En match en retard de la poule C de R2, l'AS Plobannalec-Lesconil remporte le match au sommet face à l'En Avant Scaër. A Pont Plat, ces irréductibles bigoudens dégagent un sentiment spécial, qui donne une identité immédiate à cette équipe. Il y'a comme une marque déposée ASPL, donnant une image d'unité, un état d'esprit de meute, et un fighting-spirit peu commun. Face à ces atouts, l'EA Scaër a déjoué constamment dans cette partie, s'octroyant très peu de liberté pour fluidifier ces mouvements. Les locaux les avaient pris dans l'impact, dans l'agressivité. Jamais cet étau ne s'est estompé en match. Les Plobannalécois ont acquis leur victoire sur un but à la sortie du premier quart d'heure du batailleur Tony Félici, dont le pressing constant a trouvé une juste récompense de ce travail de l'ombre. Réduit à 10, tôt en deuxième période, Scaër n'a pas réussi à créer le décalage, tombant sur une équipe parfaitement mature, à la discipline de jeu bien affirmée (1-0).
Tony Félici anticipe la prise de risque d'Erwan Déas et subtilise la balle au bon moment
Duel de techniciens entre Maxime Cadiou et Killian Bourglan
Maxime Boennec n'a pas eu la lattitude de placer ses accélarations habituelles devant Pierre-Yves Glaziou.
Le " Mini-Furiani" de Pont Plat aime ce genre d'adversité. Quand l'adversaire est fort, l'ASPL se recentre sur son ADN maison pour se souder autour de ces valeurs communes d'abnégation et de combativité. Elles représentent un élément fixe de cette formation jaune et noire, qui retrouve dans ce groupe, un état d'esprit et un jeu sans faille. En mettant un impact physique supérieur face à une équipe qui n'aime pas être bousculé, Plobannalec-Lesconil donnait le ton de cet affrontement. Ils étaient rentrés dans ce match comme dans une rencontre de coupe à élimination directe. Scaër subissait. Sur une passe anodine en retrait, le portier visiteur, Erwan Déas avait le contrôle inoppiné. Le chasseur de but, Tony Félici, au pressing inlassable, rôdait dans les parages, subtilisait la balle et n'avait plus qu'à pousser la balle dans le but vide (1-0, 15').
Les esprits s'échauffaient, la rencontre devenait tendue sur tous les contacts appuyés. Dans l'entre-jeu, un joueur n'avait pas son pareil dans ce contexte bouillonnant, le capitaine, Christophe Guéguen, 35 ans, qui avait l'attitude et les interventions pour galvaniser et rassurer ses partenaires. En face, l'EA Scaër ne trouvait pas de points d'appuis devant. Jérémy Hill était bien muselé par la paire morbihannaise, Bastien Coullin/ Gwenvaël Jugant.
A 1-0, à la mi-temps, les locaux avaient amené les visiteurs là où ils l'avaient voulu, en maître du tempo. A la reprise, Scaër connaissait un coup du sort sur un geste plus maladroit que méchant du meilleur scaërois sur la pelouse, Killian Bourglan. Sa semelle venait prendre la cheville de Christophe Guéguen. Le rouge était immédiat (53').
Paradoxalement, cette expulsion faisait presque du bien aux Scaërois. Ils étaient mieux dans cette seconde mi-temps, surtout moins dominés à l'agressivité générale. Mais ce diable de Félici veillait toujours à la moindre faute adverse. Cette fois-ci, un contrôle dans le mauvais sens de Mathis Gourmelen, profitait à ce danger permanent. Il intercepta pour passer devant. Seul devant le but, il choisissait un extérieur du pied. Le gardien était battu mais sa balle passa à côté du poteau gauche (71'). Scaër avait frolé le 2-0. En toute fin de match, Mathis Gourmelen avait la balle du 1-1 inespéré par un coup-franc axial. La puissance était au rendez-vous, le latéral droit, Pierre-Yves Hémon donnait de sa personne pour stopper la trajectoire pour éviter toute remontée visiteuse (88'). Plobannalec-Lesconil avait agi en maître des lieux, adressant presque un message subliminal aux prochains visiteurs de ce championnat qu'ici, à Pont Plat, on ne gagne pas!
