Le 10/02/2021

Bilan et perspectives pour l'Open de Quimper avec Arzel Mevellec

En pleine tempête sportive, l'Open de Quimper Bretagne Occidentale a hissé la voile, en s'engouffrant dans un tube de répit pour organiser paradoxalement la 11ème et la 12ème édition. Sur un registre inédit de deux semaines ( même période qu'un Grand Chelem), Quimper a osé relever le défi. Après 15 jours, au Parc des expositions, son directeur, le Briécois, Arzel Mevellec, tirait le bilan de cette année 2021, qui à son terme, a donné une grande satisfaction et un soulagement. " J'encourage les autres organisateurs à me contacter pour bénéficier du retour d'expérience en cette période", précise Arzel Mevellec. A huis-clos, sans spectateurs, cette quinzaine a fait ressortir deux vainqueurs américains. Sebastian Korda a gagné la première édition, un ATP 100 et Brendon Nakashima, l'ATP 80. Profitant pour tester de nouvelles fênetres d'exposition comme le streaming live avec commentaire, l'Open de Quimper, à défaut d'avoir été visible à l'intérieur, l'a beaucoup été à l'extérieur, avec des pointes à 400 personnes en simultané sur la diffusion de certains matchs et une notoriété grandissante, via des relais nationaux, beIN Sports, Equipe, Journal du Dimanche, Tennis Mag, Canal +. Convaincant à l'unanimité l'ensemble de ses 100 partenaires, de repartir dans ce contexte particulier, Arzel Mevellec a tenu la barre dans ce contexte, quand d'autres tournois comme Orléans, ont préféré jeter l'éponge. Avec toutes les mesures sécurités, le pari a été gagnant, presque au-delà des premières espérances.

Légende: Arzel Mevellec a passé cette édition 2021 et en ressort soulagé et très satisfait sur les évolutions testées et validées pour certaines.

En cette période sportive rendue famélique, par le contexte extérieur, l'Open de Quimper a apporté une bouffée d'air frais, sur la Cornouaille. Même au chaud, dans le complexe de Penvillers, l'Open s'est animé sur ses matchs phares et à l'intérieur. " En temps normal, nous avons 80 bénévoles sur l'ensemble de la semaine. Sur les deux semaines, nous avons maintenu une vingtaine de bénévoles, et nous avons fait travaillé des secteurs d'activités quasiment à l'arrêt, comme des techniciens, speaker, sono.... Nous ne voulions pas d'une année blanche, car on peut être vite oublié. Rien n'est acquis pour l'Open de tennis. Il nous faut toujours évoluer et progresser. Nous ne sommes pas un évènement établi comme peut l'être le festival de Cornouaille, par exemple.", explique Arzel Mevelec.

Montant en standing sur un ATP 100 ( " Il faudra convaincre les partenaires mais ça serait dommage de redescendre sur un ATP 80. C'est l'ambition!"), se maintenant à flot financièrement même assorti d'un bénéfice de 15 à 20.000 €, Arzel Mevellec avait de quoi être réjoui, en ayant passé cette tempête dans un état renforcé et constructif. " Nous avons pu mettre en place des évolutions ultra-positifs, comme le streaming, commentaires, incrustation de logos. Ca restera forcément. Les autres années, nous étions pris par le bouillon. Cette année, nous avons expérimenté des nouvelles choses. Les retours ont été très bons. Nous avons offert une visibilité extérieure et fait partager l'évènement. Certains matchs ont été vus par 1300 personnes, avec 350 personnes en direct. L'an dernier, le budget avait grimpé au-dessus des 600.000 € ( 180.000 € pour la première édition, en 2011)"

Dans une bulle interne pendant deux semaines, allant jusqu'à louer trois appartements en Air B and B, pour vivre en vase-clos, l'Open de Quimper a vécu une expérience riche, intense, et créatrice de liens forts entre toute la coordination du tournoi. L'Open se tourne vers l'avenir, notamment cette grande salle, à capacité 3.000 places, qui verra le jour à la fin de la mandature actuelle, horizon 2024.

" Quand j'étais adolescent, le parc des exposition était le point d'attraction et d'animation culturelle de la ville, avec des grands concerts. Ca doit être une salle qui rassemble les Quimpérois. Un point d'ancrage dans la ville. Nous avons bougé de Creach Gwen sur l'édition 2017 pour gagner en notoriété avec le Parc des Expositions. Trois ans après, nous sommes le seul évènement sportif à l'année. Ce n'est pas normal cette sous-utilisation sportive. Il y'aurait de la place pour le tennis de table, le volley-ball, par exemple, pour certains matchs. L'espace s'y prête parfaitement et est optimal pour mêler le sportif et l'hospitalité. Il faut créer de l'évènementiel. Pour les années suivantes, j'ai encore plein d'idées, qui complèteront l'offre tennis. Après ce qui a fait du bien cette année, a été de se recentrer l'évènement complètement sur le sport et le tennis", conclut Arzel Mevellec.

Mentions légales - Protection des données - CGU / CGV