Le 08/12/2020

DANS LE RETRO : Ça s'est passé un 8 décembre...

Ça s'est passé un 8 décembre... Paris, outragé! Paris brisé! Paris martyrisé! Mais Paris ... atomisé par le TC Quimperlé! En un jour historique, discours de cette tenue avec les phrases célèbres du général De Gaulle prononcées à la libération de la capitale, le 25 août 1944, remodelées à la sauce Quimperloise. Le 8 décembre 2012 restera à jamais comme un grand exploit du sport Breton. Face à l'ogre du TC Paris, le petit poucet, le TC Quimperlé a pris cette bastille du tennis Français. Grand coup de chapeau, vive ces Bretons, champion de France 2012/2013

Dans le premier simple, Mathieu Rodriguès (n°436) était préféré à Charles-Antoine Brézac (n°507), à Quimperlé. En face, dans la famille Benneteau, le frère de Julien, Antoine (n°459). Le choix était le bon. Sûr sur ses services, mieux dans ses déplacements, le Blésois récitait son tennis, dans le premier set. En face, le Parisien ne trouvait pas une riposte adéquate face à ce jeu alerte et intelligent. Breakant à trois reprises son adversaire sur son service sans concéder le sien, Mathieu Rodriguès fonçait tel un bolide sur le gain de ce premier set (6-2). Cependant, Antoine Beneteau prouvait sa valeur dans le second set en prenant le jeu à son compte. Breakant à deux reprises, dans le 2nd set, le Parisien s'adjugeait cette seconde manche (6-3). Très attaché au club de Quimperlé, Mathieu Rodriguès décollait à nouveau dans le dernier set. Cette fois-ci, l'éclat était redoutable dans le camp d'en-face. Pour casser ce rythme, Antoine Benneteau demandait même l'intervention du kinésithérapeutre afin de faire dévier la fusée Rodriguès de sa trajectoire. Rien n'y fait, Quimperlé tenait le premier point de son histoire en finale d'un championnat de France D1. (6-1).

Roberto Bautista-Agut tombe sur un, Benoît Paire, déchaîné au 3ème set : L'autre simple, Roberto Bautista-Agut (n°80, TC Quimperlé ) - Benoît Paire (TC Paris, n°41) se révélait accroché. Break, debreak, aucun des deux joeurs n'arrivait à tenir suffisamment son service pour profiter de ce précoce avantage. Benoît Paire, passablement énervé par Basile, l'homme au chapeau et grand supporter du TC Quimperlé, perdait son calme. Seulement il se ressaisissait au plus juste moment. Dans le tie-break, il faisait la différence avec un jeu fait de sang-froid et de contre-appui pour le joueur en face (7-6, 7-3)). Tel un matador, piquant l'orgueil à chaque coup de raquette de son adversaire, Roberto Bautista Agut plaçait ses premières banderilles. Le service breaké, il tenait un jeu important à 3-1, effaçant au passage trois balles de debreak. Apparemment, pressé d'en découdre sur un 3ème set décisif, Benoît Paire offrait trois points sur un plateau à Roberto Bautista-Agut, qui n'en demandait pas tant pour composter ce second set (6-2). Or, le joueur du TC Paris était vraiment bluffant dans sa façon de se remettre instantanément dans un match alors que tous les voyants passaient à l'orange. D'habitude, cette couleur est un chemin imposé vers le rouge. Mais lui, il revient naturellement au vert. Ce vrai caméléon du circuit prenait encore l'ascendant sur ce 3ème set (3-0). Et avec beaucoup de brio, il finissait en roue libre face à l'Espagnol, Roberto Bautista-Agut (6-0).

La symphonie fantastique de Grega Zemlja : Grega Zemlja allait-il faire les quatre à la suite face à Julien Benneteau? " Same player, win again", le Slovène est une machine mis constamment sur le mode "on" pour le TC Quimperlé. Gilles Simon, Jérémy Chardy étaient déjà tombés. Julien Benneteau devait être le prochain sur le tableau de chasse du Quimperlois. Et il était bien au rendez-vous de cette finale. Solide sur tous ces jeux, le Slovène malmenait Julien Benneteau et prenait même son service en milieu de set. Suprême erreur face à ce joueur Quimperlois, qui allait jusqu'au bout sans céder son jeu de service (6-4). Dans ce second set, il prit encore le meilleur départ, agressant et faisant sortir de ses gonds, un Julien Benneteau, habituellement placide sur les courts. Devant sur le score de 2-0, il eut même droit à une balle de 3ème jeu, sur service adverse, qui ne put convertir. Vraiment magnifique à voir jouer, Grega Zemlja avait ce don du jeu et ce sens du collectif. Joueur de devoir et de talent, il accroche un quatrième tête à son palmarès de ce championnat 2012/2013, Julien Benneteau (6-4, 6-4)

Maxim Authom, le joueur de la dernière heure : La dernière heure, ce quotidien Belge était aussi le surnom du joueur Wallon du TC Quimperlé, Maxim Authom, pendant cette finale face au joueur du TC Paris, Marc Gicquel. Mal embarqué pendant une heure et demie, le Belge a libéré toute sa rage intérieure à 5-4 en sa défaveur, sur le second set. Une vraie libération. En face, Marc Gicquel, le Breton de Paris, en était quitte pour jouer les prolongations alors qu'il menait 6-1, 5-4. Sur sa lancée, Maxim Authom remportait ce 2ème set, 7-5. Véritablement libéré par ce soudain retournement de situation, le Quimperlois d'adoption fit feu de tout bois dans le dernier set. Etonnant, même ce contraste de dynamisme. Le Belge a du coeur et il bat de toutes ses pulsations pour le club du TC Quimperlé. Au bout de l'effort, il donne deux points d'avance avant les doubles au TC Quimperlé (1-6, 7-5, 6-0).

La marche sur Paris pouvait s'effectuer pour les doubles! La meilleure paire Brézac/Authom était alignée par Quimperlé. Benoît Paire, pourtant solide en, simple, donnait lui aussi des signes de fatigues sur ses premiers jeux. C'est même sur ces jeux de service que Quimperlé breakait deux fois dans ce premier set. La conquête du titre Champion de France 2012/2013 prenait encore un peu plus d'épaisseur au fil des jeux (6-2). Le maillon faible à Paris s'appelait incontestablement Benoït Paire. Dès son premier jeu de service, il se fit à nouveau breaker par ces diables de Quimperlois. Passablement énervés, les Parisiens nous jouaient une comedia dell'Arte, pour casser la montée en force irrésistible de Quimperlé. Benoît Paire, allongé au sol! Normal après ces heures de marathon de la veille mais comment ne pas déjuger le comportement commun de Marc Gicquel et Benoît Paire, qui abattait la carte du bluff pour énerver la salle et le juge-arbitre! Cette méthode, heureusement, ne marchait pas. Brézac/Authom allait au bout de l'histoire pour y écrire un point final à ce dernier chapitre de l'incroyable saison 2012/2013 avec cette victoire (6-2, 6-

Dans l'autre double, la paire Walter/Bautista Agut faisait jeu égal avec les Parisiens Julien Benneteau/Chiudinelli. A 4-4, Quimperlé avait même une balle de break sur le service de Julien Benneteau. Et la deuxième balle d'avantage était la bonne. Le TC Paris était sur le point de rupture. Ludovic Walter servait fort pour gagner ce premier set (6-4).

FINALE DES CHAMPIONNATS DE FRANCE D1 : TC Quimperlé - TC Paris : 4-2

LES MATCHS DANS L'ORDRE DISPUTÉ :

- Benoît Paire (TC Paris, n°41) bat Roberto Bautista-Agut (TC Quimperlé, n°80), 7-6 (7-3), 2-6, 6-0
- Mathieu Rodrigues (TC Quimperlé, n°436) - Antoine Beneteau (TC Paris, n°459) 6-2, 3-6, 6-1
- Grega Zemlja (TC Quimperlé, n°55) bat Julien Benneteau (TC Paris, n°35) 6-4, 6-4
- Maxim Authom (TC Quimperlé, n°155) bat Marc Gicquel (TC Paris, n°152) 1-6, 7-5, 6-0
- Charles-Antoine Brézac/Maxim Authom (TC Quimperlé ) battent Benoît Paire/Marc Gicquel 6-2, 6-1
- Ludovic Walter/Roberto Bautista-Agut (TC Quimperlé ) sont battus par Julien Benneteau/Marco Chidinelli (TC Paris) 4-6, ab

 

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