Une année à Bourg-Blanc, ça vous change un homme. Florent Sellier, 28 ans, est monté dans le bon wagon, à l'intersaison. Arrivé un étage plus bas du Relecq-Kerhuon, il était très reconnaissant aux Gars de Saint-Yves de lui avoir donné sa chance de jouer au-dessus sportivement. Et c'est vrai que dans cette finale, il a dégagé une assurance, un flegme, et une alerte maximale, pour éviter que les ballons aillent en corner, en étant fort sur ses appuis, quand Mathis Jaunault s'est présenté face à lui, à la 29ème minute, pour un gros tournant de cette finale. Auteur d'un arrêt extraordinaire sur le premier pénalty de la série sur Louis Le Corre, qui psychologiquement, a fait mal à Auray, car pour la première fois de cette finale, les Alréens avaient la possibilité de passer devant Bourg-Blanc. Cet ocelot guipavasien a été bondissant sur sa ligne, très tonique, lui donnant une envergure surprenante. Il a rassuré dans la tempête, gardé la ligne de cap, et avec toute son équipe de Bourg-Blanc, auteur d'un match énorme dans le coeur. Il aura fortement contribué à écrire la plus belle ligne de Bourg-Blanc sur leur palmarès sportif, depuis la création de ce club en 1946 (2-2, 3-1 TAB).
Florent Sellier ( gardien des GSY Bourg-Blanc): " C'était un match compliqué. Nous n'avons pas réussi à poser notre jeu comme on voulait. Il y'a peut-être la pression au départ. Normalement, nous jouons plus à plat, on a trop balancé, mais après, on était au duel, nous avons répondu présent. Notre gros point fort a toujours été sur les corners et coups-francs. Il le savait en plus, en face, mais c'est passé. J'ai trouvé Auray plus dangereux en première qu'en seconde période. Il leur suffisait d'une pour revenir dans le match, le but d'Auray est un coup de billard, ça tape le poteau et ça revient dans les pieds d'un joueur d'Auray.
Les pénaltys? On est confiant. C'est notre troisième tour qu'on passe aux pénaltys. On réussit le même coup face à Ploërmel (1-1, 4-5 TAB) en quart et Paimpol (R2, 1-1 1-3 TAB) en 32ème finale. J'aime bien ça, c'est un bon exercice. Sur la séance, je leur ai dit à mes partenaires de tirer en premier, de commencer la série en premier. Pour ne pas vous mentir, j'avais des infos sur les tireurs d'Auray, j'avais eu le gardien de Plouvorn, qui m'avait bien briefé. J'avais l'info sur un seul joueur de la série. Il avait changé de côté ( sur le poteau). Sur les quatre autres, j'ai été à l'instinct.
Je n'ai pas gagné la coupe du conseil, l'an dernier, à Lannilis (0-6). Je n'étais pas au club. J'avais déjà gagné la coupe de Bretagne, en U19, avec les GDR Guipavas, en y faisant toutes mes classes, avant de partir au Relcq-Kerhuon, en R3, sur les deux dernières saisons. Je vais être honnête, cette victoire en finale de la coupe de Bretagne, c'est le plus beau jour de ma carrière.
C'est indescriptible ce que je ressens en ce moment. Je ne remercierai jamais assez Bourg-Blanc de m'avoir donné ma chance de jouer à leur côté, Vincent Richetin, je l'ai connu à Guipavas, on a toujours été proche. Quand il m'a appelé pour me proposer le poste à Bourg-Blanc, j'avais été flatté. Ma victoire en U19, on est jeunes, on ne réalise pas la portée du moment, mais aujourd'hui, on a fait un truc exceptionnel avec tout le club qui nous a supportés jusqu'à Ploufragan. Humainement, on est dans l'exceptionnel avec ce groupe"