01/08/2022

Le bilan des Bretonnes sur la première édition du Tour féminin

Dimanche dernier, sur les Champs Elysées, elles étaient 144 coureuses au départ de la 1ʳᵉ édition du Tour de France Femmes dont huit bretonnes. Du 24 juillet au 31 juillet 2022, de Paris à la Super Planche des Belles Filles la grande boucle renaissait trente-trois ans après la dernière édition organisée par ASO et remportée par Jeannie Longo. Des huit étapes pour un total de 1 032,7 km, le tour s'est décomposé cette année en deux actes. Le premier acte comportait six étapes durant lesquelles les leaders n'ont laissé aucune chance aux échappées matinales de se disputer la victoire d'étape. Les arrivées se sont toutes terminées par un sprint du peloton. A ce rythme là, la Néerlandaise Marianne Vos prenait le maillot jaune jusqu'a deux journées de la fin. Il restait la dernière phase pour que le Tour prenne de la hauteur avec deux étapes décisives pour désigner celle qui inscrirait son nom au palmarès de cette édition.

L'avant dernière étape du samedi 30 Juillet conduisait les coureuses de Sélestat – Le Markstein avec une étape de montagne d’une distance de 127,5 km avec une dernière escalade du Grand Ballon à sept kilomètres de l'arrivée. Une étincelante démonstration d'Annemiek van Vleuten (Movistar) aura suffit pour que la Néerlandaise rafle la mise à bientôt 40 ans. Samedi, en dynamitant le peloton à 80 km de l’arrivée et le lendemain en s'imposant avec maestria une nouvelle fois, au sommet de la Super Planche des Belles Filles, terme de la  huitième et dernière étape, la Hollandaise confirmait qu'elle était bien là plus forte.  Après sa victoire au giro, d'Annemiek van Vleuten était sacrée à la Super Planche des Belles Filles, championne de cette édition du renouveau. 

Crédit photos DR   

Au départ des deux dernières étapes de montagne, elles n'étaient plus que six bretonnes encore en course. La 3° étape entre Reims et Epernay avait été une journée de galère pour la formatoin du Stade Rochelais, Charente Maritime et en particulier de ses deux bretonnes. La Finistérienne Maëva Squiban, après une chute à trente kilomètres de l'arrivée, avait été contrainte à l'abandon. Sa co-équipière la Landivisienne Noémie Abgrall, terminait l'étape hors des délais. Lors de la seconde étape, après avoir passé 80 km de la journée, seule devant la voiture balai, Noémie Abgrall, soutenu par un public exceptionnel, avait rallié l'arrivée dans les délais pour une poignée de secondes. En une étape, l'équipe du Stade Rochelais, littéralemenr décimée, perdait quatre coureuses sur six. A l'arrivée seule Séverine Eraud bouclait les huit étapes restant la seule coureuse de son équipe. India Grangier abandonnant l'épreuve lors de l'avant dernière étape. Les étapes de plat n'ont pas souri aux attaquantes, à l'image de la sixième étape avec une échappée de 14 coureuses animées par la Championne de France  Audrey Cordon-Ragot. Elle n’a pas ménagé ses efforts pour entretenir la flamme d’une échappée qui pouvait aller au bout. Une autre Bretonne, Marie Le Net (FDJ-Suez-Futuroscope), faisait partie du groupe. C'était la dernière à se faire rejoindre à quatre kilomètres de la fin.

Si les six coureuses alignées par l’équipe bretonne Arkéa avaient franchi sans encombre les six premières étapes du Tour de France femmes, la septième, samedi entre Sélestat et Le Markstein, a été fatale à deux d’entre elles, l'Ukrainienne Yuliia Biriukova et la Française Anaïs Morichon. La formation bretonne se présentait avec seulement quatre coureuses au départ de la huitième et dernière étape dont Amandine Fouquenet. Six des huit bretonnes bouclaient la Grande Boucle, avec dans l'ordre Coralie Demay (Saint Michel Auber 93) prenant la 24° place suivie par la Pontivyenne Marie Le Net (FDI-Suez Futuroscope) à la 43° place. La Brétilienne Amandine Fouquenet (Arkéa) terminait à la 76° place précédant de deux places la double Championne de France, la Morbihannaise Audrey Cordon Ragot (Trek Segafredo). Enfin Sandra Levenez (Cofidis), se classait 38°à la dernière étape, gagnant douze places au général. La Carhaisienne remontait au classement à la 89° place et pouvait regretter ses problèmes mécaniques rencontrés lors de la première étape.

Dernière Bretonne Aude Biannic se classait à la 94° place, une place qui reste anecdotique, vu le travail qu'elle a accompli pour son équipe et sa leader de la Movistar tout au long des étapes. La Gabéricoise de la Movistar revêtait le jaune hier à l’issue de la dernière étape du tour à la Planche des belles filles, signe de la victoire de sa coéquipière Annemiek Van Vleuten. Un grand bravo à la Gabéricoise d’avoir bouclé ce tour, soit 1033 km en 27 h soit plus de 38 km/h de moyenne sur l’enchaînement des 8 étapes.

La première française Juliette Labous termine au pied du podium, à la quatrième place. La Franc-Comtoise, originaire de Besançon, évoluant au sein de l’équipe DSM a appris à faire du vélo dès ses trois ans, sur la terrasse d’un gîte de… Kerlouan, dans le Finistère. Chaque été, elle passait une semaine chez son grand-père paternel, originaire du Finistère. A 23 ans, elle démarre sa carrière pro avec des débuts prometteurs qui devraient déboucher sur de prochains succès. Au final, les reines de la petite reine nous ont enchantées dans cette nouvelle formule du Tour de France féminin. Le monde autour des routes et l'audience de la télévision sont la preuve d'un succès populaire avec une pleine réussite de cette première édition.

 

Et au final, ce sont les Néerlandaises qui gagnent. Maillot vert : Marianne VOS  (TEAM JUMBO VISMA) : Maillot jaune :  Annemiek VAN VLEUTEN (MOVISTAR) ; Maillot blanc : Shirin VAN ANROOIJ (TREK - SEGAFREDO) ; Maillot à pois : Demi VOLLERING (TEAM SD WORX). Crédit photo DR

 

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