Hormis un premier quart d'heure enlevé, ce derby entre le Quimper Kerfeunteun FC et le Quimper Ergué-Armel FC n'a pas décollé d'une médiocrité ambiante. Les Armélois, concentrés sur le choc de la D3 à Elliant B, ont connu un réalisme parfait avec deux situations, deux buts, par les deux Alex, Bosser et Gomes. Les Quimpérois, après une ouverture du score rapide par Vincent Favennec, a raté le coche dans les quinze premières minutes. Hugo Cavarec, le deuxième attaquant du QKFC, n'a pas réussi à faire le break malgré trois opportunités nettes. Néanmoins, sa persistance a été récompensée par un but sur un corner au second poteau en deuxième mi-temps (2-2, 70'). Le score et la qualité retombée vite dans ce choc quimpérois passait au second plan au coup de sifflet final. La connaissance du score de Pont l'Abbé en course de match défait lourdement à la Stella Maris B (5-0) permettait aux Quimpérois de fêter la première place finale. Sept points d'avance à deux journées, les comptes furent les bons pour le Quimper Kerfeunteun FC, promu en R2.
Vincent Favennec, le roc de la défense centrale avec Arnaud Hamon
Le QKFC rejoint la R2 en 2018/2019
Anthony Le Pape, l'entraîneur armélois a réussi son pari d'aller chercher un match nul, à Penvillers.
Etienne Mocaër, le capitaine armélois au coup d'envoi de la seconde période
La symbolique de cette première montée en senior n'a pas manqué d'être évoqué par les dirigeants. Le président, Gilbert Férec, parlait même de la récompense de trois ans d'investissement. " Je n'étais pas chaud pour prendre la présidence de l'ensemble du club en 2015. Nous n'avons pas lâché dans cette situation. On aurait pu... Après, cette montée est trois ans de travail. Ca faisait trois ans que nous ne descendions plus". Les fidèles, Bruno Larzul, Frédéric Le Corre, Didier Guével, Jean-Claude Cariou, Philippe Sizorn avaient forcément le regard dans le rétroviseur pour apprécier un peu plus cette première montée. Elle s'est construite à partir d'un groupe et de son entraîneur, Ronan Salaün. Le retour du capitaine des U19, Vincent Favennec, 20 ans, a donné du poids à la défense centrale, les anciens, Gregory Ribeiro, 33 ans, Arnaud Hamon, 33 ans et Sébastien Guiriec, 35 ans, ont transmis l'esprit de compétition, Sami Alkis a empilé les buts, Guillaume Quintin, Tudal Renard ou Théo Renard ont verrouillé leur côté, Mathieu Cariou et Paul Bernard ont équilibré l'armature de l'équipe, Lilian Barbey et Hugo Cavarec ont amené la partie créative. " Nous avions un groupe resserré de 14 à 15 joueurs en R3. Ils sont à féliciter car nous avons réussi à avoir l'état d'esprit pour cette montée. Dans cette équipe, 5 à 6 joueurs étaient dominants à leur poste sur cette division. C'est ce qui fait une différence aussi sur notre montée", indique le coach, Ronan Salaün.
La montée en R2 n'est qu'une étape vers des projets plus ambitieux pour le Quimper Kerfeunteun FC, tourné en senior vers la recherche de la N3 en faisant monter l'équipe réserve en ligue dans les trois ans. Les prochaines semaines seront décisives pour donner un contour et un ton plus précis à ce projet ambitieux, adapté à la taille de la troisième ville de Bretagne, derrière Rennes et Brest.
Sept ans après la douloureuse fusion du 26 mai 2011 entre l'ES Kerfeunteun (DSE) et le Quimper Cornouaille FC (CFA 2), le Quimper Kerfeunteun a stabilisé sa chute de cinq descentes en sept ans en équipe première. En remettant les fondations et l'équipe première senior en épicentre du club, le Quimper Kerfeunteun Fc est reparti sur une formation, avec Alain Coïc en référent ou Michel Goarin, en éducateur renconnu sur les U17, façonnant le prochain visage des équipes seniors. " Cette montée en R2 est bien sûr une énorme satisfaction. Elle est globale dans notre projet club. Dès l'année prochaine, nous avons une très bonne génération U17 avec des joueurs clubs et passionnés. Trois ou quatre ont déjà le niveau pour jouer en R2 senior l'an prochain", avoue le président du football à 11, Gilbert Macrez. Le QKFC renaît à l'ambition dans une ville qui attend le frémissement nécessaire à une croyance diffuse d'un retour possible à un échelon national.
