La ligue de Bretagne s'est-elle trompée dans son propre règlement?
Revenu spécialement d'Autriche, pour être au rendez-vous de ce match de la finale régionale, après un périple de 4.000 km, l'Alréen, Louis Le Corre pensait avoir donner, à la 87ème minute, au FC Auray, l'accès probable à une prolongation de 30 minutes, suite au 2-2 de sa finale de la coupe de Bretagne, à Ploufragan, contre les GSY Bourg-Blanc (R2). C'était en tout cas le sentiment immédiat partagé par les Alréens, à la fin du match. Auray était sûr de son fait et partait pour en découdre encore 30 minutes supplémentaires avec Bourg-Blanc. Le capitaine, Jérôme Landraing, expliquait cette frustration. " Aujourd'hui, on perd aux tirs au but. Nous avons su nous ressouder et montré que sur les matchs de coupe, sur les matchs couperets, on était toujours là. On a perdu qu'un match de coupe, cette saison, face à l'EA Guingamp ( 7ème tour de la coupe de France, L2). On ne rentre pas dans la polémique mais normalement, sur cette finale, on aurait du jouer les prolongations face à Bourg-Blanc. Pourquoi il y'aurait eu prolongations? Parce que sur le règlement interne de la ligue de Bretagne, tous les matchs de cette édition sauf la finale, c'est pénaltys, s'il y'a match nul au temps règlementaire des 90 minutes. Mais en finale, c'est écrit noir sur blanc, que c'est le seul match de la compétition donnant accès à une prolongation, en cas d'égalité finale".
Légende: La frustration alréenne était palpable à l'issue de cette finale, non pas qu'elle remettait en cause la victoire méritée de Bourg-Blanc, mais elle se situait plus à une prolongation qui leur a été enlevée.
Après vérification directement sur le site de la ligue de Bretagne, cette mention est bien notifiée dans l'article 6 - Heure et durée des matchs, dans le deuxième alinéa, les propos de Jérôme Landraing sont bien notifiés comme tel sur le règlement officiel.
Tellement habitués désormais, depuis l'épisode Covid, à la suppression des prolongations, la ligue de Bretagne est allée vers ce penchant naturel, maintenant, imprimé dans l'esprit de tous, pour une pièce de monnaie finale, qui est tombée dans le camp de Bourg-Blanc, vainqueur à la séance de tirs au but.
Sans préjuger et savoir comment se serait passé cette demi-heure potentielle supplémentaire, la victoire des Gars de Saint-Yves n'était pas du tout remise en cause par les Alréens, qui sportivement, ont mentionné le gros match effectué par Bourg-Blanc, meilleur qu'Auray dans l'envie et le dépassement, mais légalement, il y'aurait pu (du) avoir ces 30 minutes supplémentaires, dans cette finale masculine de la coupe de Bretagne.
Contacté suite à ce possible litige, pour Philippe Le Yondre, vice-président de la ligue de Bretagne, le débat est clos. " La suppression des prolongations a été votée en assemblée générale de la ligue de Bretagne, par les clubs. Il n'y a pas de problèmes, ni de litiges. Il n'y a eu aucune réclamation posée sur ce match Bourg-Blanc - Auray. L'arbitre a dit, qu'on allait sur une série de tirs au but, avec l'aval des deux équipes. L'affaire est close. A partir du moment où le premier tireur de la série s'élance, il n'y a plus de possibilité de revenir en arrière. Je le répète, ce match n'a aucune chance d'être rejoué car cette règle de la suppression totale des prolongations ( finale comprise) a été votée par une assemblée générale de la ligue de Bretagne, bien en amont de cette finale."
L'ENSEMBLE DU REGLEMENT OFFICIEL - VOIR ARTICLE 6:
