Les Béliers Kemper franchissent le mur du "cent" face à Lille
Dans cet emballage final, à six journées du terme de la saison de Pro B, les Béliers Kemper retrouvaient un grand appui, en la personne de son sixième homme. Le public de Michel Gloaguen, tant cité et espéré, reprenait la possession des travées. Même parsemé, avec une jauge volontaire à 550 spectateurs, ce retour redonnait forcément des forces dans cette période creuse pour les Béliers Kemper, aux quatre défaites lors des six derniers matchs. Face à Lille, ce nouveau souffle a apporté inconstestablement à la partition quimpéroise. Lancé par un starter déchaîné, Bathiste Tchouaffé retrouvé dans son rôle d'embraseur, Quimper a fourni une prestation de haute-qualité pour écumer la résistance lilloise. Balayée même par cette tornade quimpéroise, impeccable dans ce scénario appuyée des 40 minutes (104-73).
Les drapeaux bretons flottants, la grosse caisse, le lever général du public en début de match, la salle Michel Gloaguen résonnait enfin, après des mois monacaux de quasi-silence. Les décibels montés, Quimper grimpa aussi de gamme pour dynamiser son début de partie. Féroce en défense, altier en attaque, Quimper prenait le bâton de chef d'orchestre. Bathiste Tchouaffé accomplissait un récital sans fausse note sur ce premier quart-temps. Quatre gros shoots extérieur, un cinquième presque atteint au buzzer sur un tir en déséquilibre, il enquillait parfaitement et subitement (28-19, 10').
Dans ce sillage tout trouvé, les locaux mettaient aussi les barbelés en défense. Lille n'arrivait pas à deserrer cette étreinte. Grattant des rebonds offensifs, montant le rythme à bon escient, les locaux, par un bon Ken Brown, à la mène, emballaient cette rencontre. En montée de balle rapide, Johan Randriamananjara bonifiait ce gros travail de défense, par un dunk spectaculaire (40-29, 18'). Ca chauffait, ça vibrait dans la salle, Quimper appuyait encore pour donner un sens unique, à ce duel ( 47-29, 20').
Contre de Junior Etou, en défense, écran de Ryan Reid, avant de prendre son shoot létal, Quimper gardait son euphorie et sérénité totale (51-33, 23'). Ca montait même dans les tours, avec le bondissant, Junior Etou (58-41, 25'). Lille voulait jouer maintenant son va-tout, face à une tournure autrement sans retour. Raijon Kelly et Gaylor Curier ajustaient ce réveil nordiste (58-46, 28'). Mais Quimper était irrésistance, dans cette lame de fond collective. Josip Bilinovac se mettait en feu pour porter les Béliers vers un avantage inconnu (72-52, 30').
Lille avait reçu, pleine face, le retour inattendu de leur boomerang par les Quimpérois. Sonnés, après une suite d'équations irrésolues, Lille subissait totalement cette mécanique locale. Ce match prenait la forme d'un cavalier seul, sur cette fin de partie. Paul-Lou Duwiquet se chargeait de l'assomoir final, amenant dans son passage, le franchissement du mur du " Cent", une altitude historiquement atteinte pour la première fois, en cette saison (104-73, 40').
