Le 04/11/2013

Les vers sont sortis de terre à Guengat

L'histoire peut prêter à sourire: les lapins chassés de leur terrain de jeu préféré par les vers de terre. Pourtant, elle risque bien de se répéter, à contre-coeur pour les joueurs de Guengat du président Patrick Le Corre. Ce dimanche, le match entre Guengat et Landudec a été inversé, à cause de la prolifération de lombrics, sur le terrain municipal. " Il n'y a pas de solutions ", affirme les services techniques de la mairie. Cas isolé dans le Sud-Finistère, ce phénomène naturel ne peut être chimiquement traité par les collectivités avec la législation nationale en vigueur.

La plaisanterie initiale a vite tourné au vinaigre pour Guengat. Jusqu'en 2007, la forte présence de vers de terre pouvait être traité avec de l'Endosulfan, un puissant lombricide, qui permettait de limiter sérieusement l'action des vers de terre, sur la partie déversée. Mais depuis, une législation étatique s'est opposée au traitement chimique et à la commercialisation de ces produits pour les collectivités et les particuliers. Ce casse-tête juridique se referme maintenant à double-tour sur les services techniques de la municipalité et le club de Guengat. Même si le terrain municipal y est jugé comme excellent. D'ailleurs, des analyses d'amas de cette terre, effectué en laboratoire ont même prouvé la grande qualité de l'endroit.

L'été ou le printemps, avec le redoux des températures, la question ne se pose même pas. L'hiver, non plus avec un ver de terre, qui avec la froideur, reste à 15 centimètres sous terre. L'inextricable problème intervient toujours en ces mois de octobre, novembre ou mars, avec l'abondance des pluies, qui entraîne du même coup, une pelouse fangueuse et un amoncellement de boue, propice à la prolifération des lombrics.

Un traitement naturel à l'ail avait été effectué par les services techniques de Guengat, l'an passé, sans résultat apparent. Le FC Lorient avait été confronté, suite à cette décision législative, à ce même cas de figure. La construction novatrice, en avril 2010, du premier terrain synthétique en France pour un club professionnel, n'avait pas été étrangère avec la présence en nombre de lombrics au Moustoir.

Ce phénomène naturel risque de se reproduire encore sur le terrain de Guengat. La solution pourrait venir, comme pour le FC Lorient, de la construction d'un terrain synthétique mais la charge financière et technique pour la commune serait assurément d'un coût trop important. En l'état des avancées, un second terrain gazonné pourrait être un bon compromis pour faire en sorte de trouver une solution à court ou moyen terme. Sans une dérogation spéciale de traitement chimique annuel, ou une solution naturelle trouvée, ce cas de figure, unique dans le département, a de fortes chances de réapparaître sur le terrain, chaque année, à même époque.

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