La Saint-Pierre Milizac a connu une ascension en champignon, sur les dix dernières années ( en enlevant les deux années covidées). Du milieu de tableau D1 à la fin des années 2000 à une possible montée en National 2 sur les deux derniers exercices, devancé par le Stade Rennais B au goal-average, lors d'une dernière journée renversante à la TA Rennes, et par Dinan Léhon, en 2022/2023, Milizac est maintenant reconnu comme un gros club en Bretagne et une référence dans le Finistère. Sans être aveuglé par l'équipe première, qui concentre finalement beaucoup de regards, la SP Milizac a encore été redoutable, l'an dernier, en faisant monter leurs trois équipes réserves, la B en R2, la C en D2 ( avec autant de confort que le Quimper Kerfeunteun FC C) et sa D en D3. En réduisant consiédrablement l'écart entre sa A et sa B, Milizac a absorbé intelligemment sa poussée de croissance, qui était son talon d'Achille, dans cette frénésie de la première, à jouer constamment les premières places. Architecte du projet sportif, Yohann Boulic a réalisé avec l'ensemble de son staff, un sacré travail, tout en regénérant ses forces, à chaque intersaison. Habitué des podiums de la National 3, Milizac est-il toujours un candidat à celui-ci pour cette saison 2023/2024? Pas forcément, une vitesse en moins est passée dans le discours de Yohann Boulic, qui se veut extrêmement prudent, au regard des forces de son équipe, encore à parfaire, selon ces mots.
Légende: Les Milizacois encore en rodage apparent sur ce début de saison
" C'est plus compliqué que l'an dernier. On a perdu beaucoup d'effectif, que nous cherchons encore à remplacer. Tout se construit, le groupe est resserré pour l'instant avec un effectif de 16 joueurs pour la National 3. On n'est pas sur un gros effectif. Sur nos deux premiers matchs, le constat applique à la prudence. Face à Vitré, nous n'avons pas beaucoup de maîtrise sur notre match. Contre la GSI Pontivy, on n'y est pas dans la première demi-heure en terme d'agressivité. Il ne faut pas noircir le tableau, mais être conscient que ça va être plus dur que l'an dernier car notre marge s'est réduite. Si nous en laissons trois derrière, ça nous conviendra totalement", admet même Yohann Boulic.
En effet, en perdant Théo Lagadec ( Nouvelle-Calédonie), Arnaud Déniel ( Nouvelle-Zélande), Romain Thunet, Marlon Ucuncu ( Paotred Dispount), avec Killian Le Ber, blessé jusque probablement en novembre/décembre, la SP Milizac est en quête de repère, ayant perdu sa fluidité offensive, notamment en pensant avec la relation hyper-affinée entre Mohamed Hamek et Marlon Ucuncu, sur la saison 2021/2022, où les Milizacois passèrent définitivement un cap sportif en Bretagne.
Les deux premiers matchs face à Vitré et la GSI Pontivy ont démontré aussi un premier constat, la nécessité de trouver des solutions sur la dernière tranchée offensive, qui manque de profondeur et de centre sur les côtés. Heureusement, la défense, base de toute réussite, est un gage de satisfaction et dégage l'assurance que cette digue sera solide, sur la saison.