Dans quelques semaines, Marc Labat, 34 ans, mettra le mot fin à son parcours de joueur de football. Amorcé à Dinéault à 6 ans, avant d'avoir en premier éducateur à l'école de football du Châteaulin FC, Didier Hascoët et Fredéric Chevalier, il avoue même avoir hâte d'arriver à cette date butoir, qui sera vécu comme un soulagement d'une décision mûrement réfléchie. " Je suis arrivé à un âge où la récupération est moins facile. Les trois à quatre entraînements par semaine me pèsent aussi. Dans les chocs, les courses, tout est devenu plus dur. Mon corps est arrivé à bout. J'y pensais déjà à la fin de saison dernière. Avec Christophe Gourmelon, nous nous étions donnés encore une saison avcec la montée en N3. Je vais devoir apprendre à faire autre chose que du football le dimanche. Après 27 ans de vivre avec le football, le week-end, ça ne sera pas facile".
Marc Labat, dans son rôle préférentiel vers el but. Crédit photo: René Riou
Le capitaine des Paotred Dispount d'Ergué-Gabéric laissera son brassard, à l'issue de cette présente saison. Marc Labat a donné une image intacte d'un joueur hyper-généreux, affable et altruiste, sur et en dehors des terrains. La multiciplicité de ses courses en match ne donnait aucun répit à son adversaire, souvent usé par un tel phénomène. Formé au FC Lorient, il revenait dans son club de coeur du Châteaulin FC, pour taper dans l'oeil d'un technicien comme Bernard Maligorne sur un 5ème tour de la coupe de France, saison 2003/2004. " Nous avons gagné ce match sans la manière. En face, j'ai vu un très bon jeune joueur de 19 ans", remarquait-il au sortir de ce match. Ce jeune, c'était Marc Labat.
A Domérat, en Auvergne (DH) ou Equerdreville (DH) en Normandie, Marc Labat a quitté la région pour des raisons professionnelles avant de revenir aux sources. " On parle parfois de mauvais clubs. J'ai eu de la chance car je suis toujours tombé dans de très bons clubs. Même en cours de saison en Auvergne". Revenu d'Auvergne, Marc Labat ne rentre pas dans le plan de l'US Concarneau, la première fois. " Je ne voulais pas de passe-droit. Je me suis présenté à l'US Concarneau directement. On m'avait dit non parce qu'il ne prenait plus personne dans leur effectif. Après, j'avais obtenu le numéro de Nicolas Cloarec, le coach de la réserve, qui m'avait dit de venir de suite. C'est parti comme ça à l'USC".
Cinq saisons plus tard, un exploit et un but contre le FC Nantes en coupe de France (3-0), Marc Labat est entré dans les coeurs des Thoniers indissociable de l'ascension des Thoniers en CFA avec les Ivan Seznec, Christophe Nicolas, Sébastien Clément, Mathieu Viel, Laurent Palut, Christophe Gourmelon... " La montée en CFA avec un dernier match face à l'EA Guingamp (2-1) restera mon meilleur souvenir".
Le retour à Châteaulin en DRH a marqué un match spectaculaire et de haute volée en finale de la coupe Gonidec, à Langolen, où il donna sa pleine mesure, en juin 2015, face à la Stella Maris de Douarnenez (1-4), malgré une infériorité numérique suite à l'expulsion en première mi-temps, d'un de ses meilleurs amis, Olivier Cornec. Les Paotred Dispount doivent aussi leur ascension sportive, à ce phénomène. Considéré en en trois saisons, comme un des meilleurs joueurs ayant revêtu le maillot jaune et noir, Marc Labat ne veut pas finir sur la seule saison de sa carrière sans but. " Je n'ai marqué aucun but en championnat. C'est la première fois que ça m'arrive en 27 ans de football. Je me suis blessé trois mois de septembre à décembre. Il me reste deux matchs. Sur notre dernier match, je connais les défenseurs de Plabennec. Je leur ferai un signe quand il s'agira de me laisser filer au but (rires)". A deux semaines du clap de fin, Marc Labat donnera un coup de main sûrement à l'école de football des Paotred Dispount pour suivre les traces de son fils et pense au futsal aux Paotred Dispount pour la suite.
