Le 11/05/2021

Ce fut chaud mais ça passe pour les Béliers Kemper face à Antibes

Au souffle raccourci dans l'emballage final à Nancy, chez le leader (62-50), les Béliers Kemper (3ème) défiaient quelques jours après un autre grand nom du basket hexagonal, avec les Sharks Antibes. Les Requins avaient perdu, cependant, quelques dents, dans cette saison, au coude à coude pour un maintien en Pro B, avec Saint-Chamond et Poitiers. Les Azuréens arrivaient en pleine spirale négative, suite à une glissade en cours de cinq défaites. Les Béliers voulaient en profiter, mais se mettaient de suite en mode réaction, faute à un retard à l'allumage (7-20, 9'). Revenu dans le sillon des Antibois, à la pause (35-33, 20'), Quimper avait absorbé ce départ poussif. Même sans ses deux principales pointures offensives, David Jackson (out jusqu'à la fin de la saison) et Bathiste Tchouaffé, Quimper a posé ses galons sur cette partie. Comme très souvent, sur cette série effrénée, la vérité s'est jouée sur les toutes dernières possessions. Au retour adverse, dans le dernier acte, Quimper a gardé ses nerfs pour se prémunir d'un succès très précieux dans sa quête du graal, en haut de tableau (69-67).

Balbutiant leur début de match, les Béliers Kemper n'arrivaient pas à dynamiser l'ensemble d'un jeu statique et heurté dans son filtre collectif. Au contraire des visiteurs entreprenants et vélléitaires, plus agressifs aussi à la conquête du panier, ils se détachaient menant même large, au sablier de ce premier quart-temps. 

L'intérieur, Temidayo Yussuf en était l'élément moteur, avec une précision dans ses choix (7-20, 9'). Aux rebonds, aux deuxièmes chances, Quimper était clairement en-dessous, voir plus inquiétant absent. Le colmatage était en cours in-extremis par un 6-0, en une minute, qui faisait du bien (13-20, 10'). 

L'élan porteur donnait une flexibilité de retour, entretenu par le réveil collectif des Charly Pontens, Ryan Reid ou Paul-Lou Duwiquet (31-27, 16'). En face, Antibes n'avaient plus ce même influx. Après un effort appuyé, Quimper avait repris la ligne conductrice de cette partie, virant en tête sur un ultime deux points de Junior Etou (35-33, 20').

En mode starter, il était gardé enclenché, dès le retour sur les parquets. Quimper arrivait de mieux en mieux à lire le jeu visiteur. Témoin, Johan Randriamanajara, aux interceptions prolifiques et précieux gratteur de ballon. Ca allait beaucoup mieux pour les locaux. Au jeu direct adverse, les Béliers répondaient par une meilleure fluidité globale. Bloqué par une quatrième faute rapide de l'influent intérieur, Temiyado Yussuf, Antibes perdait un atout important. Jules Rambaut, Junior Etou en profitaient pour se distinguer (56-47, 30').

Alors qu'un long fleuve tranquille semblait se dessiner, un soudain méandre bousculait cette logique, avec ce diable de Byron Wesley, à la dextérité impeccable (58-56, 33'). Quimper n'avait plus de filet de sécurité. Léopold Ca gagnait en influence également, dans le jeu antibois (58-58, 35'). Dans ce rapproché, les Béliers Kemper se reposaient sur Ryan Reid, pour endiguer cette montée adverse. Avec ce tir si chirurgical, à mi-distance, il donnait une bouffée d'oxygène au collectif quimpérois (65-62, 37'). Dans cette bataille des nerfs, Quimper garda la tête froide, en faisant les bons choix, aidé par la patte gauche précise de Paul-Lou Duwiquet. Byron Wesley accomplissait un récital complet, en face (67-67). Alors que la prolongation guettait, Charly Pontens sortait le tir décisif à deux secondes, un shoot vénal pour les Antibois (69-67).

LE FILM COMPLET DE CE MATCH

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