A 27 ans, Marc Carneiro a réalisé, à l'image de ses coéquipiers, un vrai beau match de coupe de France, face à Grenoble (L2), ce samedi soir, devant 2.500 spectateurs. Stoppeur, étouffant complètement l'avant-centre, Isérois, Pape Ba, il a été important pour conserver cette vague montante plabennécoise, en seconde mi-temps, en jaillissant dans ses interventions, en ayant ce temps d'anticipation nécessaire pour passer devant son attaque, pour maintenir une pression sur la moitié de terrain adverse. C'est aussi par ces duels gagnés, en avançant, que Plab' a été très bon, ce samedi soir, en montant l'intensité, et en faisant passer un mauvais moment à Grenoble, qui a été tout heureux de ne pas concéder de but, dans sa seconde période de gestionnaire. Ayant grandi en France sur ses cinq premières années, avant de partir sur Porto, au Portugal, jusqu'à ses 18 ans, évoluant même au Boavista ( champion du Portugal en 2000, seul Belenenses et Boavista ont réussi cet exploit de sortir de la main-mise intégrale de Benfica, Porto ou Sporting Lisbonne), un des meilleurs clubs formateurs au Portugal, Marc Carneiro est resté fidèle lors de la dérive du bâteau plabennécois, durant l'intersaison. Récompensé aussi d'avoir fait ce choix de fidélité, à son club depuis cinq ans, il forme avec Jérémy Pinvidic, la poutre du navire plabennécois, celle qui permet aux autres de s'exprimer en toute tranquillité et sérénité. Avec l'originalité, peu commune, d'avoir contribué à cinq montées en senior, sur ses précédents et présent clubs, en huit années, depuis son arrivée en France. Un énorme ratio!
" On a livré un bon match. Il y'avait un niveau d'écart. Grenoble a marqué un but, et ils étaient dans un scénario favorable, en défendant leur score. On a eu le mérite d'aller jusqu'au bout, on est content de ça. Notre objectif sur ce match était de ne pas prendre de but. Grenoble est une équipe très solidaire. Ils n'ont pas la meilleure défense en ligue 2 par hasard. Il ne fallait pas prendre de but, et on l'a pris. Il fallait réagir après, et nous avons su le faire. On laisse une bonne image, et c'est ce qu'il faut en coupe. Un match de coupe, il nous est interdit de lâcher. Tant qu'il y'a 0-1, on aurait mérité de faire trembler les filets, un ou deux pénaltys, potentiellement sifflables", retient Marc Carneiro.
A son poste de défenseur central, intelligent dans ses interventions soignées et ciselées, il a gagné pratiquement tous ces duels contre les Grenoblois. Très dur à passer, il n'a pas qu'été un rempart défensif, mais aussi apporter son jeu de tête, dans la production offensive, avec des montées toujours bien choisies.
" On a eu une entame difficile, jusqu'au but. On a vraiment senti l'appui du public. Tout le match, ils ont été derrière nous, ils nous ont poussés. Aujourd'hui, il y'avait 3.000 personnes, la semaine prochaine, il y'aura 300. Pour ma part, c'était le premier parcours en coupe de France. Ca restera un super souvenir, j'espère qu'il y'en aura d'autres. Il me reste encore des années pour jouer"
Auteur de cinq montées en huit saisons, dans le Nord-Finistère, il est un joueur-club, fidèle à Plabennec, depuis cinq ans. Ayant commencé en réserve en DSR/R1, il a gagné ses galons de titulaire avec l'équipe première. Titulaire l'an dernier en National 2, il canalyse tout le socle de cette équipe joueuse et technique.
" J'ai trois têtes dangereuses. Une remisé dans la surface, en fin de première, une prolongée sur Simon Bourhis et une qui ne passe pas loin. C'est la première fois de la saison, où nous jouons avec un système à 5 derrière. On est mené, on devait aller chercher quelque chose. C'est ma cinquième saison à Plabennec. Avant d'arriver à Plabennec, j'ai joué à la GSY Bourg-Blanc et quand je suis arrivé en France, à 19 ans, j'ai signé à Plouzané. J'ai joué en U17/U18/U19 à Boavista, au Portugal. J'enchaînais des matchs, à ce niveau jeunes, contre Porto, Benfica. Boavista, au niveau de la formation, ça se situe dans les quatre meilleures équipes au Portugal", conclut-il.