2 avril 2019. En défense, Karl Aeberlé a connu plusieurs générations de partenaires. A part le portier capitaine, Kévin Denniel, aucun des autres joueurs de l'AS Brestoise (R2) n'est trentenaire. En allant allègrement sur ses 37 ans, il défie le temps pour être un des joueurs les plus utilisés du système de jeu de Jean-Noël Nonnotte. Inusable, avec une envie prolongé de poursuivre tant que les jambes suivent, il représente un exemple pour ses jeunes partenaires, mais aussi un repère fixe pour une équipe brestoise, qui fait la part belle à sa formation des jeunes. Club formateur par excellence, l'AS Brest met en avant une politique interne axée sur les joueurs clubs. Dauphin des intouchables de Milizac, dans le groupe A en R2, l'équipe s'est bonifiée dans la saison. Avec des jeunes de pur talent comme le funambule de l'aile, pur gaucher de Guipavas Coataudon, Tayrone Caplot, 17 ans, du latéral à gros potentiel, Cyriaque Louarn, ou le milieu défensif, au jeu très juste, et au coup d'oeil certain, Benjamin Popieul, l'ASB ne manque pas d'atouts. Karl Aeberlé fait le trait d'union avec une mentalité profondément attaché à son club de toujours à Menez Paul.
Karl Aerberlé a rayonné à 36 ans, ce dimanche, à Jean Brélivet.
De ses 7 ans à 36 ans, Karl Aeberlé a compilé 30 licences à l'AS Brest. Dans ce club prestigieux de la ville de Brest, qui a évolué dans les années 80, en D3, avec les Paul Le Guen, Patrick Colleter, ou en jeunes, Corentin Martins, l'ASB possède un nom et un passé glorieux. Karl Aeberlé se sent tellement bien qu'il est demeuré fidèle à ce premier club. " Mon club de coeur, l'ASB est un contexte famillial, un ancrage de quartier. J'y ai toujours joué sans jamais penser à aller ailleurs"
Défenseur latéral, dégageant une sécurité dans l'axe de la défense, jamais pris en défaut par les Armélois, ce dimanche, il a fait paraître une sobriété et une assurance de tous les instants, contrastant parfois avec les gestes d'énervement et d'imprécisions de certains de ses partenaires. " Nous avons eu beaucoup de mal face au Quimper Ergué-Armel FC. Nous ne sommes plus habitués à jouer sur herbe. Nous n'avons pas joué notre football. Après, nous n'avons rien lâché, se battant jusqu'au bout pour aller chercher l'égalisation. Sans être transcendant, on est passé. Ce groupe est très jeune. On est deux trentenaires, après ce ne sont que des jeunes. Il doit apprendre et acquérir cette maturité pour dégager une assurance constante. Notre niveau depuis des années oscille entre la DSR/DSR/DHR, maintenant la R2/R1. On réussit un très bon championnat en première. Personne ne nous attendait vraiment en deuxième place".
A bientôt 37 ans, le clap de fin n'est pas encore pour la prochaine saison. " Je ne me vois pas arrêter. J'ai encore les jambes pour faire d'autres saisons. A mon âge, on prend comme ça vient en évitant de faire des plans sur la durée. Je prends beaucoup de plaisir avec cette équipe joueuse. On a une bonne alchimie entre les générations", conclut-il.
