Nicolas Pellen, Rouge et Blanc, ce sont les couleurs qu'il l'a dans le coeur
En l'absence de Jérémy Pinvidic, le capitaine habituel des Rouge et Blanc ou de Marc Carneiro, Nicolas Pellen, 27 ans, fait partie des repères constants de cette équipe plabennécoise, au même titre également que le Plouescatais, Théo Guillou, premier buteur de l'année 2024, à Lestonan. Valorisant sa sixième saison au club, son retour sur les terrains, après une blessure survenue avant la trêve hivernale, a fait du bien à ce collectif rouge et blanc, ce samedi soir, à Ergué-Gabéric, avec une activité inlassable sur son couloir droit, et aussi une propension à jouer pour l'équipe, en attaque mais aussi dans ses replis défensifs, où il n'est jamais avare d'effort. Ayant commencé à une place sur le terrain, en avant-centre, où les efforts défensifs ne sont pas forcément aimés, il est un contre-exemple se bonifiant même avec l'âge à être un joueur complet offensivement et de s'adapter immédiatement à plusieurs schémas de jeu. L'AS Cavale Blanche, à ses premiers pas à l'école de football, au Stade Brestois 29 à partir de ses 13 ans, et au Stade Plabennécois depuis ses 22 ans, uns stabilité toujours recherchée, et un dénominateur commun qui ne l'a jamais quitté, une vie sportive en rouge et blanc sur ses trois choix.
Légende: A 28 ans, Nicolas Pellen est un pilier offensif de ce collectif blanc et rouge, qu'il bonifie à son poste offensif, dans le couloir droit.
" On restait sur deux derniers matchs compliqués, une défaite à la TA Rennes, et une autre plus frustrante face à Milizac dans le derby. Il nous fallait bien repartir à Ergué-Gabéric. On a fourni une excellente première mi-temps, dans l'engagement, car sur ce terrain, ça prime en facteur principal si nous voulions nous imposer. Défensivement, offensivement, on réalise 45 premières minutes de très bon niveau. Sur la deuxième mi-temps, nous avons reculé, le jeu voulait ça aussi, Ergué a joué de manière beaucoup plus longue et directe, ils ont insisté sur la quête du deuxième ballon. Je me suis fait la réflexion qu'ils avaient changé très tôt leurs joueurs en entrée de seconde période. Nous réalisons nos changements plus tardivement, parce que aussi nous étions bien installés dans cette rencontre. Cette victoire nous fait du bien parce qu'on a su jouer quand il le fallait et réaliser un bon match d'hommes parce que dans les duels, nous avons été présents avec une équipe remaniée et jeune dans l'ensemble. C'est plus que positif", précise-il.
Menant 0-1, à la mi-temps, encore plus dans le confort après un 0-2 attrapé à la volée avant l'heure de jeu, Plabennec a interpellé par sa justesse tactique et son calme sur ses bases arrières. Pas un affolement, pas de signaux d'une équipe qui cédait à la panique, hormis peut-être sur la réduction du score gabéricoise, Plabennec a maîtrisé son match en l'amenant là où ils l'avaient imaginé au coup d'envoi. Frapper les premiers, être dans la maîtrise, et jouer les coups à fond en contre, dans cette parfaite gestion, avec des joueurs qui respectent à la lettte ce plan tactique disposé, Plabennec est apparu plus mature que les Paotred Dispount, dans son expression sur le terrain.
" Les jeunes ont attrapé le bon wagon rapidement. On est sur une reconstruction d'équipe. L'avantage de Plabennec est que ça a conservé ses racines familliales. Les plus jeunes qui ont joué ce soir, ils ont fait leurs classes à Plabennec, c'est des jeunes du crû. Ils avaient fait une sacrée épopée en Gambardella, poussant jusqu'en 8ème finale, à Pau. Cette année, j'ai plus un rôle sur le couloir offensif droit, j'ai fait la plupart de mes classes au Stade Brestois en jeunes en numéro 9. J'ai 28 ans maintenant, l'idée, elle est plus de prendre du plaisir. Jouer où je dois jouer, je me sens tellement bien à Plabennec, j'ai trouvé le bon rythme avec le travail, à Kermasport ( ... encore une enseigne aux couleurs rouges et blanches, décidément). Je ne bougerai pas de Plabennec, avec les coachs, j'ai de la confiance, on me demande aussi de cadrer les plus jeunes. Leader? Je ne sais pas, parce qu'il y'a Jérém' ( Pinvidic) pour cadrer la chose, mais j'aime bien mon rôle dans l'équipe à l'heure d'aujourd'hui"
Après ce clair miracle apparu au coup de sifflet de la dernière journée en 2022/2023, avec un maintien arraché sur le gong final en National 3, Plabennec a intégré avec succès, sa classe biberon, Yael Merrien, 17 ans, Naoh Maudire, 18 ans, Sacha Devrand, 18 ans, Alexandre Lengrand ( excellent numéro 10), à seulement 18 ans, cette équipe visiteuse affichait un étonnant 22 ans de moyenne d'âge au coup d'envoi de son 11 à Lestonan.
" Sur notre intersaison, il y'a eu quelques départs, qui sont liés à toute équipe. Mais ces départs ont été comblés par de bonnes arrivées. Les joueurs qui sont arrivés apportent tous une plus-value à l'équipe. Ce qu'on a vécu l'an dernier, il n'y a pas un autre terme que miracle. On est des miraculés sur ce niveau National 3 car nous avons eu un scénario fantastique sur la dernière journée de la saison dernière. On devait gagner à Milizac pour espérer. On l'avait fait 0-1 sur la dernière journée de l'exercice précédent, et il y'a eu cette accumulation d'éléments qui nous a fait sortir la tête sous l'eau. On avait une étoile au-dessus de notre tête, avec la victoire à Milizac, et la double défaite de Cesson et de la GSI Pontivy. Au final, quand on y réfléchit, nous avons réalisé une excellente saison, l'an dernier, avec 16ème finale de la coupe de France face à Grenoble en début d'année 2023 et un maintien en N3. Ce championnat est très resserré, deux défaites d'affilée ou deux victoires successives vous font basculer du bon ou du mauvais côté, il n'y a pas de temps mort, ni de matchs facile, avec un championnat homogène et dur. Alors que nous étions bien partis, ces deux défaites, avant la trêve nous ont fait replonger de suite dans le ventre mou".
Remis de sa courte blessure ( un bon mois d'indisponibilité), le retour de Nicolas Pellen, un des cadres de cette équipe, a fait beaucoup de bien, à ce collectif blanc et rouge. Auteur d'un bon match sous son couloir droit, il a été à l'image de son équipe, à Ergué-Gabéric, généreux dans les efforts, soigneux dans son repli défensif, avec un client comme Emric Amayota, qui n'hésitait pas à venir le défier en un contre un. A 28 ans, arrivant à un âge qui en fait un relais privilégié de son entraîneur, Hubert Castets, il est dans son rôle de couteau-suisse offensif, pouvant jouer partout finalement, et toujours prompt à délivrer ses efforts dans l'intérêt de l'équipe.