retrouve sa ville de Quimper où il est natif. Un retour à la case départ à son club de toujours, le Quimper Cornouaille FC et un prolongement au Quimper Ergué-Armel FC. A 21 ans, il file sur Paris pour le travail. Sans s'inscrire dans un club de football, son retour dans le Sud-Finistère reste sur cette même tendance jusqu'à ce qu'un coup de fil du président de l'Espoir Clohars-Fouesnant, Benjamin Bozec ne vienne changer la donne, à l'intersaison. " Le football me manquait. Son ambiance surtout. Quand j'ai reçu cet appel, je me suis dit que c'était le bon moment pour réessayer. Clohars est une équipe jeune, de copains avec une atmosphère très familliale qui me convient parfaitement. Je me dois de retrouver une bonne condition physique. C'est un challenge personnel qui me motive. Le plus dur est de retrouver les automatismes. Certains, on ne les perd pas mais sur les balles en profondeur, les trajectoires, je suis en difficulté. Mon objectif est d'aider ce club à grimper et reprendre du plaisir. Quite à être là, autant jouer le haut de tableau. On joue pour gagner. Je suis parti pour jouer quelques années".

A 27 ans, Kévin Le Nouy a réendossé les gants, une ancre à son passé de jeune de très haut-niveau. Basé à Concarneau, et travaillant en semaine à Quimperlé, il s'est déjà bien intégré à ce collectif de Clohars-Fouesnant. Se relancer est une donnée importante, le faire dans un club qui se structure et qui monte, est encore plus propice à l'accélération des étapes et du challenge personnel que Kévin Le Nouy s'est fixé en acceptant de revenir dans les buts.

Christophe Marchand

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