En maîtrisant complètement son sujet, dans cette finale de la coupe du Finistère, à Lannilis, les GSY Bourg-Blanc (R2) ont battu la mesure pour faire monter la note finale à 1-6. Porté par un Jules Diatta et Vincent Richetin des grands jours, les Blanc-Bourgeois n'oublieront pas ce dimanche 12 juin où ils inscrivent leur nom au palmarès d'une première coupe en senior. La réaction complète du coach Eric Hernandez, qui encadrait son dernier match avec les Gars de Saint-Yves. Il se portera l'an prochain sur le FC Gouesnou, aussi évoluant en R2.
Eric Hernandez ( coach des GSY Bourg-Blanc): " Avec Franck ( Fidry), mon adjoint, c'était notre dernier match avec Bourg-Blanc. Une finale, quand on la joue, et quand on le perd, ce n'est pas une finale. Quand on la gagne, il y'a forcément une grosse joie. Je suis fier d'avoir fait ce parcours avec mes joueurs, d'avoir fait 3 ans avec eux. Aujourd'hui, on se sépare, mais on se sépare sur une belle joie et une belle victoire. Le score, il est sans appel, mais il est dur pour Lannilis. On a fait un gros match, oui, nous avons essayé de poser le jeu. 0-3, à la mi-temps, c'est dur pour nos adversaires, le dernier but de Lannilis, il est anecdotique. On a cherché à respecter l'adversaire jusqu'au bout, on a permis à Mathis Jestin, un Blanc-Bourgeois pur souche de marquer un but en finale. Je suis content, il ne fallait pas avoir peur de perdre une finale, il fallait surtout la jouer. Effectivement, j'avais une peur que la fin ne soit pas aussi jolie que c'est ce qu'elle est aujourd'hui.
Je suis fier d'avoir porté ses couleurs, d'avoir amené un groupe à ce niveau. Maintenant bon vent aux gars de Saint-Yves, merci à Franck qui a été mon adjoint, à tous les joueurs qui ont crû en moi, qui m'ont suivi jusqu'au bout. Maintenant, place à la fête, et savourez des moments qui sont importants et joyeux. C'est le premier trophée pour le club, et pour moi, aussi personnellement, c'est mon premier trophée. En tant que joueur, j'avais connu cette joie, mais jamais en tant qu'entraîneur. On savait que la tâche n'allait pas être simple, parce que Lannilis était une belle équipe, en confiance. On avait pris des renseignements sur cette équipe, on les savait joueur. Il y'avait tout, leur 100 ans, chez eux, un gros public. On a montré de la qualité, de la maturité, même si nous avons quelques jeunes. On a respecté l'adversaire. Jusqu'au bout, moi le premier, je voulais qu'on gagne 0-6 et pas 1-6. J'ai mon gardien ( Jean-Baptiste Lavanant, le fils d'Henri, coach promu avec Kersaint Plabennec, en R3), qui fait deux supers arrêts.
Les joueurs me disent que le ballon n'est pas rentré, mais c'est comme ça, c'est anecdotique. On va savourer, il y'a un pincement au coeur, car c'était mon dernier match, mais ça aurait pu être plus catastrophique si on avait perdu. Maintenant, on va penser à l'avenir. Le mien se situera à Gouesnou en R2, où je prendrai en main cette équipe, sur la saison prochaine. C'est ma 23ème saison en tant qu'entraîneur, et c'est ma première coupe, en tant qu'entraîneur. Il y'a eu des montées, mais la joie d'une victoire en coupe, ça reste éminemment particulier, ça amène beaucoup d'émotion, d'aller la chercher avec ce groupe, avec mon fils, Axel, qui jouait latéral droit. Il quitte aussi Bourg-Blanc car il ira à Plabennec, l'an prochain en National 3. Nos cadres ont amené nos jeunes à progresser. Nos jeunes qui ont été capables d'élever leur niveau. Avant la finale, j'avais dit à Benoît ( Bégoc), Jules (Diatta), ou Vincent ( Richetin) que c'était à eux de tempérer nos jeunes, de nous mettre sur la bonne voie quand on est dans la difficulté, de donner le tempo au match, ils l'ont fait. Place à la fête"