La réaction complète de Clément Collorec ( entraîneur-joueur de l'US Pluguffan)
Clément Collorec, Kévin Le Goff, Damien Le Neir, Antoine Guerrot, numéro 2/3/4/5, les trentenaires (ou presque) de l'US Pluguffan (D1) avaient été placés aux postes de barrage, en défense, sur le onze de départ. Avec des joueurs qui savent absorber cette pression de départ, sur un 4ème tour de la coupe de France, l'US Pluguffan pouvait penser à un exploit sur cette expérience défensive. En laissant les jeunes, au milieu de terrain, et Pierre Lohéac, en pointe haute de l'échiquier, les premières minutes, au lieu de conforter les aviateurs, les ont au contraire cloués au sol. En face, l'AS Plobannalec-Lesconil (R2) a mis trop de volume, trop de rythme pour mettre dans le rouge de suite les locaux. A l'arrivée, il n'y a pas eu de match finalement entre une équipe de Ploba, qui savait comment jouer ce type de match et une équipe de Pluguffan trop tendre pour tenir le joug bigouden (0-4).
Clément Collorec ( entraîneur-joueur de l'US Pluguffan): " Je nous ai trouvés trop inhibés. On avait sans doute aussi un excès de confiance, qui inconsciemment est venu de notre très bon début de saison. Si nous avions joué Plobannalec-Lesconil, il y'a deux/trois matchs, on aurait pu rivaliser, mais là, sincèrement, il n'y a pas eu photo entre les deux équipes. Je dirai même qu'il n'y a pas eu de match. Finalement, nous avons très peu d'expérience de ce genre de match, avec un contexte spécial, nos jeunes de 17/18 ans, quand ils sortent des vestiaires, et qu'ils voient les supporters adverses, en tribunes, ça les tétanise.
Et finalement, nous les anciens, n'avons pas su aussi les rassurer. On était content d'avoir les maillots, un moment que Pluguffan n'avait pas vécu depuis la saison 2003/2004 ( un 4ème tour face à l'AS Plobannalec-Lesconil d'ailleurs). C'est dommage, il n'y a pas eu d'exploit. A part moi et Kévin Le Goff, dans notre effectif, personne n'avait vécu de 4ème tour de la coupe de France. Mes regrets se situent en première période, on était trop loin du porteur, à chaque fois, nous avons cette seconde de retard, nous voulions tamponner sur leurs temps de passe, mais nous n'en avons pas été capable.
Le symbole? Pour moi, leur premier but, il est magnifique, mais leur joueur a le temps de contrôler avant de déclencher. Ca révèle que nous n'y étions pas suffisamment. Le ballon brûlait les pieds, nous avons été crispés par l'enjeu. On avait réussi un super dernier match contre Elliant, au 3ème tour, où nous n'avions pas eu du tout, cette inhibition. Mais là, le stade était copieusement garni, on approchait des 500 spectateurs, il y'a eu une superbe ambiance, dû aussi de notre adversaire, qui nous a fait vraiment vivre un match de coupe de France, avec toute la passion qui est derrière. Au lieu de nous galvaniser, ça nous a au contraire inhibé"
