L'Ujap Quimper, en quête d'une alchimie collective
Avant une nouvelle période chargée de trois matchs en neuf jours face à Angers, Vitré et Aix-Maurienne, l'Ujap Quimper n'a toujours pas trouvé une alchimie collective entre ses membres. Au tiers du championnat, l'Ujap Quimper n'avance pas. " On est toujours au même stade qu'il y'a trois mois", souligne Hugues Occansey, le coach quimpérois, à l'issue du match face à Berck (72-68). Plus étonnant même, à l'intérieur de ce groupe, une apparente cassure entre certains joueurs, manifestée par des chambrages. Ce ressenti fut exprimé à pleine pensée par Hugues Occansey sur le fait que la paire américaine ciblée, Omar Strong et Asensio Ampim n'aient pas l'humilité nécessaire pour se focaliser et se concentrer sur le moment présent. Explications.
L'Américain, Asensio Ampim, auteur de trois points, est passé au travers de son match face à Berck.
Un groupe doit-il automatiquement s'apprécier pour vaincre ensemble? La question n'est pas nouvelle mais dans l'immense majorité des cas, cette interrogation est résolue par une estime et un respect réciproque des membres d'une équipe pour faire les efforts les uns pour les autres en match. A l'Ujap Quimper, si on n'en croit les propos de Hugues Occansey, après le match de Berck, cette pensée est loin de faire une unanimité. " Je ne comprends pas que des joueurs qui ont franchi l'Atlantique (Omar Strong et Asensio Ampim) n'ont pas l'humlité pour comprendre cela. J'exaspère quand il y'a dans cette équipe des gens qui chambrent volontairement leurs coéquipiers en plein match. On gagne avec cinq joueurs français sur le parquet. Au lieu de penser à leur boulot, comprendre le basket et aller dans le sens du jeu. A un moment, à +3, dans la dernière minute, ils doivent avoir la lucidité de faire faute sur le tireur. Si l'adversaire revient à +1 aux lancers-francs, l'équipe est devant sur la prochaine possession. Plutôt que de chambrer leurs coéquipiers quand ils sont sur le banc, qu'ils se concentrent sur leur travail. Leur comportement nuit à l'expression du collectif".
La victoire obtenue face à Berck avec un cinq majeur français est une piqûre de rappel nécessaire. L'Ujap Quimper n'a pas de marge sur ces adversaires dans ce championnat de N1M et ne peut pas se permetre une telle suffisance. Elle est d'autant plus inquiétante quand elle vise d'abord ses coéquipiers. Le basket-ball est un sport collectif où tout un chacun a besoin de l'autre pour exister. Sans une remise en question personnelle sur ces fondations du basket-ball, l'Ujap Quimper sera tenue à cette courbe sinusoïdale de résultats, qui balancera entre victoire et défaite, au gré des matchs. Etre professionnel demande de mettre un mouchoir sur son égo pour se mettre au service d'un collectif. Celui qui rompt avec ses principes sort du cadre et du respect envers le club qui l'emploie et le remunère. L'avertissement sans conséquence de Berck est un rappel à l'ordre. Ces trois matchs rapprochés face à Angers, ce jeudi soir, Vitré, mardi à Quimper et Aix-Maurienne, samedi prochain, sont un tournant dans la saison de l'Ujap Quimper. Aux joueurs et au staff de trouver cette symbiose collective, qui bénéfieciera à l'ensemble de ses acteurs.
