Il y'a des joueurs que l'évènement paralyse, d'autres, moins nombreux, qui se transcendent et donnent leur meilleur dans l'adversité. Roland Calvez, le capitaine guipavasien, est définitivement de la seconde catégorie. Décisif à Bannalec, quand le navire visiteur apparaissait en perdition, il a été le baromètre stable de cette rencontre pour les Bleus de circonstance. Difficile à croire qu'il est en passe de signer une première licence vétéran à ses 35 ans, le capitaine des GDR Guipavas a tiré une sacrée épingle du pied à ses partenaires, forçant même l'admiration de ses plus jeunes partenaires, comme l'ailier, Killian Le Menec, 22 ans. " Il est impressionnant. Il vit ces matchs de coupe tellement intensément, et encore plus, en s'approchant de la fin. Il nous transmet son énergie".

Roland Calvez a mené ses partenaires à se sortir indemne du guêpier bannalécois.
Auteur d'un triplé à Bannalec, dont les deux buts, coupeurs de moral aux entrées de prolongation, il a eu la lucidité du geste, au moment où la fatigue s'installait chez tous les acteurs. Sa frappe enroulée pour le 2-3 a été un modèle du genre dans le placement et l'exécution, sans un regard pour le gardien, ni pour le but. Juste un coup d'oeil pour assurer que sa balle passerait à côté de la chaussure du stoppeur qui tendait sa jambe pour le contrer. Un détail qui valait une qualification pour Guipavas. " On n'a pas été battu dans le contenu, mais dans nos petites erreurs", expliquait le coach local, Magueye Sow. En face, Roland Calvez n'en a pas commis et a inspiré la qualification des siens au 5ème tour.