Le 10/12/2020

DANS LE RETRO : Jeanne Dolain, le sacre du printemps

La Combritoise, Jeanne Dolain, n'est pas prête d'oublier de sitôt ce 20 avril 2015, jour de finale de championnat du monde scolaire, au Guatemala. Face à la sélection locale en finale, portée par tout un stade de 10.000 supporters, l'équipe de France a remporté la décision aux pénaltys (0-0, 1-3 tab). Déjà championne de France, avec son lycée de Sacré-Coeur de Saint-Brieuc, Jeanne Dolain (En Avant Guingamp) a joué un grand rôle dans cette victoire en étant la meilleure buteuse de la compétition avec cinq buts. Sur le toit du monde, la finale s'est déroulée au stade Mario Camposeco à 2.000 m d'altitude. Récit d'une aventure unique de deux semaines.

Jeanne Dolain (à gauche) soulève le trophée des championnats du monde scolaire   

Invitée nommément par le président de la république, M. François Hollande   

Avec 90% des joueuses de l'En Avant de Guingamp, le lycée Sacré-Coeur de Sainte-Brieuc est entré directement dans la cour des grands avec cette génération sans complexe, qui a porté haut les couleurs de la Bretagne et de la France. En tremplin pré-mondiaux, les championnats de France scolaire, à Montpeller, en janvier, avec un accessit direct aux championnats du monde au Guatemala à l'équipe gagnante. Là-bas, dans l'Hérault, les Costarmoricaines font des étincelles, battant en finale, la sélection de ligue Méditérannée Marseille. La victoire, l'honneur de représenter la France, au Guatemala, la fête est complète pour Nicolas Delépine, le coach de cette équipe et les filles. " Nous avons vécu une aventure unique. Nous nous sommes pris au jeu, au fur et à mesure que la compétition avançait. Nous étions déjà content d'être au France. Les remporter après, nous ne l'imaginions pas. A 16/17 ans, jouer devant 10.000 spectateurs est l'équivalent d'une finale de ligue des champions. On a encore des images plein la tête".

Présent au mondial pupilles de Plomelin, sur le centre de Combrit, la commune de naissance de Jeanne Dolain, là où tout a commencé à l'école de football, avec son premier éducateur, Bruno Toularestel. " Je l'ai encadrée de ses 7 à ses 13 ans. Elle était déjà très forte, déterminée et volontaire. Je n'ai jamais eu de problème avec elle. Elle écoutait tout ce qu'on lui disait. Tehcniquement, elle était déjà au-dessus".

En larmes à genoux sur la pelouse

Le football a toujours été une passion intense pour Jeanne Dolain. " Je suis née avec un ballon dans les pieds". Ayant vécu une année extraodinaire, elle s'ârrête pour raconter cette trajectoire peu commune. " J'ai beaucoup appris au club de Combrit. Je suis passée deux ans par le Quimper Kerfeunteun ensuite, avant de signer à l'EA Guingamp. Je joue au poste de meneur. La coupe du monde au Guatemala, émotionnellement très fort. Dès que nous avons gagné aux péanltys en finale, je me suis mise à pleurer, à genoux sur le terrain. C'était une joie inimaginable et extraordinaire. Je marque cinq buts dans la compétition, le seul but du match face au Brésil, en poule, un doublé face à la République Dominicaine, un autre face au Guatemala, et une reprise de volée en quart de finale face à la Chine".

A 17 ans,  Jeanne Dolain, accompagnée au mondial pupilles par la capitaine de l'équipe, Jeanne Perard, envisage déjà une carrière dans l'élite féminine. " Je veux accrocher le haut-niveau. Le football féminin commence vraiment à se développer. On en parle de plus en plus et nous sentons vraiment un élan populaire. Mon but est de jouer en première division dans les années à venir". Encore sur un nuage, Jeanne Dolain est en route vers le haut-niveau. Le fooball en vecteur de motivation principale pour continuer à avancer et à aller jusqu'au bout de ses envies.

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