L'Arabie Saoudite, le nouveau cimetière des éléphants
Karim Benzema, Kalidou Koulibaly, N'Golo Kanté, Cristiano Ronaldo...., le nouveau cimetière des éléphants, des joueurs à la recherche de leur dernier cachet lucratif ( du meilleur de leur carrière), se nomme l'Arabie Saoudite, terre pécunière, pourtant absente sur la carte du football mondial en club. Financièrement intouchable, avec des moyens illimités pour développer leur football des clubs, les états du Moyen-Orient avaient précédemment placé leur valorisation sportive dans le rachat de clubs prestigieux en Europe Occidentale. Le Paris Saint-Germain, Manchester City étaient passés sous le pavillon des " pétro-dollars" saoudiens, emiratis ou quataris. Passé la coupe du monde en Qatar, en 2022, qui a été déplacé pour la première fois, depuis le début de la coupe du monde en 1930, en plein hiver, ils passent à la vitesse supérieure, en achetant simplement des têtes de pont du football européen.
Légende: L'Arabie Saoudite est la nouvelle terre promise, en cette saison, attirant pour l'instant des joueurs en fin de carrière, mais pourrait s'étendre à vitesse grand v sur d'autres profils.
A l'image de l'Eldorado américain dans les années 70, attirant aux Etats-Unis, des stars comme Pelé, Beckenbauer, Best ou Cruyff, dans les années 2000, la Chine proposait des ponts d'or, avec des joueurs comme Hulk, Pato, Oscar ayant cédé à cette extrême tentation financière.
En cet été, l'Arabie Saoudite a fait du football une cible de choix, et cette tornade s'abat en cette intersaison. La dérive est inévitable, ce football moderne, où tout est finalement achetable, même les plus grands noms, amène une nouvelle plaque mouvante. Pour l'instant, ça touche seulement les joueurs en fin de carrière, dont le pic est passé, mais l'appel lucratif pourrait faire venir, à l'image d'un Bernardo Silva, des joueurs au sommet de leur carrière.
Il n'y a pas à se lamenter, pas à regretter le temps d'un football, qui ramenait, avant la Loi Bosman, à la fin des années 90, à une équipe composée de huit joueurs natifs du pays et de trois étrangers maximum sur le onze de départ, ce football professionnel est maintenant complètement décomplexé, éclaté et éparpillé, avec l'argent, au centre de l'échiquier. La passion reste mais elle n'est plus aussi naïve qu'au départ, pour ce football professionnel.
Christophe Marchand
