L'invincibilité d'un an et demi des Béliers Kemper tombe face aux fatals Picards de Saint-Quentin
Retrouvant un trône de leader, au profit de glissade blésoise, les Béliers Kemper réenchaînaient, quatre jours après leur succès acquis de haute lutte face à Fos/Mer (94-90). Heureusement dans cette période extrêmement chargée, l'affrontement avait de nouveau lieu à Michel Gloaguen, avec ce double avantage, économiser la fatigue d'un voyage et repousser encore un peu plus ce sentiment d'invulnérabilité dans leur fief. L'adversaire avait pourtant fier allure avec les Picards de Saint-Quentin. Porté par son départ boosté, monté en étage par Ryan Reid (10-2, 3'), Quimper trouvait son confort. Saint-Quentin faisait jeu égal et mettait en difficulté cette équipe des Béliers Kemper par un applomb et une solidité dans leur choix. L'ailier Yeboah était à surveiller vivement, tout comme le meneur Hugo Besson, dans un bon soir. En face, Quimper comptait sur l'axe fort, Jackson, Etou et Reid pour porter les coups décisifs. A la mi-temps, les deux formations se suivaient de très près, donnant un avantage, certes aux locaux, mais sans aucune garantie (40-36, 20'). Dans un faux-rythme complet, peut-être encore marqué par l'intensité de leur effort, face à Fos/Mer (94-90), Quimper n'a jamais réussi à hisser son intensité. Saint-Quentin a été plus dans la maîtrise pour un succès loin d'être usurpé. La série extraordinaire d'un an et demi d'invincibilité des Béliers Kemper, à Michel Gloaguen, prend fin (70-74).
Bathiste Tchouaffé et les Quimpérois s'inclinent face à Saint-Quentin.
Saint-Quentin avait été efficace dans sa lecture du jeu adverse. Dans un jeu placé, plus qu'éclaté, les Béliers Kemper s'engouffraient, doucement mais sûrement dans un faux-rythme, sur ce troisième acte. Restant à portée de cette équipe picarde, qui attendait aussi son moment d'enflammade pour passer devant. Même avec les rotations, les locaux n'arrivaient pas à donner de la vitesse à leur ensemble pour délier plus leurs mouvements. A contre-courant du match enlevé de Fos/Mer, la physionomie de ce duel face à Saint-Quentin était tout autre. Ce match ne se gagnerait pas en attaque, comme vendredi soir, mais sur l'exigence défensive (52-53, 30').
En manque de rythme et d'intensité, Quimper n'avait plus le tempo souverrain face à des visiteurs gagnant en hardiesse. Caractéristique de cette passivité manifeste locale, la cueillette fructueuse aux rebonds offensifs de Saint-Quentin, garantissant des seconds shoots (56-62, 35'). Dans un mauvais jour, les Béliers devaient avoir ce caractère des grandes équipes, celle de gagner dans un jour sans. Par sa qualité collective, les Béliers recollaient (62-62), à l'entame de ce "money-time". Gillet et Yeboah retrouvaient la mire aux paniers extérieurs (63-68, 37'). En bon capitaine, Jimmy Djimrabaye se dédoublait aux deux côtés du parquet pour remettre ses partenaires dans le sens de la marche (65-68). Encore à trois minutes de retard à deux minutes de la fin, le filet de sécurité apparaissait étroit pour les Quimpérois (67-70, 39'). Jusqu'au bout, les Picards avaient le geste juste et gagnant au buzzer final (70-75, 40').
