Impériale à domicile avec un sans-faute de quatre matchs, quatre victoires, l'Ujap Quimper avait la ferme intention de rester sur cette marque de fabrique face à Lille. A l'extérieur, les Quimpérois n'avaient pas la même brillance. A Michel Gloaguen, la forteresse apparaissait solide. Dès le début du match, Quimper s'attardait à monter son intensité en soignant son impact aux rebonds, tellement déficiant sur leur dernier match à Blois. La rencontre était en réalité extrêmement équilibrée, sans envol comptable d'une équipe, en première mi-temps. En seconde mi-temps, en revanche, les Quimpérois ont accéléré en connaissant une adresse totale du trio Jackson/Moneke et Dussoulier. Lille a cherché la solution intérieure sans la trouver. Dans l'effort collectif, Quimper a accompli un match complet dans l'investissement et l'implication. La victoire est belle et à savourer, devant une salle une fois n'est pas coutume pleine de 2.067 spectateurs (80-66).
Chima Moneke passe en tonicité sur son adversaire lillois.
Quimper, dans ce domaine, au destin commun avec Lille, s'appliquait à être performant des deux côtés du terrain. En attaque, l'arrière américain, David Jackson, connaissaient la meilleure réussite. En face, Lille tenait la distance des Quimpérois en se remettant de tous les impacts, notamment par Mc Neilly et Traoré (17-19, 10', 40-36, 20').
La vérité sortirait forcément de cette seconde période. La dextérité de Jackson était le meilleur argument offensif constant pour les Quimpérois. En surfant sur cet élan, Quimper sentait le moment imparti de commencer à placer les banderilles. Lille subissait son premier éclat du match (49-41, 24'). Chima Moneke prenait le relais et complétait à merveille David Jackson. Ce duo donnait à l'Ujap Quimper un bel allant dans son troisième acte (54-45, 26'). Subissant l'adresse quimpéroise, Lille changeait son fusil d'épaule et décidait d'aller jouer les paniers proches du cercle. Sans accroche véritable à l'intérieur, l'Ujap misait avec réussite sur ce suprême tir à trois points. Lucas Dussoulier devenait la troisième lame offensive (64-52, 30').
Quimper faisait sortir Lille de son plan de route. Le public poussait cette accélération locale (71-55, 32'). Les Nordistes connaissaient une deuxième mi-temps sans. Même les pertes de balle trahissait un délitement complet de leur jeu. A quatre minutes de la fin, en recollant quelque peu, Lille envoyait des dernières flèches d'espoir. Quimper cassait le rythme par un temps mort choisi, histoire de ne pas dillapider une seconde mi-temps aboutie. L'extraterrestre Moneke s'en chargeait en contrant un dunk en hauteur et cinq secondes plus tard, ajustait un nouveau panier extérieur. Du grand art dans l'apothéose finale (80-66).
