Le 05/06/2017

Antoine Tincq: " C'est l'échec d'un club tout entier"

En pleine croissance sur les dernières saisons, au point mort en 2016/2017, le FC Pont l'Abbé (DSR) a connu un vrai chemin de croix, sans jamais connaître l'éclaircie tant attendue. Les barrages pour intégrer la R2 n'étaient franchement pas souhaités par les Bigoudens. Malvenus par rapport à la dynamique du club en senior, et de l'équipe première, ils n'ont été que le miroir de la réalité de cette année noire. Le président, Antoine Tincq, 32 ans, connu pour sa franchise, ne se cache pas derrière des faux-semblants. Derrière le poids de ses mots, une immense tristesse au premier plan et en filigrane, une force pour repartir de l'avant. Une foi de lion dans des prochains jours difficiles pour le club, qui devra en interne comprendre qu'est ce qu'il n'a pas fonctionné? La force d'un club tient de son ensemble. Une branche s'est brisée, ce dimanche et est tombée de l'arbre. Les racines restent néanmoins solide pour un club aux 350 licenciés.

Le co-président, Antoine Tincq (à gauche) au côté de son ami et ex-lion, Yohan Rivière (FCO Dijon, L1)

Qu'est ce qu'il vous a manqué sur ce match et sur la saison au FC Pont l'Abbé?

Antoine Tincq, co-président du FC Pont l'Abbé: " Il a manqué un peu de tout. Aujourd'hui, c'est l'échec d'un club, pas d'une équipe. On n'a pas travaillé comme il le fallait cette année. Le football nous renvoie à notre vérité du moment. Nous sommes sanctionnés logiquement, les dirigeants, les membres du bureau, les présidents, les joueurs, les entraîneurs. Très franchement, c'est logique! On fait une mauvaise saison. En face, nous avons vu la force d'un club entier, qui s'est déplacé, qui était sur une bonne dynamique. Ils ont fini champion de PH. Ils sont venus avec beaucoup d'envie, de valeurs qu'on avait pas pour passer en R2 sur ce match. D'ailleurs, bravo à eux, c'est magnifique ce qu'ils ont fait! Nous n'avons que nos yeux pour pleurer. On n'a pas fait ce qu'il fallait. C'est l'échec d'un club tout entier. Il faudra se relever. Ca sera très difficile car digérer trois descentes sur nos équipes A,B,C, c'est compliqué. Alors que sur les dernières années, nous étions sur une dynamique très positive. L'image d'un château de cartes, qui s'écroule. On devra le rebâtir".

Est-ce que le match aller à l'Eskouadenn de Brocéliande a fait du mal?

Non, le mal est plus profond. Il est émanent de l'ensemble de la saison, pas que d'un match. On aurait du se maintenir en DSR. Nous en avions largement les moyens. Quand on a huit points d'avance à cinq journées de la fin, c'est une faute collective. On n'a pas vu le coup arrivé, on n'a pas fait ce qu'il fallait pour aller prendre les points supplémentaires au maintien. On est puni logiquement! Moi, le premier. Nous sommes tombés sur une équipe de Brocéliande qui avait du coeur. Ils étaient sans doute moins fort que nous mais au final, c'est eux qui passe. Ils n'avaient rien à perdre. On a tout perdu car on descend de deux divisions. Le match qui nous fait mal est à Plozévet, quand on perd là-bas. Si nous avions fait un match nul ou une victoire, on était sauvés. Nous n'avons pas eu de chance car nous avons eu beaucoup de blessés dans notres saison, beaucoup d'absences, beaucoup de changements professionnels.Nous nous somes trouvés démunis d'une dizaine de joueurs, chaque week-end. Cette mauvaise saison, c'est vraiment un tout"

Comment surmonter un tel passage douloureux?

" Nous avons réalisé des mauvais choix. On apprend! Nous sommes des jeunes dirigeants, des jeunes entraîneurs. C'est un passage à vivre. On repartira avec nos jeunes. David Le Pors restera l'entraîneur de l'équipe première. On réfléchit à une structure globale. On s'est trompé! Il faut l'admettre. Nos U15 montent en PH, les U17 ont réussi une bonne saison, les U19 se maintiennent en DRH. On reconstruira sur ces bases. C'est notre faute! A notre chelle, nous étions plus sur un niveau DRH. Comme elle n'existe plus, nous descendons à un niveau DRH/PH. Le niveau de Pont l'Abbé est entre la DSR et la DRH. On n'a pas les moyens de faire autre chose. Quand on voit contre qui on joue en DSR, nous voyons que ce ne sont pas les mêmes clubs, ni les mêmes moyens. Nous n'avions jamais été à ce niveau depuis la création du club en 1990/1991. Le minimum a été la DRH"

 

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