Le 17/03/2018

Paul-Lou Duwiquet: " Nos défaites proviennent d'un manque de rigueur généralisée"

Le meilleur Ujapiste de la saison, Paul-Lou Duwiquet ne l'est pas seulement sur le parquet mais aussi dans ses paroles réfléchies et tranchantes. A 22 ans, sa lucidité d'analyse est frappante et même bluffante quant aux maux actuels de l'équipe de l'Ujap Quimper. Très à l'aise dans ces jugements, sans jamais effleuré par des mots les individus, il prône un réhaussement dans la rigueur et dans les détails. En situation comptable délicate, à la dernière place du classement, l'Ujap Quimper se doit de réaliser une série positive pour se tirer d'affaire dans l'étau du bas de classement de la Pro B. En appel à un esprit guerrier à obtenir, le Nordiste n'est pas résigné mais frustré de ce refrain général qui se répète et résonne inlassement dans des fins de match où la pièce est lancée en l'air.

Paul-Lou Duwiquet (Ujap Quimper) lucide dans ses analyses d'après-match sur le constat général de l'équipe.

Paul-Lou Duwiquet, arrière de l'Ujap Quimper: " Le mot frustration est vraiment celui qui ressort à chaque fois à la fin des matchs parce qu'il nous manque toujours quelque chose: la défense, l'implication... A mon sens, ce qui est toujours symptomatique de nos défaites, est un manque de rigueur. A un moment donné, nous avons des consignes qu'on applique pas à la lettre. Quand nous les avons appliquées, nous avons vu que ça marchait en parvenant à cete série de victoires. Le break de trois semaines ne nous a pas fait du bien car nous avions trouvé une façon de jouer en étant en rythme. On pensait que ça pouvait être l'opportunité d'intégrer encore plus Bernard King et Kammeon Holsley. Au final, ça nous a coupé les jambes. C'est plus dans les têtes. Le maintien est une bataille mentale. Tout le monde sait jouer au basket. Ca passe par en vouloir plus que son adversaire du jour. Nous n'avons pas toujours saisi. C'est bien, on fait des efforts, on revient, mais à la fin sur un plan comptable, nous n'arrivons pas à avoir de succès. Etre dans cette situation joue au début dans la gestion des fins de match. Maintenant, avec Kammeon et Bernard, ce sont des joueurs d'expérience surtout Bernard, il prend les ballons importants quand il sent que le match se joue. Dans nos trois victoires avant la trêve, nous avons vu son impact. Après, il n'y a pas que lui. Après deux tiers de matchs joués, nous avons pris la mesure de la Pro B. C'est des détails, de la rigueur. C'est frustrant de mourir à chaque fois de quelques points. Je ne suis pas du genre à être résigné. Ca va tellement vite. On en prendra des victoires mais ce soir, ce n'est que la frustration qui parle avec une répétition du même scénario difficilement compréhensible. Ce vendredi soir, nous n'allons pas à la "guerre". On doit être plus impliqué, en vouloir plus. Ce n'est plus sur le basket que ça va se passer, mais dans les têtes, en vouloir plus et aller au combat. La fin de saison approche vite. Le bureau, le staff font assez de retours. Il nous faut un déclic, se mettre le bleu de chauffe. J'ai l'impression qu'il y'a beaucoup de paroles, mais seuls les actes comptent réellement. Comme dans ce troisième quart-temps où nous sommes trop dans l'apathie. Je préfère mal jouer et gagner tous les matchs d'un point. On s'est redonné une chance sur la fin car Aix Maurienne a bien maîtrisé son sujet. Ils n'ont pas paniqué quand nous avons tenté de mettre le "push" pour pousser devant. C'est dommage d'arriver sur une possession où on jette la pièce en l'air. Dans la maîtrise d'un match, nous devons progresser car autrement, la pièce peut retomber de n'importe quel côté sans qu'on maîtrise grand chose de notre destin"

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