Le Quimper Kerfeunteun FC active son réseau dès le petit-déjeuner
Ce vendredi matin, le rendez-vous était matinal, à 9 heures, à l'Imprimerie du Commerce pour assister au premier petit-déjeuner de l'entreprise du Quimper Kerfeunteun FC. Sur un modèle simple, mutant chaque trimestre d'entreprise en entreprise, le club quimpérois veut actionner le levier économique et entraîner une dynamique sur son projet écrit sur un DLA (dispositif local d'accompagnement) par Guillaume Alanou, l'ancien président du Stade Briochin, pour une durée de cinq ans. A défaut de résultat immédiat, le club quimpérois veut fédérer sur un passé, un nom et une image. Le match amical entre le Stade Rennais (L1) et le Stade Brestois (L2) à l'automne dernier, a montré une attente populaire avec 5.000 spectateurs dans les travées de Penvillers. Sur cette initiative, le QKFC amorce des rapprochements avec le monde de l'entreprise.
Pour ce premier rendez-vous, Nicolas Rannou, directeur de l'Imprimerie du Commerce et Pierre-Yves Hémon, commercial sur le secteur Quimper/Concarneau du groupe Cozigou avaient participé à l'invitation du Quimper Kerfeunteun FC pour se rencontrer, parler des projets en cours, de la situation du moment avec la volonté du club de péreniser leurs deux emplois salariés, Ronan Salaün, pour les seniors et U19 et Alain Coïc, à la formation des jeunes. " Si je suis là, c'est en sympathie pour le club du QKFC dans lequel mes fils jouent. Je crois en l'avenir du football à Quimper. Le contact humain est extrêmement important. Encore plus à l'heure des nouvelles technologies. Le QKFC doit vendre la marque Quimper à ses partenaires. C'est la seule chance de ramener des moyens au club. Il y'a beaucoup d'amoureux de football dans le milieu économique quimpérois".
Le président de la section football à 11, Gilbert Macrez est conscient des limites du moment sur un plan sportif pur mais il entend placer son énergie dans la recherche des ses personnes rares. " Il nous manque un chef d'entreprise avec les reins solides, à la tête du club. Ca pourrait tout changer et insuffler une énergie et une autorité naturelle. On est convaincu de notre positionnement du club sur notre territoire. La volonté serait d'inscrire le nom de Quimper, seul, sur notre nom de club. On le fait en douceur, ne voulant froisser personne en expliquant notre choix".
Chargé de communication, ex-joueur de l'ES Kerfeunteun, Philippe Sizorn, croit aussi fermement en cette évolution nécessaire. " Nous sommes à un temps de décisions importantes. On n'évitera pas les mécontentements mais il faut agir dans le bien commun de la ville et de la jeunesse de Quimper. Nous avons 600 licenciés au club. On est conscient qu'on doit gagner la confiance des investisseurs en cassant les codes. Nous avons passé des étapes dans le dur. Celle sportive de Bodilis avec un maintien arraché à 10 minutes de la fin a été une énorme joie et une des premières pierres posées".
Pierre-Yves Hémon, commercial à Couzigou, présent pour cette première, et joueur au FC Gourin (dans le même groupe que le Quimper Kerfeunteun FC) admet aussi l'importance de ce tissu local. " Couzigou est une entreprise indépendante bretonne. Nos directeurs, Loïc et Hervé Couzigou sont très attachés à ce sentiment d'appartenance régionale. Tout comme notre chef à Quimper, Mathieu Le Dour. C'est une des clés de notre entreprise. Le sport a toujours été dans nos supports. Avec un siège social à Guingamp, on y est naturellement beaucoup impliqué".
Garant de la politique sportive du club, Ronan Salaün place son envie de s'inscrire dans la durée. Quimpérois de naissance, avec 450 matchs en professionnels (L1/L2), il revient dans un contexte connu. " J'avais quitté le club en 2010. Je suis revenu par amitié pour les nouveaux dirigeants qui sont venus me chercher. Je ne parle pas qu'au passé. Quand on voit la population de Quimper (65.000 habitants), c'est une anomalie complète de jouer en DRH. Nous avons la chance d'avoir des structures, un passé, et des terrains synthétiques qui ne sont pas le cas de la plupart des équipes de notre niveau. J'aimerai qu'on prenne exemple sur le club de Saint-Brieuc, qui a proposé à ses jeunes un tremplin sportif. Le club briochin est redescendu en DSE avant d'engager sa remontée. Aux portes de la National 2 avec une réserve potentiellement l'an prochain en N3, c'est un club référent dans notre volonté de remonter les échelons".
La prochaine réunion des petits-déjeuners du Quimper Kerfeunteun FC a été fixée au 3 avril, certainement chez le distributeur de boissons, Couzigou. L'objectif est pour chacun des partenaires d'inviter une ou deux personnes du monde de l'entreprise, qui pourrait être sensibilisé à une action comune future.
