Ce samedi soir, au coup d'envoi, à 17h de ce match entre Milizac et FC Lorient B ( National 3, poule C), il n'y avait pas besoin de chercher plus loin l'acteur principal de cette rencontre, il était tout trouvé, le vent. Ce vent glacial, avec des rafales autour des 100 km/h, a frigorifié les spectateurs de Pen Ar Guéar, autour de la main courante, et forcément terni au spectacle. Au niveau du match, Milizac croyait avoir fait le plus dur en voyant arriver les 3 points comptables, avec l'ouverture du score à la 76ème minute. Dans des conditions spéciales pour des jeunes joueurs, le FC Lorient (B) a montré du caractère pour marquer sur sa seule action de la deuxième période (1-1, 83'). On ne retiendra pas grand chose de cette rencontre, si ce n'est ce vent qui forcément occupait encore l'esprit de tous, à chaud, juste après la rencontre.
Arnaud Le Lan ( coach du FC Lorient B): " Il y'a une part de frustration dans le sens de ne pas avoir joué. Cette sensation est partagée par Milizac également. Milizac est une équipe qui cherche à jouer au foot, nous sommes aussi sur cet axe. A titre personnel, j'ai perdu 90 minutes de développement avec les jeunes joueurs de l'équipe. Même si ce genre de conditions extrêmes fait ressortir aussi des choses. Mais pas d'un point de vue footballistique parce que ce samedi soir, il n'y a pas eu de football, mais d'autres facteurs.
En tant qu'entraîneur, on ne prépare pas un match pour le jouer de cette façon. On s'adapte aux évènements, les deux équipes ont joué le match de la même façon. On a été surpris que ce match continue plus qu'il ne débute. Je comprends la position de l'arbitre de le commencer pour voir si c'est possible ou non. Après, on comprend très vite que le ballon, dès qu'il est au sol, il part avec la force du vent. Il faut presque un joueur pour tenir le ballon sur les remises en jeu. Mais ça enlève aussi un élément sur la construction des relances courtes. On n'est plus dans du foot.
En milieu de première mi-temps, il y'avait la volonté des deux entraîneurs de ne pas continuer ce match. Ca ne ressemblait à rien, on ne voyait pas l'intérêt de poursuivre dans de telles conditions. L'arbitre a jugé que l'intégralité physique des joueurs n'était pas remise en cause, il n'y avait que du vent. Je comprends sa position, mais je le vois plus en terme de qualité du jeu.
Si on se tient au match, pour nous, ça reste un bon point. On est sur un début de championnat compliqué, on possède une efficacité presque maximale sur ce match à Milizac. La dynamique est positive, et quand vous êtes menés 1-0 à 10 minutes de la fin, d'obtenir un nul, on finit sur un sentiment positif.
On est moins frustré que Milizac au sortir de cette rencontre. C'est aussi le problème de jouer un match sous de telles conditions, ça rend beaucoup de choses limites. Il peut avoir le vent qui au lieu de faire revenir la balle sur votre tête, le ramène sur votre main. Les conditions font que chaque décision vont peser plus lourdement. Au fur et à mesure de la rencontre, on ajoute de la frustration chez les joueurs, chez les coachs, chez le public.
C'est une exéprience! Je ne me rappelle pas d'avoir vécu un tel match en tant que joueur. De la pluie, oui évidemment, des terrains gorgés d'eaux, mais des rafales de vent à ce point-là, j'ai du honnêtement mais ça ne revient pas spontanément"